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The Enigmatic Case (1980) |
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The Enigmatic Case a été réalisé à l'époque de l'essor de la nouvelle vague du cinéma hongkongais, mouvement initié par les alors jeunes auteurs Ann Hui, Patrick Tam, Tsui Hark... Dans son "re"-traitement du film de kung-fu, il s'apparente à Butterfly Murders ou We're Going To Eat You (sans le génie de Tsui Hark, notons-le), une sorte de relecture du genre auquel il emprunte les grandes figures classiques. Pour les spectateurs "occidentaux" que nous sommes, il est aux classiques de Chang Cheh ce que les oeuvres de Sergio Leone sont aux classsiques de John Ford. Du reste, The Enigmatic Case peut être appréhendé comme un western hongkongais : chevauchées dans des paysages magnifiques et dénuées d'âmes qui vivent, musique lancinante et répétitive "à la Ennio Moricone", vol de lingots d'or, duels, traitres, grands sentiments, etc. Le rythme est très lent, ce qui le rapproche encore de ces westerns "spaghettis", eux-mêmes inspirés par les chambaras japonais (ou alors, oeuvre ultime et synthèse de ces styles, le sublime Two-Eyed Jack, unique réalisation de Marlon Brando).
En un mot : on aime ou on n'aime pas... Car c'est vrai que l'on peut s'ennuyer devant les paysages, attendre en vain les quelques scènes d'action (très mal chorégraphiées et filmées sans génie, il faut le dire), ne pas accrocher à l'aspect si peu "énigmatique" du récit ou être agacé par le thème récurrent.
The Enigmatic Case était le premier rôle de la jeune Cherie Chung, déjà très belle, et le deuxième de Damian Lau (après le supérieur Last Hurrah For Chivalry de John Woo), un acteur tournant très peu pour les standards hongkongais mais dans des films de qualité (Duel To The Death, Zu : Warriors From The Magic Mountain, School On Fire, Royal Tramp, The Magic Crane, The New Legend Of Shaolin...).
PS : C'est le premier film de Johnnie To, tourné en Chine, après 8 ans passés à la TVB. Devant les difficultés de la réalisation et le résultat obtenu, il abandonnera le cinéma pour 6 ans et s'en retournera travailler pour la chaîne qui l'a formé...
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David-Olivier Vidouze 4/2/2002 - haut |
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