P C : Bizarrement, NON ! Je ne m'intéressais pas vraiment aux comédies américaines, ce qui est effectivement curieux, à la vue de ma filmographie. Ce n'est que bien plus tard que je me suis intéressé au genre…Non, j'avais vraiment un penchant pour les classiques, comme "Casablanca".
En revanche, j'ai grandi avec les films réalisés par Woody Allen; il est l'une de mes plus grandes influences. La trilogie des " Parrain ", les films de Peter Bogdanovich…et tous les films issus de la grande époque américaine des années 70, "French Connection ", "L'Exorciste"…tous ces classiques de ce véritable âge d'or du cinéma américain. Pas besoin de choisir quel film il fallait voir à cette époque; ils étaient tous réussis. C'était une période où des bons films récoltaient de l'argent au box-office…et où des productions onéreuses donnaient lieu à des chef-d'œuvres. Tout le contraire de ce qui se passe de nos jours ! De nos jours, il faut vraiment chercher à savoir quel film est une réussite; il ne faut surtout pas se fier aux résultats du box-office pour juger de la qualité d'un film, car les succès actuels ne sont que rarement de bons films…
Durant les années 80 jusque dans les années 90, je me suis fait une cure de rattrapage des films que j'avais manqués au moment de leur première sortie, alors que j'allais déjà au cinéma. Par exemple, j'ai adoré la trilogie "Retour vers le Futur", j'ai été impressionné par le second épisode et par la manière dont les scénaristes avaient imaginé un proche avenir, influencé par la conséquence directe d'une action (ou de la non-action) d'une personne dans le passé. J'ai compris que l'inspiration première des scénaristes avait été "La vie est belle" de Frank Capra et je réalisais que tout film actuel n'est que le résultat direct d'un film déjà réalisé par le passé…et que la référence, qui nous vient à l'esprit avait certainement été puisée dans une œuvre antérieure…qui elle-même avait trouvé son point de départ dans une œuvre encore plus ancienne…En fait, nous faisons nous-mêmes part ie de ce processus de continuité, que l'on peut définir comme "un plagiat" ou comme "une copie"; mais finalement, nous ne progressons qu'en réinventant ce qui a déjà été fait par le passé pour les nouvelles générations de spectateurs.
Je n'aurais jamais su que "Retour vers le futur" avait été possible parce qu'il y avait déjà eu "La vie est belle" – et si je n'avais pas eu l'occasion de voir ce merveilleux classique par le passé, jamais je n'aurai s su qu'il y avait déjà eu un film sur cette idée semblable…et d'ailleurs les jeunes générations regardent de moins en moins les classiques à l'origine des films actuels!
Je veux en venir au fait qu'il ne faut pas avoir honte de puiser l'inspiration dans un classique du genre, car il faut maintenir ce processus naturel de renouveler ce qui a déjà été fait par le passé. |