Hong Kong Cinemagic
Version française English version
 Critiques   Forum   Facebook  
 Personnes
 Films
 Studios
 Lexique
 Vos réglages

Rech. HKCine
Utiliser la Recherche Google
>> Aide

 Réalisateurs
 Acteurs
 Techniciens
 Producteurs

 Arts martiaux
 Action / Polar
 Comédie
 Drame & Opéra
 Catégorie 3

 Shaw Brothers
 Comptes rendus
 Industrie du film
 Culture et société

 Tests DVD Z2 VF
 Tests DVD SB Z2
 Autres Tests DVD
 Bibliographie
 Guide d'achat

 La Catégorie 3
 Héros handicapés
 Le Japon et HK
 Index des Archives

 BOF & Musique
 PDF & E-books
 Livre d'or VIP

 Plan Du Site
 Archives des éditos
 Aide à la Navigation
 Rédaction
 Historique
 Liens Web
 Le ciné HK et nous
 Livre d'or
 Remerciements
 HKCinemagic 2

Statistiques :
11630 Films
19215 Personnes
1448 Studios
230 Articles
82 Interviews
155 Tests DVD
32452 Captures DVD
3722 Vidéos
Critiques Express

Seven Man Army    (1976)
Si le cinéma de Chang Cheh a commencé à s'essouffler après le départ de ses chorégraphes vedettes, Lau Kar Leung et Tang Chia, et qu'on ne peut pas nier que sa période Venoms, aussi fun soit elle, manque cruellement d'intensité dramatique, l'Ogre était encore capable d'insuffler un souffle incroyable à certains films.

7 Man Army a manifestement bénéficié d'un soin particulier. Le budget paraît conséquent, les explosions sont nombreuses, les coups de feu également, et le nombre de figurants rappelle les affrontements épiques à 1 contre 100 (voir 1 contre 1000) de l'époque des New One-Armed Swordsman et autres Deadly Duo. On notera également le grand nombre d'assistants réalisateurs (4 quand même), auxquels s'ajoutent la participation de Wu Ma et d'un autre, pour assister Chang Cheh dans un de ses films les plus ambitieux.

On connaît davantage le mélange film de guerre/kung fu par l'intermédiaire de Sammo Hung et de son Eastern Condors, mais Chang Cheh en avait déjà établi les règles. En reprenant à son compte un épisode du conflit sino-japonais, le réalisateur trouve une ambiance qui lui sied, véritable ode au courage, à la loyauté et au patriotisme (on n'est pas dans le nationalisme exacerbé ici). 7 hommes doivent défendre une base face à toute une armée de japonais conduits par 3 mongols hargneux (Gordon Liu, Johnny Wang Lung Wei et Leung Kar yan).

Durant tout de même 1h55, 7 Man Army passe comme une lettre à la poste. Le scénario, bien construit, présente au fur et à mesure chaque personnage à travers des flashbacks bien sentis, qui les rendent plus humains et entretiennent le rythme efficacement. De plus les scènes d'action sont très nombreuses et de grande qualité. On alterne entre les coups de feu, les combats au sabre, et surtout les coups de baïonnette dans le ventre. Les soldats privilégient d'ailleurs ce moyen, même si on a droit à quelques fusillades bien senties. A ce titre, l'assaut d'introduction est très réussi, on se sent vraiment au centre de l'action.

Scènes d'action réussies, scénario bien construit... ajoutons à cela un Chang Cheh en grande forme, audacieux comme dans sa meilleure période Wu xia, n'hésitant pas à lancer une caméra portée à l'épaule au centre de la bataille, soignant chacun de ses plans, et faisant tout pour immerger le spectateur dans ce grand spectacle épique. 7 Man Army est vraiment digne de ses meilleurs films, il en contient en tout cas toutes les qualités.
Le casting est également aux petits oignons, même si finalement on ne s'attarde réellement sur aucun d'eux. Pour une fois chez Chang Cheh, c'est vraiment l'esprit de groupe qui compte, plus qu'un individu seul, héroïque/suicidaire (au choix). Tout le monde fait bien son boulot. Ti Lung est l'homme de la situation pour diriger ce petit groupe, Chen Kuan Tai en bagarreur sympa est excellent, Alexander Fu Sheng incarne le petit jeune courageux avec brio, Chi Kuan Chun ne fait rien à part bander tous ses muscles pour les mettre en valeur, Lee I Min sourit bêtement, et l'acteur incarnant habituellement le traitre de service surprend en étant du bon côté.

La bonne surprise est également que les japonais ne sont pas montrés comme le diable incarné (même si certains passages sont un peu excessifs, on est très loin du racisme primaire habituellement présent dans les films hk), la dernière scène étant représentative de l'esprit de l'Ogre. Le final, inévitable, épique, poignant, laisse une excellente impression. Le passage où le jeune garçon revoit les soldats est magnifique.

