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Interviews Peter Chan : almost a love story
Influences 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : David Vivier
Thomas Podvin
Bastian Meiresonne
Date : 15/3/2006
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Jackie Chan
Peter Chan Ho Sun
John Woo
Films :
Mister Dynamite
Les Larmes d'un héros
 
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 Notes  
Interview menée par Bastian Meiressonne et David Vivier au festival du film asiatique de Deauville, France en mars 2006. Photos (c) David Vivier pour HKCinemagic.com.


L'équipe du hkcinemagic.com a eu la chance de rencontrer le réalisateur Peter Chan Ho Sun lors du dernier Festival du Film Asiatique de Deauville en mars 2006. Voici l'entretien qu'il nous a chaleureusement offert.

Influences

HKCinemagic : Vous vous référez souvent à votre jeunesse – quels films vous ont particulièrement marqué à cette période de votre vie ?
Peter Chan : Toutes sortes de films! Je regardais tout et n'importe quoi. J'aimais regarder les classiques, qui passaient tard le soir à la télévision, "Le Pont de la Rivière Kwai", "Docteur Jivago", "Lawrence d'Arabie"…
 
HKCinemagic : Vous aimiez déjà regarder les comédies américaines ou screwball comedies ?
P C : Bizarrement, NON ! Je ne m'intéressais pas vraiment aux comédies américaines, ce qui est effectivement curieux, à la vue de ma filmographie. Ce n'est que bien plus tard que je me suis intéressé au genre…Non, j'avais vraiment un penchant pour les classiques, comme "Casablanca".

En revanche, j'ai grandi avec les films réalisés par Woody Allen; il est l'une de mes plus grandes influences. La trilogie des " Parrain ", les films de Peter Bogdanovich…et tous les films issus de la grande époque américaine des années 70, "French Connection ", "L'Exorciste"…tous ces classiques de ce véritable âge d'or du cinéma américain. Pas besoin de choisir quel film il fallait voir à cette époque; ils étaient tous réussis. C'était une période où des bons films récoltaient de l'argent au box-office…et où des productions onéreuses donnaient lieu à des chef-d'œuvres. Tout le contraire de ce qui se passe de nos jours ! De nos jours, il faut vraiment chercher à savoir quel film est une réussite; il ne faut surtout pas se fier aux résultats du box-office pour juger de la qualité d'un film, car les succès actuels ne sont que rarement de bons films…

Durant les années 80 jusque dans les années 90, je me suis fait une cure de rattrapage des films que j'avais manqués au moment de leur première sortie, alors que j'allais déjà au cinéma. Par exemple, j'ai adoré la trilogie "Retour vers le Futur", j'ai été impressionné par le second épisode et par la manière dont les scénaristes avaient imaginé un proche avenir, influencé par la conséquence directe d'une action (ou de la non-action) d'une personne dans le passé. J'ai compris que l'inspiration première des scénaristes avait été "La vie est belle" de Frank Capra et je réalisais que tout film actuel n'est que le résultat direct d'un film déjà réalisé par le passé…et que la référence, qui nous vient à l'esprit avait certainement été puisée dans une œuvre antérieure…qui elle-même avait trouvé son point de départ dans une œuvre encore plus ancienne…En fait, nous faisons nous-mêmes part ie de ce processus de continuité, que l'on peut définir comme "un plagiat" ou comme "une copie"; mais finalement, nous ne progressons qu'en réinventant ce qui a déjà été fait par le passé pour les nouvelles générations de spectateurs.

Je n'aurais jamais su que "Retour vers le futur" avait été possible parce qu'il y avait déjà eu "La vie est belle" – et si je n'avais pas eu l'occasion de voir ce merveilleux classique par le passé, jamais je n'aurai s su qu'il y avait déjà eu un film sur cette idée semblable…et d'ailleurs les jeunes générations regardent de moins en moins les classiques à l'origine des films actuels!

Je veux en venir au fait qu'il ne faut pas avoir honte de puiser l'inspiration dans un classique du genre, car il faut maintenir ce processus naturel de renouveler ce qui a déjà été fait par le passé.

