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Les éditions HK Vidéo |
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Depuis plusieurs années, les éditions HK Video, dirigées par Christophe Gans sous la bannière de Metropolitan Film Export secouent le monde de la vidéo.
Non content dans un premier temps de proposer des films inedits et hétéroclites en VHS, HK Vidéo adopte le nouveau support du dvd et utilise ses capacités au maximum.
Il en resulte au minimum des éditions très soignées et rendant hommage au travail des réalisateurs asiatiques, et au maximum truffées de bonus inédits et riches d'enseignements. Il est temps de discuter de l'avancée de cette petite boite prestigieuse avec le concepteur des dvds et bonus David Martinez. Ancien rédacteur au defunt magazine HK Orient Extreme Cinema, Martinez connait la confection des galettes sur le bout des doigts, et ne mache pas ses mots pour exprimer toute la passion qu'il a sur le cinéma asiatique et HK en particulier et sur son travail de fourmi.
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| la collection HK VIDEO |
 HKCinemagic.com : Depuis son lancement en 2001, comment se porte la collection HK DVD ?.
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David Martinez : - Artistiquement, nous avons l'impression de mieux maîtriser le support. Aujourd'hui, nous savons restaurer un film au mieux, travailler sur les rayures, l'etallonage, le son, etc. Nous obtenons des résultats très satisfaisants. Les bonus ont trouvé leur vitesse de croisière. Nous ne remplissons plus les dvd a tout prix car toute personne qui achète un minimum de dvd sait que rien n'est pire que les « faux bonus » qui servent seulement à alourdir le disque. Nous essayons de rester fidèles à notre vocation cinéphile et didactique. Idem pour les menus que nous tentons de conserver dans une ligne sobre, simple, peu envahissante pour l'interactivité mais tout de même assez élaborée pour retranscrire l'atmosphère du film. Le visionnage d'un dvd commence dès l'insertion du disque dans le lecteur. C'est pour cela qu'il nous semble important de créer, par les menus et les présentations des films, un environnement confortable au visionnage de l'œuvre. Pour nous, rien n'est pire que toutes ces pages bloquées et imposées avant le lancement. Nous ne bloquons que les mentions légales obligatoires, mais nous essayons de les fondre dans l'ensemble. Je crois qu'en comparant avec nos premières sorties, vous verrez pas mal d'évolutions de ce genre.
- Commercialement ça va bien. Nous avons une petite structure mais sommes portés par un distributeur solide. Traduction : pas besoin de casser la baraque à chaque fois pour équilibrer les comptes. Simplement, nous essayons de nous faire plaisir, de nous diversifier un peu plus qu'avant et de créer un équilibre entre nouveautés, produits commerciaux et films pointus. Ca semble marcher pour le moment. Christophe Gans dirige la collection d'une poigne de fer. |
| HKCM : Une offre spéciale a été lancée le 3 février, est-ce liée à une perte de droit sur certains titres ? |
| DM : Absolument pas. Nous essayons de ne pas brader nos titres parce que HK s'impose des hauts standards et coûte assez cher à la fabrication. Donc on ne peut pas tout balancer comme les majors qui cassent les prix parce que leurs dvd coutent beaucoup moins et sont tirés en très grandes quantités. Nous avons aussi remarqué que, quand un distributeur indépendant commence à brader ses films, les clients n'achètent plus les nouveautés mais attendent les destockages (et c'est bien normal). C'est donc la première fois que nous pratiquons ce type d'opération. Une vingtaine de titres a prix réduit. Mais cela ne concerne pas des fins de droits parce que lorsque nous perdons les droits, nous cessons de vendre nos produits. Seuls les grossistes possédant encore des stocks peuvent les vendre, ce qui arrive parfois mais hors de notre contrôle. Quoi qu'il en soit, un détaillant qui a déjà acheté nos dvd au prix fort ne peut pas les brader parce qu'il vendrait à perte et c'est interdit par la loi. Donc, l'opération n'a cours que sur des films que nous exploitons encore et que nous continuerons d'exploiter au prix normal après l'opération. |
| HKCM : Les premiers dvds indiquaient sur leur jaquette un tirage limité. Est-ce qu'il en est toujours de même sur les titres sortis récemment ? |
| DM : Tirage limité signifie réellement que nous tirons peu d'exemplaires. Nous limitons les tirages à ce que nous savons être la capacité commerciale du titre. Même si le tirage est limité, le titre reste pourtant en vente tant qu'il n'est pas épuisé. Parfois, nous savons que nous ne reconduirons pas les droits et donc, de fait, les éditions sont limitées dans le temps, et pas seulement en nombre. Reste que très peu de titres HK ont été épuisés |
| japanimation et autres editions asiatiques |
| HKCM : Un seul titre de japanimation est sorti dans la collection, peut on s'attendre à d'autres sorties ? Que pensez vous de la production actuelle en matière d'animés ? |
| DM :
Nous avons l'intention de sortir assez rapidement Black Jack the Movie de Osamu Dezaki d'après l'œuvre de Tezuka et Spriggan, un blockbuster animé produit par Katsuhiro Otomo. Spriggan, c'est comme du Michael Bay en animation. Basique mais très efficace et techniquement très impressionnant ! C'est la première fois que je voyais autant de technique et de talent dans un pur produit de consommation. L'animation japonaise nous a habitués à des films d'auteur très chers et très exigeants. Spriggan est un très gros film produit par un des génies du genre mais c'est un des rares films de ce niveau à lorgner vers Hollywood. Pour tous ceux qui ont découvert récemment Otomo avec Steam Boy, c'est un film a découvrir parce qu'il brasse tous les thèmes d'Otomo (la folie des hommes, la persécution de ceux qui sont différents, la création de l'humanité, sa fragilité, etc) Ensuite, nous verrons au coup par coup (de cœur). |
| HKCM :
L'édition de films asiatiques en dvd est de plus en plus importante. Quel regard portez vous sur cette évolution. |
| DM :
Il était temps que le cinéma asiatique soit dûment représenté en France ! La diversité et la richesse de ces films venant de Corée, du Japon, de HK etc, est si grande qu'on n'en voit encore malgré tout qu'une infime partie. La question de savoir si la « représentativité » est bonne, si elle correspond à la « réalité » de la production ou si les mauvais films font du mal m'a toujours emmerdé. La distribution est un job qui implique des considérations commerciales importantes mais c'est aussi un métier très subjectif. Chacun sort ses coups de cœur en fonction de critères particuliers. J'aime ce film, mais plaira-t-il au plus grand nombre, voire a suffisamment de personnes pour que je ne sois pas immédiatement ruiné ? C'est la seule question valable. Je crois qu'il y a une vraie émulation entre les différents acteurs du marché. Voir des films japonais récents chez Canal +, des films coréens chez CTV, des films de la Shaw Brothers chez Wild Side ou des classiques de Hong Kong chez nous (j'en passe) ne me semble pas saturer le marché mais au contraire l'ouvrir à toutes les sensibilités et tous les goûts. Il faut que le grand public s'habitue désormais à voir autant de films asiatiques que de films américains ou français. |
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