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The Fugitive (1972) |
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Si Lo Lieh n’aura pas eu le statut de jeune premier d’un Jimmy Wang Yu ou d’un David Chiang, il reste une figure importante du cinéma de Hong Kong, et plus particulièrement de la Shaw Brothers. On se rappelle plus volontiers ses rôles de canailles sournoises, mais l’acteur a connu sa période de gloire suite à son premier rôle dans La Main de Fer de Ho Meng Hua. The Fugitive est l’un de ces films dans lequel Lo Lieh a l’opportunité de briller et d’imposer son physique d’acier.
Face à lui, un pilier de la société : Ku Feng. Bad Guy presque attitré de Chang Cheh, l’acteur, souvent grimé en vieux maître traître, a prouvé tout au long de sa longue filmographie qu’il pouvait se prêter à tous les genres, même si sa tendance au sur jeu peut parfois être irritante. Ici, néanmoins, il se voit offrir le rôle qu’il endossait dans tous les films : celui de la crapule prête à trahir son frère de sang.
L’intrigue est plutôt simple, voire simpliste, et les thèmes de l’amitié virile, de l’honneur et de la trahison, chers à Chang Cheh, sont traités sans emphase, comme des passages obligés pour lier les différentes scènes d’action. Car avec sa courte 1h15 et son enchaînement presque ininterrompu de scènes d’action, The Fugitive est plus proche d’un Deadly Duo que d’un New One-Armed Swordsman. La présence de Ni Kuang, le fidèle comparse de Chang Cheh au poste de scénariste fait qu’on est en terrain connu, mais Cheung Chang Chak, le réalisateur, n’est pas l’ogre de Hong Kong et son but est clairement d’offrir un divertissement pop corn inspiré des westerns de l’époque.
Cela se traduit par une mise en scène qui emprunte à Leone, avec ses gros plans sur les visages des adversaires qui se toisent avant une fusillade, mais aussi par le pillage du thème d’Il Etait Une Fois Dans l’Ouest. De même, très peu de kung fu à l’écran, quelques coups de pieds par ci par là, mais l’accent est mis sur des fusillades dantesques, dans lesquelles lé héros se mesure à des cinquantaines d’adversaires. La surenchère est de mise, et les affrontements vont aller crescendo dans le spectaculaire et la violence. Le sang est omniprésent, et les balles se comptent par milliers. A ce titre, les fusillades sont très réussies, certains passages sont même à couper le souffle, et ce choix de varier l’action donne au film un cachet particulier.
The Fugitive ne peut pas prétendre au titre de classique, mais il reste une curiosité ultra rythmée et jouissive, ponctuée de caméos sympathiques, comme Dean Shek qui ne faisait pas encore le clown, et Sammo Hung en voyou qui se fera vite corrigé.
Mais The Fugitive offre surtout un affrontement entre deux stars à l’apogée de leur carrière, un Lo Lieh au charisme éclatant, qui impose sans mal son personnage de voyou honorable qui envisage d’épouser une prostituée, et un Ku Feng sans foi ni loi, froid, dur et sournois. Le tout finira sans surprise, dans le sang, dans un climax qui ne démérite pas.
Réalisé avec enthousiasme et savoir faire, The Fugitive est un excellent petit film, qui change des Wu Xia Pian que présentaient la Shaw Brothers à l’époque et constitue un divertissement que tout fan de cinéma de Hong Kong, de western ou d’action devrait voir.
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Léonard Aigoin 1/4/2010 - haut |
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