 
HKCinemagic :Personnellement, je pense que tout a déjà été fait au cinéma et que tout nouveau film n'est qu'une variation de ce qui a précédé…
P C : Je pense tout à fait pareil. Un célèbre critique avait dit un jour que l'industrie cinématographique ne servait plus à produire , mais à re-produire de nouveaux chefs -d'œuvre…Il avait écrit cela dans les années 40…Alors qu'en penser quelques cinquante ans plus tard ?!!

En même temps, je pense que des choses tout à fait inédites sont encore possibles à faire au sein d'un film. Par exemple "Pulp Fiction" : Tarantino a réussi à bouleverser totalement la manière de raconter une histoire au cinéma et a largement influencé tout un pan de la cinématographie à venir. Nombre de jeunes réalisateurs de nos jours osent raconter des histoires en commençant par la fin, comme par exemple " Memento " de Christopher Nolan. Si on n'avait jamais vu cela au cinéma, on peut retracer les origines dans plein de romans; sauf que personne n'avait encore pensé à adapter cette manière de raconter une histoire pour un film ! On peut donc retracer l'origine d'une "nouveauté" d'un média à un autre; tout dépend finalement de l'intelligence dont on fait preuve pour l'adapter au sein d'un film…et de l'opportunité du moment.

Je ne dis pas que toute innovation n'est finalement qu'un savant calcul de marketing commercial; mais je pense que toute réalisation consiste à "inspirer" son public au bon moment au bon endroit. Tant de films ont totalement été oubliés, parce qu'ils n'étaient pas en phase avec leur époque; puis on les redécouvre et on les juge à leur juste valeur vingt ans après leur sortie. C'est la même chose dans la peinture…

 
HKCinemagic : Vous pouvez nous en dire plus sur vos premières tâches au sein de l'industrie cinématographique de Hong Kong ?
P C : J'ai commencé à travailler sur le tournage d'un film de John Woo en 1983; je servais comme interprète [Heroes Shed No Tears, Les Larmes d'un héros ]. Je venais de terminer mon année scolaire et j'ai directement rejoint l'équipe de tournage durant mes vacances d'été. Une chose menant à une autre, je ne suis plus jamais retourné à l'école ! J'ai enchaîné avec une production de Jackie Chan avant d'accompagner son équipe sur le tournage de "Armour of God" (aka "Mister Dynamite") en Yougoslavie. Quand j'ai eu la chance de devenir producteur, puis de passer à la mise en scène – en étant mon propre exécutif, en ayant créé ma société de production – j'ai totalement abandonné les films d'action. En fait, je dois avouer ne jamais avoir été un très grand fan des films d'action; même en tant que spectateur, je n'adhère pas vraiment à ce genre.

Je me suis franchement posé la question sur le pourquoi nous ne savions produire que des films d'action à Hong Kong. Pourquoi n'étions-nous pas comme les Américains ou les Européens ou les Japonais à proposer différents genres et raconter de vraies histoires ? Pourquoi ne tournions-nous quasiment que des films d'action ? C'est une des raisons pour lesquelles j'ai choisi de ne mettre en scène que des drames, des mélodrames ou parfois des comédies, des romances ou des drames sociaux…

 


Eddie Ko dans Les Larmes d'un Héros (sorti chez HK Vidéo)

 

HKCinemagic :En même temps, vous n'innoviez pas tellement en reprenant des formules typiquement américaines …
P C : Je pense que les vrais réalisateurs ne mettent en scène que les genres qui leur tiennent réellement à cœur. J'aime les comédies dramatiques, donc j'ai choisi tout naturellement d'en mettre en scène un certain nombre. C'est ce genre précis que j'aimais regarder, quand je n'étais encore qu'un enfant. Quand tu as le choix, tu fais ce qu'il te plait; quand tu n'as pas le choix, tu finis bien souvent par faire ce qui ne te plait pas vraiment. Parfois tu peux même être couronné de succès en faisant ce qui ne te plait pas …Je m'estime particulièrement chanceux de pouvoir non seulement réaliser des films, mais surtout le type de films qui me tient particulièrement à cœur. Je pense avoir eu énormément de chance jusqu'à présent.
 
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