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Interview Ronny Yu
Horreur et fantastique à Hollywood 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : David Vivier
Thomas Podvin
Date : 28/3/2004
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Leslie Cheung Kwok Wing
Chow Yun Fat
Ronny Yu Yan Tai
Films :
Le 51ème état
La Fiancée de Chucky
Jiang Hu
Freddy Vs. Jason
The Occupant
 
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HKCinemagic : N'avez-vous pas peur d'être catalogué comme réalisateur de films d'horreur à cause du succès de vos deux derniers films (Bride Of Chucky & Freddy Vs Jason) qui appartiennent à ce genre ?
R Y : ça m'est égal car je sais que je peux essayer et faire d'autres choses. Je ne savais pas s'ils auraient du succès. Je me demande toujours, quand je choisis un projet de n'importe quel genre : horreur, amour…, si moi -Ronny Yu- en tant que spectateur je voudrais payer 10 dollars pour voir ce film. Vous savez on est catalogué à Hollywood parce qu'ils ne veulent pas prendre de risques avec les investissements.
 
HKCinemagic : Vous sentez-vous limité à Hollywood ?
R Y : Je me sens juste chanceux d'avoir pu continuer . Essayer de faire un film est si difficile. Je ne fais pas partie de ces réalisateurs qui attendent cinq ans pour raconter leurs histoires. Je ne ressens pas de pression non plus. Le temps passe vous savez, quand vous vieillissez, vous devez continuer de sortir des films. Je dis toujours à mon agent « si le scénario est bon, n'hésite pas à développer ceci ou cela ; quand viendra le tournage, je changerai certaines choses ». Je n'aime pas rester là à développer un scénario pendant des années. Je n'ai pas de problèmes. Par exemple, New Line m'a donné deux projets, l'un d'entre eux est intitulé Snakes On A Plane (« Des Serpents dans l'avion »), « snake-on-a-plane !!! » (ton moqueur). J'ai demandé au producteur exécutif quelle était l'histoire, il a dit « eh bien c'est l'histoire d'un vol d'Honolulu à Los Angeles, et à mi-chemin, à 20 000 pieds, 500 serpents venimeux s'échappent de la soute, et la première personne qu'ils mordent est le pilote ». J'ai dit « C'est un film que je veux voir ! » (rire général). Les serpents me donnent la chair de poule, même le fait d'en parler… donc ils m'ont envoyé le scénario et j'ai dit « je veux le faire » parce que je sais qu'il divertira les gens. Ce sont deux phobies humaines : voler et les serpents, donc comment ne pas réussir à divertir avec ça ??? (rires). Les gens vont dire « oh, tu fais encore de l'horreur », je répondrai « ça n'a pas d'importance ».
HKCinemagic : Donc ce sera votre prochain film ?
R Y : Oui, et après ça il y en a un autre, un Freddy Vs Jason. J'ai dit « si vous pouvez avoir un bon scénario je le ferai ».
 
HKCinemagic : Un second ?
R Y : Oui, en fait c'est Freddy contre Jason contre… quelqu'un.
 
HKCinemagic : Est-ce que ce « quelqu'un » ne serait pas Ash de la trilogie des Evil Dead ?
R Y : Ouais, c'est ça ! Sam Raimi va le produire. Les gens diront « Oh, je vois, vous voulez faire encore plus d'argent… », je répondrai « Oui. Bien sûr » (grand rire) je n'ai aucun problème avec ça ! Si quelqu'un me propose de faire un film sur un malade en phase terminale, prêt à mourir alors qu'il n'y a plus d'espoir, et que tout le monde autour le pleure, je dirai « bien… hum… je ne veux pas voir ça, j'ai la télévision pour ça ! ». Je pense que même si c'est un film sur des choses réelles, vous devez donner de l'espoir aux gens, même un faux espoir.
 
HKCinemagic : Les personnages de « Freddy » et « Jason » vous étaient-ils familiers ?
R Y : Non. Je l'ai dit (aux directeurs de New Line)
 
HKCinemagic : Peut-être que c'était ce que le producteur recherchait, quelqu'un qui ne connaissait pas les personnages…
R Y : Oui, oui, c'est ce qu'ils m'ont dit, quelqu'un avec une vision nouvelle, comme je l'ai fait pour l'image de « Chucky ». J'ai donc accepté de le faire et j'ai même du regarder les 17 films (les 7 Freddy et les 10 Jason) (grand rire). Ça m'a pris une semaine, mais je savais que les fans avaient attendu des années pour ça, et je ne voulais pas être un réalisateur arrogant en décidant « c'est mon film, donc nous allons changer certaines choses ». Ma mission était de satisfaire les fans, et de respecter ces films. Même pour ce genre de slashers , le réalisateur et le directeur photo doivent garder leur sérieux. C'est pourquoi j'ai engagé les meilleurs, la plupart des techniciens n'avaient jamais travaillé sur un film d'horreur, le cameraman faisait des comédies romantiques, le directeur de la photographie avait travaillé sur Mississippi Burning… Si ces personnes respectaient le film, je pensais que le public viendrait le voir et l'apprécierait. Nous avons décidé de revenir au premier Griffes de la nuit (Nightmare On Elm Street), vraiment très effrayant…

Nous avons aussi rajouté de l'humour, en quelque sorte une façon de soulager le public. Freddy et Jason sont deux monstres, comme Frankenstein ou King Kong en leur temps, donc il doit y avoir de l'action. Ces deux là doivent s'étriper l'un l'autre… (rires)

 
HKCinemagic : Faire se rencontrer deux monstres très connus est une sorte de nouvelle mode à Hollywood… ne pensez-vous pas que vous avez inauguré cette tendance ?
R Y : (rires) Je ne sais pas ! Je pense que c'est plus facile parce que vous avez déjà un public. Et ce public est curieux. Ce que je voulais faire d'autre était mettre tout ce sang afin que les spectateurs sentent bien que ce n'était pas réel. C'est presque un dessin-animé ! Je ne voulais pas déranger.

