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Critiques Express

The Treasure Hunters    (1981)
Eternellement dans l’ombre de son génie de frère, Lau Kar Wing mérite définitivement d’être redécouvert et apprécié à sa juste valeur. Pratiquant émérite de Hung Gar, acteur sympathique, chorégraphe compétent et réalisateur protéiforme, Kar Wing est un exemple typique des personnalités touche à tout qui ont fondé la réussite du cinéma de HK.
Treasure Hunters est, avec Odd Couple, considéré comme un de ses tous meilleurs films. Particulièrement chez les amateurs anglo saxons qui sont nombreux à lui vouer un véritable culte. Il faut dire que l’homme disposait de beaux atouts à faire valoir. Production Shaw Brothers oblige, Lau Kar Wing avait accès aux confortables studios de la compagnie ainsi qu’aux très compétentes équipes techniques. Mais surtout, il pouvait compter sur la quasi intégralité de la Lau Team pour l’épauler ! Etant donné la grande qualité des membres qui la composait en 1982, ce n’était pas un mince avantage.

Mettons les points sur les i sans plus attendre : Treasure Hunters est une pure Kung Fu comédie. Cela veut dire que les allergiques au fameux humour cantonais feraient mieux de passer leur chemin.
Il n’est d’ailleurs pas étonnant de voir Lau Kar Wing officier dans le genre. Son tout premier film, He Has Nothing But Kung Fu, a fait office de tête de pont de la Kung Fu comédie au box office HK et il continuera à officier dans ce registre tant que le sujet restera à la mode. Sa fin coïncidant grossièrement avec l’année de production de Treasure Hunters. Ce dernier a donc valeur de testament du genre, version bonne exploitation, un peu comme le Prodigal Son de son compère Samo Hung. Par la suite, seuls quelques auteurs (Yuen Woo Ping, l’immense Lau Kar Leung) et une poignée de réalisateurs/producteurs feront de la résistance... Pour finalement devoir déposer les armes au milieu des années 80. Il est également intéressant de noter que Treasure Hunters est produit par la Shaw Brothers. Le studio est alors dans sa phase de déclin. Ne réalisant pas les nouvelles attentes du public, les équipes de production continuent à travailler comme à la grande époque, se contentant de quelques modernisations éparses pour donner le change. Voila pourquoi Treasure Hunters n’aurait pas vraiment dépareillé au milieu des autres Kung Fu comédies de la grande époque produites 2 à 3 ans plus tôt.

Parmi les derniers représentants de son genre, Treasure Hunters ne se base pas sur le classique duo maître/élève, largement surexploité précédemment, mais sur un concept de « buddy movie ». Une orientation qui avait également été mise en œuvre dans d’autres Kung Fu comédies (Monkey Kung Fu ou Fearless Dragons) mais qui avait l’avantage d’être plus malléable que le duo classique. Ce dernier est en effet intrinsèquement lié à l’idée de transmission martiale. Un sujet plus vraiment à la mode et qui ne passionnait pas Kar Wing autant que son frère. C’est donc Alexander Fu Sheng, une des rares stars majeures encore en activité dans le studio, et son frère qui se colle à la tache de former un dynamique duo. Même si leur ressemblance physique n’est jamais justifiée, il faut reconnaître que les deux garçons se renvoient la balle avec une belle énergie communicative. Fu Sheng est un cran au dessus de son frangin mais on ne sent pas pour autant de réel déséquilibre dans leur duo. Les allergiques au Kid de Chinatown doivent cependant se méfier car ce dernier en fait constamment des tonnes. Mais cela n’est pas vraiment nouveau, Fu Sheng a une grosse tendance au surjeu et cela passe largement mieux dans ce type de films plutôt que dans les drames sérieux (qui a dit Eight Diagram Pole Fighter ?).
L’essentiel de la comédie de Treasure Hunters est fournie par les facéties des deux compères dans leur recherche du fameux trésor du titre, les autres personnages assurant le décalage sérieux nécessaire à la mise en exergue du duo comique (particulièrement bien utilisé dans la scène où Fu Sheng essaye d’éloigner Gordon Lau de sa chambre). Notons tout de même une prestation auto parodique du réalisateur en personne (lui qui a tellement joué les maîtres méchants) et la présence de To Siu Ming, pilier de ce type de films.
L’ensemble de la comédie avec ses habituels disputes, arnaques foireuses est donc satisfaisante, emblématique de ce que la Kung Fu comédie en général a pu donné. On peut toutefois regretter les habituels abus que la volonté de divertir à tout prix le public peut donner. C’est particulièrement vrai des choix musicaux pendant les combats. On a en effet droit à d’énergiques compositions tendance cirque qui n’aident pas à mettre en valeur la qualité des chorégraphies et l’intensité des affrontements

Car qu’on ne s’y trompe pas, même si Treasure Hunters est une comédie amusante, c’est avant tout l’aspect Kung Fu du film qui lui vaut sa belle réputation. A la tête d’une Lau Team au faîte de ses capacités, Kar Wing met en scène des combats aussi virtuoses chorégraphiquement qu’inventifs.
Comme on peut s’y attendre, les enchaînements de coups sont rapides à souhait et exécutés avec soin. Même si le jeune frère de Kar Leung est moins concentré sur la technique que ce dernier, il n’hésite pas à placer quelques jolies techniques typiquement Hung Gariennes. Martialement parlant, les plus impressionnants sont l’incontournable Johnny Wang (une sacrée puissance dans le moindre de ses coups) et la jeune Yeung Jing Jing (qui peut enfin montrer l’étendue de son talent en la matière !). Et puis n’oublions pas de citer Hsiao Ho qui, même s’il n’est pas crédité, double quasiment tous le monde dès qu’il s’agit d’exécuter d’impressionnantes acrobaties.
Ce qui fait la différence avec le long métrage moyen, c’est l’inventivité des situations destinées à pimenter les affrontements. Ainsi, on a rapidement droit à un jeu du chat et de la souris sur des bâches de magasins ! Une idée peut être inspirée des Titans de Duccio Tessari… Classique mais imaginatif également, le combat face à Kar Wing qui cherche à tous prix les nombreuses œuvres d’arts de son magasin tout en affrontant les deux héros. Mais c’est bien sûr le final qui enfonce le clou avec sa formation de 5 moines (mieux exploitée que dans Cat Vs. Rat avouons-le) ou son utilisation inédite des Mook Jong/hommes de bois de Shaolin. Les amateurs de Kung Fu ne seront assurément pas déçus par ces beaux morceaux d’action.

Treasure Hunters est donc une Kung Fu comédie tendance exploitation emblématique à tous les niveaux avec son scénario quelconque, ses lieux (trop) typiques, ses facéties sans finesse mais amusantes et ses combats virtuoses. Lau Kar Wing a signé un divertissement de qualité, conformément à ce qu’on était en droit d’attendre de lui. Conscient de l’évolution des goûts du public, il orientera le reste de sa carrière de réalisateur dans d’autres registres.
Arnaud Lanuque 7/17/2005 - haut

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 7/17/2005 Arnaud Lan...

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