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Critiques Express

La Légende du dragon rouge    (1994)
Après Il était une fois en Chine, Jet Li tenta de sortir de l’ombre de son personnage fétiche. Ce fut le cas avec Fong Sai Yuk et Fong Sai Yuk II mais aussi la parodie Claws Of Steel, sa première collaboration avec Wong Jing. La collaboration entre les deux hommes, l’un devant la caméra, l’autre derrière, paraît étrange mais correspond à cette volonté de déconstruction du personnage. Malheureusement, on ne peut que constater la qualité décevante de ces œuvres comparativement à celles de Tsui Hark.

Pour cette Légende du dragon rouge, Jet Li évolue en terrain connu. Au niveau du casting déjà. Le traître est interprété par Ji Chun Hua, un habitué, puisqu’il apparaît dans la trilogie Shaolin (Shaolin Temple, Kids From Shaolin, Martial Arts Of Shaolin) et Fong Sai Yuk II. Sun Jian Kui est aussi de la partie (Les Héritiers de Shaolin, Tai Chi Master).Chingmy Yau, l’égérie de Wong Jing interprète une voleuse, aidée de sa mère (Deannie Yip). Chan Chun Yung, présent dans Fong Sai Yuk, revient lui aussi. Difficile de se démarquer de Once Upon A Time In China lorsque l’une des musiques nous rappelle le thème, légèrement détourné. Wong Jing fera d’ailleurs un clin d’œil, en se mettant lui-même en scène dans ce rôle à la fin (Kwan est étonné lorsque Fong Sai Yuk lui annonce son nom).

Jet Li est Hung Sie Kuan, un héros solitaire accompagné de son jeune fils qui se retrouve à protéger des enfants, poursuivis par l’état, avec à sa tête Ma Ling Yi (Ji Chun Hua). Malgré une introduction rythmée, dans laquelle Shi Kwan affronte Ma Ling Yi et sa troupe, La Légende du dragon rouge va surtout privilégier le comique de situation. Inspiré très clairement de Baby Cart (on repompe tranquillement la scène du choix entre le sabre et le cheval de bois), nous pouvions craindre le pire, connaissant les scénarios de Wong Jing et le caractère très sérieux et froid de l’œuvre originale. Effectivement, ce mélange concocté par le réalisateur dépasse l’entendement.

Après une introduction relativement sérieuse (Wong Jing tente un plan identique à celui de Tsui Hark dans le premier Once Upon A Time In China), l’histoire va virer à la grosse blague potache. Apparemment, pour Wong Jing, qu’importe le personnage, il en fait ce qu’il veut. On ne s’étonnera pas de voir ce loup solitaire côtoyer un groupe en totale inadéquation avec lui.

Parlons tout d’abord de Deannie Yip. Cette actrice, habituée aux rôles de femmes sages se couvre de ridicule dans des gags lourds (elle pète, un enfant s’assoit sur sa tête, elle touche le sexe d’une personne qu’elle croyait être un homme en cire.), elle cabotine énormément et finit par lasser le spectateur. Wong Jing va construire la plupart des parties comiques sur elle (notamment la scène où Deannie Yip simule la mort. On pense à Warriors Two ou Tai Chi Master). Les cinq enfants sont aussi mis à contribution, surtout Tai Hung, qui sera opposé au personnage de Deannie Yip.

Johnny Wang est sous employé, lui, le bad-guy favori de Liu Chia Liang dans les années 80, joue les seconds rôles transparents. Damian Lau, lui aussi, est vite expédié ad patres (avec sa fantastique épée, en l’espace d’une minute). Tse Miu compose un rôle de fils froid, distant, comme son père. Tellement distant qu’il n’est pas du tout attachant. Il devient même par moment un élément du décor qui donne des coups de pied. Jet Li et son fils gardent un tel sérieux devant chaque situation, qu’ils en deviennent grotesques (même si on est encore loin de leur pierre tombale en guise de visage dans My Father Is a Hero). Chingmy Yau est mignonne et apporte une touche de fraîcheur à un ensemble confiné dans le gras. Elle semble prendre du plaisir à interpréter son personnage de voleuse.

La Légende du dragon rouge se veut référentiel. La scène entre Chingmy Yau et Jet Li sur le choix d’un vêtement est une resucée, un copier/coller plan par plan du face à face entre Fung Hak On et Kwan Tak Hing dans Dreadnaught. L’évocation de Baby Cart, difficile de s’en remettre, est la première inspiration du réalisateur-scénariste. Wong Jing prend ses inspirations à droite et à gauche. Les conséquences sont néfastes. Il intègre des éléments fantastiques-horrifiques : la maison de cire (la vision des personnages est déroutante), le personnage de Ma Ying Li.
Ma Ling Yi se retrouve le visage déformé, inhumain, monstrueux, il se balade dans une batmobile gris métallisé (aluminium). Dans un film d’époque, la surprise est de taille. Un personnage tout droit sorti d’une série Z qui parvient tout de même à effrayer lors de ses apparitions marquantes. Ji Chun Hua accompagné de Johnny Wang et Sun Jian Kui vole la vedette et efface les deux autres avec son look hors du commun.

Wong Jing part dans tous les sens, ajoute tout ce qu’il aime (la comédie, les arts martiaux, le fantastique…). Le résultat n’est qu’un bordel totalement désorganisé et dénué de logique. Dans ce chaos ambiant, le spectateur ne sait plus où donner de la tête. Wong Jing passe de la comédie au drame avec la subtilité d’un bulldozer. Si bien que l’on n’adhère à aucun des deux.

Les chorégraphies de Corey Yuen ont tendance à ressembler à du Yuen Woo Ping du pauvre. Cependant, sans être inoubliables, elles font leur effet au moment voulu. Hung Sie Kuan, armé d’une lance se jette dans l’action comme un hystérique face à un Ma Ling Yi invincible. Leurs affrontements seront multiples et se concluront sur une horloge (!!).

Si La Légende du dragon rouge ne représente pas le meilleur de la filmographie de Jet Li, reste tout de même que l’imagination débordante de Wong Jing ne peut qu’attirer la curiosité. Passé l’aberrant détournement de Baby Cart, on peut apprécier les quelques qualités de ce film très inégal.
Ange Ripouteau 3/18/2006 - haut

La Légende du dragon rouge    (1994)
Autre remake inavoué de la série des Baby Cart (auxquelles ils emprunte la thématique du père errant avec son enfant) New Legend of Shaolin , réalisé par le trubillion Wong JIng surprend par son atmosphère sombre et inquiétante... entre-coupée quand même de quelques instants de comédie...
Lai Fen  - haut

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 3/18/2006 Ange Ripou...
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