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Critiques Express

Le Secret des poignards volants    (2004)
Si le chef d’œuvre de Zhang Yimou retrace une période intense en terme de violence, période de forte rébellion marquée par la constitution d’armées s’opposant au pouvoir, il n’en demeure pas moins un modèle du genre sur le plan de l’esthétisme et la finesse des combats. Porté davantage sur l’art chorégraphique que sur "l’art de la guerre", le film vise à toucher un large public et aborde avec adresse un thème dur : la Chine dévastée par les conflits en 859 après JC, la corruption du Gouvernement s’acharnant à lutter contre les rebelles dont l’augmentation ne se contrôle désormais plus, le déclin de l’ancienne dynastie ; la dynastie Tang, se voit menacée par la plus puissante des armées révolutionnaires nommée La Maison des Poignards Volants. La seule issue est de mettre la main sur le chef de l’armée. Telle est la mission des deux capitaines Jin et Leo.
Historiquement le IXème siècle est une période de grande ferveur durant laquelle le Bouddhisme va sans cesse se mélanger aux autres courants religieux chinois, aboutissant à l’insurrection des paysans. Des provinces du Nord émergent des migrations d’agriculteurs, se forment alors des domaines privés rendant la répartition des terres incontrôlable. S’ensuit la prolifération des «commissaires impériaux» qui se rebellent et tout ceci va mener à la constitution d’armées de mercenaires dans les commanderies militaires détachées du pouvoir central.

Mettant en présence divers thèmes tels que l'amour, la haine, la jalousie et dépassant le simple genre des arts martiaux, Le Secret des poignards volants fait peu référence à toute la mythologie de l'honneur du samouraï qui est parfois difficile à intégrer.
Grand "film de sabre" virevoltant, c’est une œuvre empreinte d'un authentique lyrisme, en bref du Shakespeare version chinoise filmé par un peintre sur toile de cinéma.
En effet, il prime la beauté et l'honneur illustrés par les scènes de combats à l'arme blanche, les paysages féeriques, spécialement lorsque Zhang Ziyi doit frapper de son "écharpe" les tambours.
Dans le même genre, la scène de poursuite en contreplongée dans les bambous reflète poésie et esthétisme, privilégiant l’aspect visuel au détriment de la réalité des combats pour le plus grand plaisir des yeux.
Mais avant tout son succès repose sur le jeu magnifique des sentiments d'acteurs rivalisant de brio tant sur le plan physique que sur celui de l'art dramatique.

Toutefois, tout film trouve ses détracteurs ; pour certains ce film met en scène une histoire haletante voire trop chorégraphiée. Il prend tout de même aux tripes car il s’appuie sur une passion sur fond de lutte de pouvoir, une sorte de Roméo et Juliette de l'Orient. Ses ingrédients, décors somptueux, une musique envoûtante, danse, intrigue, vengeance, jalousie, émotions. Un film qui rappelle avec délectation Tigre et Dragon, doté d’un scénario plein de rebondissements et d’une fin tragique et poétique.
Ce scénario justement qui, sans être complètement original, ramène à l'essentiel du septième art : de la poésie, de l'action, de l'amour, de l'esthétisme…
Nicolas Brohon 3/6/2006 - haut

Le Secret des poignards volants    (2004)
Avec Hero, Zhang Yimou s’est attaqué à un genre qu’il n’avait pas du tout fréquenté pendant sa carrière, le Wu Xia Pian. Malgré un casting incroyable (pour mémoire, Maggie Cheung, Tony Leung Chiu Wai, Jet Li, Zhang Ziyi, Donnie Yen, Tony Ching Siu-Tung aux chorégraphies, Christopher Doyle comme directeur de la photo et Tan Dun pour la musique), Zhang Yimou convainc à moitié. Le résultat, bancal, n’en demeure pas moins intéressant. Le plus gros problème du film (si l’on excepte un message qui semble servir les cadres du parti communiste chinois), c’est l’impossibilité pour Zhang Yimou de faire exister ses personnages. Ecrasés, les protagonistes de Hero deviennent des pantins désincarnés. De plus, Hero tente une voie totalement inédite pour le genre : rendre statique les corps. Impensable pour le genre, Zhang Yimou réalise un Wu Xia Pian immobile où la posture est plus intéressante que le geste. Mais ces réserves n’empêchent pas le film d’être un carton international. Fort de ce succès public, Zhang Yimou renouvelle l’expérience aujourd’hui avec House Of Flying Dagger. Mais cette fois ci, la distribution se concentre autour de Zhang Ziyi (Tigre et Dragon), Kaneshiro Takeshi (Chungking Express et Fallen Angels) et Andy Lau (Running Out Of Time). A l’image du casting qui se réduit, les enjeux deviennent eux aussi beaucoup plus simples, même si l’histoire ne l’est pas.

