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Critiques Express

L' Invincible    (1978)
Le cinéma d’exploitation est généralement connu pour son exceptionnelle réactivité. Dés qu’un succès au box office s’est fait connaître, les imitations fleurissent dans les semaines ou mois à venir afin de profiter de l’engouement du public. Joseph Kuo, en bon maître de l’exploitation qu’il est, obéit exactement à la même logique. Quand la série des Shaolin initiée par Chang Cheh connaît succès sur succès, il signe la série des 18 Bronzemen. Quand la Kung Fu comédie devient à la mode, il réalise World Of The Drunken Master ou Dragon's Claws.

Born Invincible est un des rares cas où le metteur en scène fait preuve de lenteur dans la mise en chantier d’une de ses œuvres d’exploitation. Les modèles affichés sont Executioners From Shaolin et Invincible Armour, datant respectivement de 2 ans et de 1 an de plus que Born Invincible. Paradoxalement, cette gestation plus longue qu’à l’habitude semble avoir bénéficier au film qui est, à juste titre, considéré comme un des meilleurs du réalisateur Taiwanais.

De ses modèles, Kuo ne conserve que le personnage de Pak Mei (Pai Mei en mandarin). Bien qu’il soit ici dépourvu de son arrière fond historique (plus de guerre entre mandchous et Qing) et sous une apparence plus juvénile, ses traits principaux sont bien présents. Tout particulièrement ce fameux Kung Fu « dur » capable de faire de son corps une armure invincible. Une technique joliment expliquée en début de métrage, où l’on sent clairement l’influence de Lau Kar Leung, mais qui n’a pas dû être suivi par la personne en charge du titre anglais puisque Carter Wong ne naît pas invincible mais le devient à travers une intense pratique martiale.
Grâce à son excellent look (où jamais le monolithisme de Carter Wong n’aura été aussi approprié), sa cruauté sans borne et son Kung Fu digne d’un Panzer, le personnage dégage un réel charisme. Et c’est tant mieux car il est clairement la figure centrale du film, celui sur lequel tout le récit est bati.

Car contrairement à ces modèles, Kuo ne s’embarrasse pas d’un scénario élaboré pour son film. Born Invincible n’est qu’une simple histoire de vengeance nourrie de rivalités martiales qui feraient passer des films comme Fist Of Fury ou The Chinese Boxer (aux sujets équivalents) pour des chefs d’œuvre d’inventivité scénaristique. La seule subtilité qui alimente ce script linéaire, ce sont les moyens que doivent mettre en œuvre les héros pour parvenir à percer l’invincible cuirasse de Carter Wong. Quand on y regarde d’un peu plus près, Born Invincible n’est qu’une version Kung Fu des films de monstres où une bande de jeunes gens se font tuer un à un par une créature surpuissante. Pas de quoi s’émerveiller donc, scénaristiquement parlant mais c’est à partir de ce type d’histoires basiques que Kuo a signé ses meilleurs films, Seven Grandmasters en tête.

Car comme ce dernier, ce qui fait la différence et assure la renommée du film par rapport au Kung Fu d’exploitation lambda, c’est la qualité de ses chorégraphies. Avec Yuen Woo Ping aux commandes de l’action, on ne pouvait en attendre moins ! Le célèbre chorégraphe dispose ici d’artistes martiaux de talents, mélange de l’équipe habituelle de Kuo issus pour la plupart de l’opéra Taiwanais et des membres habituels du Yuen Clan (son frère Sunny et Corey Yuen, alors en « formation » chez la famille Yuen). Seuls les grands méchants, Lo Lieh et Carter Wong, sont des artistes martiaux de cinéma moins impressionnants mais leur expérience du genre et l’inventivité de Woo Ping permet de passer outre leurs limitations physiques.
Les chorégraphies font preuve de technicité et de rythme, utilisant parfaitement les capacités (où incapacités) martiales de chacun : Corey utilise son arme fétiche (la lance), Carter est raide mais puissant, Lo Lieh adepte des gadgets fourbes et les frères Long souples et acrobatiques.
Carter étant l’homme à abattre du film et doté d’un Kung Fu « invincible », on aurait pu craindre que les combats soient vite répétitifs et prévisibles. C’est tout à l’honneur de Woo Ping d’avoir éviter cet écueil en posant à chaque affrontement des enjeux précis (chaque combattant a un plan d’action qu’il essaye de mettre en œuvre pour abattre Carter) et en variant autant que possible les techniques de combats. Le tout reste dans un style old school à savoir avec des combats longs et faisant la part belle aux plans larges.

Un méchant qui a de la gueule et des combats nombreux et bien chorégraphiés. Il n’en faut pas plus pour que Born Invincible trouve sa place parmi les meilleurs Kung Fu d’exploitation.
Arnaud Lanuque 3/13/2005 - haut

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 3/13/2005 Arnaud Lan...

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