- Menu animé et musical
- Une galerie de photos (43 clichés) avec possibilité d'impression via la partie dvd-rom.
- L'affiche originale imprimable sur la partie dvd-rom.
- La bande annonce refaite par Celestial en 2004 : hideuse, elle nous fait d'autant plus regretter la bande annonce d'époque dont Wild Side nous prive (l'éditeur a dû la juger dans un trop mauvais état alors que c'est un document historique et très amusant). |
- « Entretien avec Sze Yeung Ping » (26 minutes) : entretien avec le scénariste du film. Si Yeung Pingnous raconte comment il est entré dans le milieu du cinéma et a eu la chance de travailler sur les Arts Martiaux de Shaolin, film qui a relancé le genre des arts martiaux en Chine populaire. Il se remémore ensuite très brièvement sa collaboration avec le « Maître Lau Kar Leung » et ses habitudes de tournage : travail le soir autour d'un verre, dialogues écrits en cours de réalisation, reprise des athlètes des deux premiers opus de la trilogie (Le Temple de Shaolin et les Héritiers de Shaolin), etc. Sze Yeung Ping est aussi le scénariste qui a écrit Born To Defend pour Jet Li, devenu au fil du temps un de ses amis.
Cet entretien passablement ennuyeux et rempli de lieux communs n'apprendra pas grand-chose au spectateur. Sze Yeung Ping n'est pas un scénariste de renom et ce n'est pas non plus un grand conteur… L'entretien est de plus entrecoupé d'un peu trop d'extraits des Arts Martiaux de Shaolin (et seulement ce film !), comme si les auteurs avaient voulu impérativement gonfler leur documentaire et arriver à 26 minutes. Très décevant. |
- « Il était une fois Liu Chia Liang : entretien avec Charles Tesson » (13 minutes). Cet entretien est là pour nous montrer, si l'on en était pas encore convaincu, que l'analyse d'un journaliste ou d'un historien du cinéma est toujours plus intéressante que des souvenirs mal organisés et forcément partiaux d'un acteur ou d'un réalisateur. Charles Tesson, flanqué de son collègue des Cahiers du Cinéma et aujourd'hui réalisateur Olivier Assayas, était parti à Hong Kong en avril 1984 faire un reportage sur le cinéma hongkongais qui avait donné lieu à un mythique numéro spécial, Made in Hong Kong, bible des cinéphiles. Autant dire que l'homme connaît son sujet ! Il avait même eu la chance d'interviewer Liu Chia Liang lui-même, et on sait le réalisateur discret (il refuse aujourd'hui toute participation à des bonus si ceux-ci ne sont pas rémunérés, triste fin…). Charles Tesson nous donne donc la vision de son Liu Chia Liang au cours de ses bien trop courtes 13 minutes. |
Il évoque ainsi son originalité dans l'approche des arts martiaux au cinéma par rapport à Bruce Lee (avec lequel il partage l'exigence sportive des combats mais dont il rejette l'absence d'esprit martial), à Chang Cheh (dont la « philosophie de la rage de tuer » le gêne énormément) et King Hu (qui sacralise trop la femme). Pour lui, le maître prône dans chacune de ses œuvres le caractère éducatif et formateur des arts martiaux, sans distinction de sexe (parité homme / femme). Ceux-ci s'apparentent véritablement à un langage, une ressource naturelle pour communiquer, progresser et résoudre ses problèmes. Charles Tesson insiste aussi sur son apport au genre de la comédie kung-fu dont il a été le vrai précurseur, bien avant Yuen Woo Ping et Jackie Chan (il note quand même une différence fondamentale dans leur approche : Liu Chia Liang s'est toujours refusé à mettre de la farce dans la pratique des arts martiaux).
Un entretien passionnant !
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Découvrir aujourd'hui les Arts Martiaux de Shaolin dans une copie de cette qualité est un véritable bonheur. Jet Li a fait beaucoup de chemin depuis son tournage, Liu Chia Liang a, semble-t-il, cessé la mise en scène (son dernier film, Drunken Monkey a été un échec), et l'on ne peut s'empêcher d'être un peu attristé à sa vision. Belle fin de l'aventure pour l'un et début d'une carrière internationale pour l'autre.
L'édition de Wild Side rend hommage à l'œuvre mais on reste un peu déçu devant la qualité des bonus. Il n'était peut-être pas facile de trouver des documents consistants sur un film tourné en Chine populaire…
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