Soit donc Jin (Kaneshiro Takeshi), agent de l’empereur qui tente d’infiltrer un groupe de rebelles, rebelles qui se retrouvent sous la bannière des Poignards volants, les Flying Daggers du titre. Pour réussir sa mission, il va gagner la confiance d’une jeune aveugle, Mei (Zhang Ziyi), soupçonnée de faire partie des rebelles. Il va être aidé par Léo (Andy Lau), agent de l’empereur lui aussi. Les événements vont rapidement prendre une tournure que personne n’avait prévue.

Si Hero affichait une volonté de s’affranchir d’un certain héritage, House Of Flying Dagger surprend dans la manière dont il tente de rendre hommage aux maîtres du genre, en particulier au cinéma de King Hu. Zhang Yimou s’inspire clairement des recherches esthétiques amorcées par celui-ci. En effet, les scènes dans la forêt de bambous renvoient directement à A Touch Of Zen alors que celles dans les forets évoquent tour à tour Raining In The Mountain ou encore The Valiant Ones. Mais Zhang Yimou, plutôt que de marcher directement sur les traces de King Hu, préfère marcher à côté. La recherche picturale qui animait celui-ci n’a plus du tout le même sens chez Zhang. Si chez King Hu, cette recherche relevait souvent de l’expérimentation dans sa tentative de combiner plusieurs arts, chez Zhang Yimou, cette approche picturale ne semble avoir d’autre justification que l'esthétisme pure.

Il faut avouer que plastiquement, le film est superbe. Pas un cadre (déjà extrêmement travaillé) que Zhang Yimou ne tente de magnifier par la photographie, et c’est sans doute le plus gros défaut du film. Car si à l’instar de Hero, Zhang Yimou réussit cette fois à faire exister ses personnages, ceux-ci sont parfois écrasés devant tant de beauté affichée. Pourtant, Zhang Yimou évite miraculeusement de cantonner son film à du simple papier glacé pour plusieurs raisons.

Tout d’abord , sans doute grâce au travail des acteurs et il faut souligner la prestation de Zhang Ziyi, qui semble avoir gagné ses galons d’actrice, loin de ses minauderies d’antan. Le travail effectué par Wong Kar Wai (sur lequel on reviendra) semble l’avoir transformé et Zhang Ziyi développe une palette d’émotions et un registre dramatique que l’on ne soupçonnait même pas.

Ensuite, grâce à la romance et au triangle amoureux qu’il met en place. Malgré une approche plutôt naïve des enjeux amoureux, Zhang Yimou n’est jamais mièvre et semble même croire à son histoire.

Et pour finir, grâce aux combats. Tony Ching Siu Tung s’est vraiment surpassé pour nous offrir des ballets originaux et pour tenter un travail sur les corps rarement vu. Récit épique rondement mené, Zhang Yimou tord définitivement le coup de ceux qui lui avait reproché de ne faire avec Hero qu’un film qui justifiait les exactions du parti communiste. Cette fois ci, la frontière est trouble pour déterminer qui sont les vrais méchants, les intérêts généraux s’effaçant progressivement pour ne laisser place qu’aux sentiments et aux dérives personnelles. Malgré ces quelques défauts (inhérents au cinéma de Zhang Yimou) et un glissement de la thématique habituelle du Wu Xia Pian vers une forme peut être plus acceptable pour le public occidental (en mettant en avant une histoire d’amour où les enjeux sont bien plus identifiables), House Of Flying Dagger n’en demeure pas moins un spectacle ambitieux.
David Anéas 7/11/2004 - haut

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