Le premier film qui m'a vraiment effrayé était Ne Vous retournez pas (Don't Look Now) (1973) avec Julie Christie, tourné à Venise. Il m'a hanté. Le second était L'Exorciste , parce que j'étais allé dans une école catholique (les meilleures écoles à Hong Kong sont catholiques).

C'est pourquoi mon nom est « Ronny », j'ai du prendre un nom anglais pour aller à l'école catholique… je croyais que ce dieu nous sauverait tous, et après avoir vu l' Exorciste , je me suis dit « Attends une minute, Dieu ne va pas m'aider… » (grand rire)

 
HKCinemagic : C'est amusant de vous voir impliqué dans ce genre de film parce que ceux que vous citez sont beaucoup plus suggestifs… Est-ce une sorte de revanche ?
R Y : Exactement ! (grand rire). J'ai tellement été perturbé par ces films que je ne voulais pas porter la responsabilité de personnes sortant d'avoir vu le mien et disant « Vow… c'était perturbant ! »
 
HKCinemagic : Comment se fait-il que vous ayez fait des films de fantômes comme Phantom Lover ? Est-ce que ça reflète le côté sombre de votre enfance ?
R Y : J'en ai fait qui sont plus des films romantiques, d'action ou d'horreur. Quand j'étais enfant j'ai vu beaucoup de films de samouraï, et quand on voit un samouraï donner un coup de sabre, le flot de sang est terrible, comme une fontaine . Mais vous les journalistes vous l'avez remarqué. Je me souviens de cette femme journaliste en Angleterre qui m'a dit qu'en regardant mes films, on pouvait sentir passer une menace similaire, en ce sens que les personnages sont inaptes à la vie elle-même, en quelque sorte handicapés. The Bride with White Hair ne vient pas de la société ordinaire, c'est la même chose pour les personnages dans 51st State et bien sûr dans Chucky. Ces personnages sont très loin d'être normaux.
HKCinemagic : J'ai entendu dire que vous aviez un cauchemar récurrent dans lequel vous vous voyez en seigneur de guerre…
R Y : Oh oui… Après avoir tourné en 1984 un film sur un chanteur possédé intitulé The Occupant avec Chow Yun Fat. La compagnie pour laquelle il travaille étudie le Taoïsme, donc j'ai du me renseigner là-dessus. Je suis allé dans un temple taoïste, où les gens peuvent parler aux esprits. Il y avait cet immense plateau rempli de sable, un moine avec deux longs bâtons en bambou, et une pièce où l'on pouvait prier ou demander quoi que ce soit. Quand je suis sorti de la pièce, il y avait ce moine, il a eu une sorte d'impression que j'ai déclenchée et a écrit un poème dans le sable. Je lui en ai demandé la signification, il m'a répondu « il y a un cheval blanc dans votre vie antérieure ». Depuis ce jour, quand je suis stressé, je fais toujours ce rêve dans lequel je monte un cheval blanc, je suis un général chinois en armure, qui aime conquérir les territoires et les peuples, je conduis les troupes et j'aime tuer. Et soudain je capitule et mon cheval est abattu. Je tombe du cheval, ma jambe est cassée, nous sommes entourés d'ennemis armés de lances qu'ils pointent sur nous. Mon second dit alors “nous sommes morts”, et alors je me réveille. J'ai demandé à des moines la signification de ce rêve, ils m'ont dit « c'est un retour des choses, à cause de votre vie antérieure, vous étiez tellement assoiffé de sang que dans cette vie vous deviez souffrir, c'est pourquoi vous avez eu cette polio… »
 
HKCinemagic : Mais vous avez conquis Hollywood avec beaucoup de sang…
R Y : (rires) Vous voyez ? C'est une autre explication ! C'est drôle parce que la dernière fois dans mon rêve le type était le cameraman qui a travaillé sur 51st State… très étrange en fait !
 
HKCinemagic : Et s'ils avaient moins de succès, feriez-vous encore des films ?
R Y : Oui, mais il y a encore beaucoup de gens à divertir. Il y a beaucoup d'éléments qui contribuent à un succès au box office, comme la publicité. Vous savez 51st State est l'un de mes favoris parce que je n'avais pas affaire à des poupées mais à de vrais acteurs comme Samuel L.Jackson, Robert Carlyle, c'est tellement appréciable. Travailler à Hong Kong avec Leslie Cheung et Chow Yun Fat est une extraordinaire opportunité.
 

Leslie Cheung dans The Bride with White Hair
 
HKCinemagic : Regrettez-vous votre départ pour Hollywood ?
R Y : Non, parce que je travaille encore sur des films hongkongais, je travaille sur un scénario inspiré de Seven. Je me suis rendu compte que je n'avais jamais vu un film chinois parlant des serial killers, et il y a tellement de contraintes, de traditions qui peuvent être des obstacles à la recherche que ça peut-être intéressant.
 
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