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Critiques Express

Papa Loves You    (2004)
Dire d’Herman Yau qu’il est un artiste prolifique tient de l’euphémisme. Directeur de la photographie (une activité qu’il exerce encore ponctuellement, notamment pour Tsui Hark), c’est surtout en tant que réalisateur qu’il s’est illustré. Comment ne pas s’étonner de le voir aux commandes d’un film dont le titre est Papa Loves You quand on sait que l’homme est célèbre pour ses débordements dans ces catégories 3 aussi malsaines que surréalistes ? Des films comme Taxi Hunter, Untold Story ou Ebola Syndrome sont des films d’une violence rare, à classer parmi les œuvres les plus dérangées que le cinéma de Hong Kong ait pu produire (encore qu’on se demande si Men Behind The Sun ne remporte pas la palme de ce point de vue). Or, Papa Loves You est tout le contraire de ce genre de films.

Porté par un Tony Leung Ka Fai survolté, le récit suit un papa poule, qui élève seul sa fille depuis des années. Cette dernière en a marre de jouer les enfants sages, et profite de son transfert dans une école moins prestigieuse pour jouer les fofolles. Et bien sûr, c’est le gentil papa qui va réparer les pots cassés par son ingrate de fille. Les clichés abondent, c’est inévitable. L’ensemble est d’ailleurs relativement prévisible, et la bonne vieille morale sera sauve, la jeune fille comprenant d’ailleurs le sacrifice de son père…. Mais vivront-ils heureux pour toujours ? Les happy end ne sont pas automatiques à Hong Kong, loin de là, et si l’humour reste prépondérant, le dernier tiers va prendre une tournure bien plus violente et dramatique.

Associer un acteur tel que Tony Leung Ka Fai, capable de tourner dans L’Amant de Jean Jacques Annaud, avant de tourner 92 Legendary La Rose Noire, de Jeff Lau (du pur mo lai to), avec Charlene Choi, la plus grimaçante des Twins, relève du défi. Si en plus on ajoute les chanteurs du groupe Boy’Z (ils ont sans doute plus besoin d’être présentés que les Twins, qui ont atteint la consécration avec le scandale Edison Chen, que personne n’oubliera jamais), l’entreprise semble plus que compliquée. Vraisemblablement destiné à un public jeune, le film pourrait n’être qu’une farce potache, un de ces films sur les lycées dont les adolescents raffolent. D’ailleurs, le montage laisse planer le doute. La réalisation est plutôt dynamique, mais la multiplication des ralentis et des accélérés donne parfois l’impression d’être face à un clip de 1 heure 40. Pourtant, si le ton est parfois grotesque, l’humour fonctionne plutôt bien. Le duo Tony/Charlene est assez convaincant, cette dernière n’exagérant pas les grimaces pour une fois. Mais c’est bien sûr Tony qui remporte l’adhésion avec son rôle de père veuf très maniéré, dont la fille est la seule raison de vivre. Et si certains effets sont un peu trop appuyés, il se montre réellement touchant. C’est d’ailleurs la facilité déconcertante avec laquelle il alterne l’émotion et le rire qui en fait l’attraction du film.

L’autre bonne idée du casting est de nous offrir quelques clins d’œil du plus bel effet. Il y a l’apparition facile, comme celle de Cecilia Cheung (à l’époque où elle ne postulait pas encore pour remplacer le bonhomme Michelin), mais c’est surtout la présence de quelques vétérans qui séduit. Chin Kar Lok et Fung Hak On ne passent que furtivement devant la caméra, mais Lo Meng a droit à une scène hilarante, durant laquelle il nous rappelle qu’il était le Venom au potentiel d’acteur le plus développé (même si Philip Kwok ne se trouvait pas loin derrière). Son jeu est ici caricatural, mais c’est le ton qui justifie ce parti pris, et il se montre hilarant. Blacky Ko cabotine également dans l’une de ses dernières apparitions avant son décès. N’oublions pas le plaisir de retrouver Jason Pai, même si on aurait aimé voir son charisme davantage mis en avant. Mais c’est hklink type=personne>Eric Tsang qui s’offre le rôle plus important, ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’il apparaît dans presque tous les films actuels…

Son rôle de petit caïd très lucide permet une remise en question acerbe du milieu des triades, loin de la peinture glamour des Young And Dangerous. Ici, les gangsters sont sans foi ni loi, prêts à sacrifier les leurs pour progresser, tout en faisant accuser d’autres personnes. Ce constat conduit à un climax riche en émotions, peut être un peu trop mélodramatique pour réellement fonctionner. Tony s’y montre malgré tout convaincant, et même Charlene participe à l’émotion qui s’en dégage.

Papa Loves You n’a rien d’un grand film, mais sa bonne humeur, son casting déjanté, et son propos plus intelligent qu’il n’y paraît permettent de passer un bon moment. A voir, mais pas à revoir.
Léonard Aigoin 6/14/2010 - haut

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