Très très bonne surprise, à voir absolument!
Léonard Aigoin 4/28/2010 - haut

Seven Man Army    (1976)
La même année qu’il réalise à Taiwan Boxer Rebellion pour le compte de la Chang's Film, Chang Cheh s’attaque à une des glorieuses pages de la résistance chinoise à l’envahisseur nippon durant les prémices de la Seconde Guerre Mondiale : 7-Man Army.
Où commence la fiction, où s’arrête la réalité, difficile à dire, mais cette aventure épique relate l’histoire d’une poignée de soldats (6 adultes et un enfant) qui, du 21 au 26 avril 1933, tint tête à 20 000 militaires japonais surarmés (mitrailleuses, 50 chars d’assaut…), sur le site de Pa Tou Lou Tzu, en bordure de la Grande Muraille. Leur objectif : laisser le temps aux renforts d’arriver pour empêcher la progression de l’armée d’occupation. Nos vaillants soldats n’auront donc de cesse de défendre une citadelle attaquée de toutes parts.
Le scénario, on l’aura remarqué, s’apparente très clairement à celui de The Alamo, le chef-d’œuvre de John Wayne. Comme les pauvres Américains aux prises avec l’armée mexicaine, le petit bataillon chinois va essayer de résister aux assauts répétés des Japonais. Malheureusement, la comparaison s’arrête là et le spectateur déchante assez rapidement…
Pourtant, tout commençait sous les meilleurs auspices : un casting de rêve (Ti Lung, David Chiang, Chen Kuan Tai, Fu Sheng, Chi Kuan Chun, Gordon Liu, Leung Kar Yan, Johnny Wang Lung Wei, Lee I Min…), les collaborateurs habituels de Chang Cheh et d’énormes moyens pour la reconstitution historique. Présents par centaines, les figurants sont, nous dit la bande annonce originale, équipés de vêtements et accessoires d’époque ! Le nombre de chars d’assaut est impressionnant et les véhicules sont visiblement en parfait état de marche. A n’en pas douter, Chang Cheh a dû recevoir l’aide du gouvernement taiwanais, car comment réunir tant d’atouts matériels ?
Mais la démesure des moyens ne fait pas forcément un bon film et 7-Man Army ne dépasse que rarement l’intensité dramatique d’un téléfilm de série. Seules l’utilisation du kung-fu au cours des combats au corps à corps et une certaine propension au ridicule dans des scènes qui se voudraient pleines d’émotion font quelque peu sortir le film du lot.

Le récit suit trois axes avec la plus grande application. Le premier, c’est la citadelle contre les Japonais. Le deuxième décrit les relations quotidiennes entre les soldats chinois. Le troisième et dernier est constitué des différents flash back, véritables traumatismes, qui ont poussé nos héros à prendre les armes. Ces parties fonctionnent pratiquement indépendamment les unes des autres et il n’y a qu’à regarder de plus près le casting (un réalisateur, Chang Cheh, deux « joint directors » - co-réalisateurs- et quatre assistants réalisateurs) pour s’apercevoir que sept personnes ont dû se partager le travail de mise en scène. Difficile d’accoucher d’un chef-d’œuvre dans ces conditions, même si on sent que le sujet de 7-Man Army n’a pas laissé indifférent l’ogre de Hong Kong.
Si Chang Cheh quitte son univers martial habituel, il ne délaisse pas pour autant ses preux chevaliers. Ayant troqué leur sabre contre un fusil à baïonnette, ces derniers partagent également avec leurs illustres aïeux le sens du devoir, de la camaraderie et du sacrifice. Le réalisateur s’amuse tout autant à les faire souffrir qu’il se délectait des morts lentes et sanglantes des épéistes qu’il mettait en scène. Comme dans une bonne histoire se déroulant dans le Jiang Hu, l’intrigue a son lot de traîtres (ici, ce sont les Mongols, alliés aux Japonais pour se venger des Chinois), de criminels (assassinats gratuits et graphiques prenant le spectateur aux tripes), de braves, de lâches, etc.
Chang Cheh s’auto cite une nouvelle fois à partir d’une très célèbre scène de Vengeance ! : la mort sur le champ de bataille de Lee I Min, chanteur d’opéra chinois dans le civil, est traité de la même façon que celle de Ti Lung : les mouvements qu’il exécute dans son balais de mort sont entrecoupés de scènes de danses au cours desquelles il effectue des figures semblables. C’est une nouvelle fois très beau et très bien monté, mais la séquence a un petit air de déjà-vu !

Au final, 7-Man Army ressemble à un de ces films de série américains au budget conséquent, au casting éblouissant, mais complètement vide. Assemblage de petites saynètes menant toutes, finalement, au massacre (c’est dit dès le générique du début !), l’œuvre n’arrive pas à captiver le spectateur. En son temps très certainement un film de prestige, il ne reste aujourd’hui pas grand-chose à sauver de cet échec artistique…
David-Olivier Vidouze 12/8/2005 - haut

Index de la page
 4/28/2010 Léonard Ai...
 12/8/2005 David-Oliv...

 Publicité avec Google AdSense   Participer au site   Contact   FAQ   Utilisation contenu du site   Disclaimer   Rapport d'erreur  
copyright ©1998-2013 hkcinemagic.com