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The Black Tavern    (1972)
Vu comme rôle de complément récurrent ou de faire valoir comique dans le ciné HK des années 1970/1980, Teddy Yip réalisa une poignée de films, dont le petit classique du kung-fu old school qu’est The Sleeping Fist, œuvre sans grande envergure qui vaut avant tout pour son final jouissif et pour admirer le talent de Leung Kar-yan.

Teddy Yip réalisa une poignée de films pour de gros studios, dont l’immanquable Shaw Brothers, et s’essaya au wu xia féminin, avec la vedette maison en vogue d’alors, Shih Szu, qui avait atteint une grande renommée avec son rôle d’apprentie de Cheng Pei Pei dans Les Griffes de Jade. Elle reprend ici son rôle créé dans le film de Ho Meng-hua, dans une œuvre qui fait des clins d’œil assumés et constants aux deux wu xia féminins fondateurs de King Hu des années 1960, L’Hirondelle d’Or et Dragon Gate Inn ». Cette fois-ci, le personnage de Shih Szu a pris de l’assurance, et assume son rôle de justicière.

Black Tavern reprend principalement le cliché du film d’auberge qu’avait popularisé King Hu, car comme l’indique le titre, toute l’action du film se déroule dans une auberge où se rencontrent divers personnages qui s’épient et se défient. D’autres détails ont du inspirer Tsui Hark quand il produisit sa « Nouvelle Auberge du Dragon », car la taverne noire est gérée par un groupe de filous servant des beignets de viande humaine, on retrouve un personnage assez proche de celui de Maggie Cheung, même si elle disparait rapidement lorsque la bande de Ku Feng, une autre bande de filous bien plus cruels, prend possession de l’auberge. Le personnage du Chat Ivre, naguère joué par Yueh Hua dans « L’Hirondelle d’Or » est remaké par Dean Shek, qui en fait un moine ivre grimaçant (avec tout le cabotinage propre à l’acteur qui énerve tant d’amateurs de ciné HK…), mais qui comme Yueh Hua et les enfants chantants du film de King Hu, chante la « vérité » des personnages et de l’action, et s’avèrera être une aide précieuse pour l’héroïne.

L’histoire est également très proche de celle de l’Auberge du Dragon : un Officiel honnête et intègre est la cible convoitée par divers brigands, et s’arrête à une Auberge ; il est escorté par de valeureux épéistes, mais ils ne se dévoilent pas tels quels pendant toute la première moitié du film. Le générique du début présente tous les personnages dans l’auberge, et la suite nous les dévoilera petit à petit. En fait la première partie (dans laquelle Shih Szu est pratiquement absente) sert à nous présenter LE méchant de l’histoire, interprété par Ku Feng, qui se présente à l’auberge comme étant l’officiel qu’il veut détrousser et tuer. Il cherche en fait à prendre le contrôle de l’auberge avec son équipe, lorsqu’arrivera le véritable officiel.

Il s’agit là d’un des méchants les plus réjouissants qu’ait joué l’acteur, dont la filmographie est pourtant peu avare de figure de ce type ; son Maître du Fouet de ce film est à ranger aux côtés des mémorables "Héros" Lung de la « Rage du Tigre », l’Empereur sadique de « La Guillotine volante II », ou le Maître des Aigles de « La Vengeance de l’Aigle ». Ku Feng joue toujours ce type de rôle avec toute sa panoplie de sourires sarcastiques, regards assassins, et une délectation bien visible, mais est toujours juste, il n’en fait jamais trop, au contraire de certains acteurs stéréotypés dans les rôles de méchants, mais répétitifs à la longue.
Ainsi, avec des personnages et une intrigue bien développés, la production comme toujours très carrée et professionnelle de la SB, Black Tavern est un bien meilleur film que The Sleeping Fist, d’autant plus que comme pour le véhicule de Leung Kar-yan, il propose un final interminable (10 à 15 minutes), sanglant, et hyper jouissif. C’est même l’un des tous meilleurs finals de wu xia féminin de l’époque ! Le réalisateur aidé d’un chorégraphe qui n’a pourtant laissé que peu de traces, a su tirer partie de l’arme de Ku Feng, un fouet, qui se double, se triple, ou se transforme même en guillotine lorsqu’il est mixé avec une hache ! On mesure toute la différence avec une « Ombre du Fouet », qui jamais ne tire partie d’une arme aussi graphique. Il est vrai qu’un personnage de justicière bardé de toutes les qualités ne permet pas vraiment de folie avec cette arme, alors qu’avec un personnage too much comme celui de Ku Feng, on peut se défouler ! Juste un bémol pour certaines scènes d’actions qui sont parfois accélérées, alors que le réalisateur a pris le partie d’une violence sèche (et quelques effets gore annoncé par le cannibalisme des premiers aubergistes) ; l’accélération atténue la sècheresse des coups, c’est vraiment dommage car l’équipe qui a travaillé sur ce film a de bonnes idées chorégraphiques. Heureusement, ce défaut n’est pas présent dans le final hargneux et sadique, et le méchant joué par Ku Feng s’avère aussi increvable que celui de « La Guillotine Volante II », où il faut s’y prendre à plusieurs pour le finir.
On reconnaitra dans les rôles de compléments des figures comme Wu Ma ou Yuen Wah, dans une séquence de Ghost Kung Fu Movie, comme quoi leur goût pour ce genre de film est né très tôt…

Pour finir, une très bonne surprise et un excellent divertissement à qui on ne voudra pas d’avoir remaké plusieurs éléments des œuvres fondatrices de King Hu, même si c’est pour les délester de leur portée politique. Les enjeux du film sont différents, Teddy Yip assumant complètement le côté divertissant, même si on a droit à une petite morale sur les officiels du gouvernement chinois.
Anne Saïdi 4/28/2009 - haut

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 4/28/2009 Anne Saïdi

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