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Critiques Express

Crazy Shaolin Disciples    (1985)
En 1978 Lau Kar Leung a énergisé le ciné kung-fu avec un film produit par les studios Shaw Brothers ;36th Chamber Of Shaolin dans lequel Gordon Liu Chia Hui a trouvé son rôle fétiche de moine martial. Par la suite Lau Kar Leung a créé deux suites; Return To The 36th Chamber et Disciples Of The 36th Chamber alors que les Shaw Brothers de leur côté, ont produit un avatar burlesque : Crazy Shaolin Disciples. Bien que Gordon Liu Chia Hui y joue un moine et que le titre anglais alternatif du film soit Enter the 36 Chambers of Shaolin, Crazy Shaolin Disciples n’a aucun lien avec le cycle original. On n’y retrouve aucune scène d’entrainement, aucune chambre et l’esprit farceur qui anime ce film est fort différent de la morale martiale prônée par Lau Kar Leung. La prémisse de Crazy Shaolin Disciples est de placer des héros fanfarons typiques de la Kung Fu Comedy dans l’enceinte du temple et de les voir semer le trouble avec leurs pitreries. C’est une bonne idée en principe, excepté que le film date de 1985, longtemps après que la vague soit passée, à un moment ou tant le ciné kung fu que les Shaw Brothers étaient à leurs derniers vagissements. Mieux vaux tard que jamais est une maxime qui convient parfaitement à ce film.

Crazy Shaolin Disciples réunit une belle brochette d’acteurs martiaux ou presque chaque génération formée chez les Shaw est présente, Lo Lieh, Gordon Liu Chia Hui, Wong Yu, Lo Meng, Philip Kwok Chung Fung, et Chin Siu Ho. Le niveau comique que l’on retrouve dans le film ne dépasse guère celui du foutoir burlesque avec des gags de travestissement, de pipi, et de coups pendables puérils qui sont en fin de compte aussi grossiers qu’assez ennuyants en général. Un autre problème est que si Gordon Liu Chia Hui et Philip Kwok Chung Fung sont drôles, ils sont par contre sous-utilisés et l’essentiel de l’humour est généré par Wong Yu et Chin Siu Ho qui malgré leur prestation pétulante manquent de charisme. En conséquence, le film ne s'élève pas vraiment et déçoit plutôt dans son ensemble. L’idée initiale de présenter tant les moines que les rebelles anti-manchous comme des pitres suffisants et chamailleurs semblait prometteuse mais hélas n’est guère menée loin, dommage.

Au moins, les scènes de combats sont enlevées. Elles sont dans le style «new wave» des années 80 c'est-à-dire combinant allégrement les duels kung fu élaborés avec du wire fu (avec câbles), de l’accéléré et des acrobaties. La moitié des batailles sont de nature comique faisant un ample usage d’accessoires à des fins burlesques (coussin de prière, chandelier, pinceaux d’encre) d’autres sont bien plus âpres et tourbillonnants. À un moment donné, les personnages de Gordon Liu Chia Hui et Lo Meng commencent une joute mais hélas celle-ci est interrompue très vite, ce qui est décevant. Un autre affrontement bondissant entre deux grand bad guys des Shaw Brothers : Lo Lieh et Lee Hoi San, est plus satisfaisant, A signaler également un petit numéro musical assez amusant dans lequel des élèves de Shaolin nettoient une cantine en faisant des galipettes acrobatiques.

Crazy Shaolin Disciples pourrait être considéré comme le frère bâtard d’un autre film sorti par la Shaw à la même époque Disciples Of The 36th Chamber qui lui est un vrai film de Lau Kar Leung. Les deux films partagent en effet la même prémisse : l’irrévérencieux Fong Sai-yuk semant le trouble à Shaolin et s’opposant à un moine martial joué par Gordon Liu Chia Hui. Mais alors que Crazy Shaolin Disciples se contente juste de jouer la carte de la bouffonnerie pure et simple, le film de Lau Kar Leung lui présente Fong comme un trouble-fête plein de suffisance critiquant à sa façon le personnage du "kung fu kid" tel qu'il est dépeint dans Crazy Shaolin Disciples et la Kung Fu Comedy en général. Même Disciples Of The 36th Chamber, une œuvre assez mineure de Lau Kar Leung, est quand même un peu plus relevé que le folichon vulgaire qu'est Crazy Shaolin Disciples.

Détail intéressant, l’assistant réalisateur qui a travaillé sur Crazy Shaolin Disciples est Huang Pa Ching qui avait œuvré dans la plupart des films de Lau Kar Leung (mais pas Disciples Of The 36th Chamber). Il a du être d’un grand service pour le réalisateur Yau Fung Hung dont s’était le premier film et qui avait travaillé jusque là à la TV sur la chaine T.V.B. (chez qui la Shaw est allée recruter ses réalisateurs dans ses dernières années). Les séquences d’action sont le travail de chorégraphes peu connus : Lam Moon Wa, So Hong Sang et Chang Pai Fei qui n’ont aucun lien connu avec les équipes de Lau Kar Leung et de Tong Gaai , les deux groupes de chorégraphes/ cascadeurs à la Shaw Brothers. Comme leurs filmographies s’avèrent très courtes, on peut présumer qu’ils ont surtout travaillé pour la TV eux-aussi

A l’époque où triomphait la série des Lucky Stars de Sammo Hung Kam Bo et les Police Story de Jackie Chan, tant Crazy Shaolin Disciples que le Disciples Of The 36th Chamber de Lau Kar Leung sont des productions anachroniques qui ont été des bides au box-office. Tourné alors que leurs studios étaient sur le point de fermer boutique, on pourrait presque considérer ces films comme un dernier sursaut des Shaw envers le Shaolin kung-fu, un genre martial qui a été initialement créé et promu par leurs cinéastes; Lau Kar Leung bien sûr et également Chang Cheh. Malheureusement le comique peu relevé de Crazy Shaolin Disciples ajouté à l’emploi déficient de ses vedettes font que cet ultime écho d’un genre glorieux tombe pas mal à plat. Vu de nos jours, Crazy Shaolin Disciples vaut surtout pour ses scènes d’actions tourbillonnantes témoignant de l’expertise des Shaw Brothers dans le style new wave au seuil de leur fin.
Yves Gendron 12/19/2009 - haut

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 12/19/2009 Yves Gend...

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