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Choi Lee Fat Kung Fu (1979) |
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Dur, dur de produire un film de kung fu un tant soit peu original à la fin des années 70. Car après le succès de Snake In The Eagle’s Shadow et de Drunken Master, nombre de films se sont contentés de reprendre la formule gagnante en se contentant d’une très légère variation sur le style de Kung Fu pratiqué. Choi Lee Fat Kung Fu ne se distingue guère de cette vague exploitationniste. Ici, c’est donc le Choi Lee Fat qui est mis en avant. Un style martial fondé en 1836 par Chan Heung, un pratiquant originaire du sud de la Chine, et mettant en avant la fluidité des mouvements. Etant donnée la pratique courante de ce style à Hong Kong, il n’est pas étonnant de le retrouver au cœur d’un film alors que la vague des films de Kung Fu battait alors son plein.
Le scénario de Choi Lee Fat Kung Fu est le fruit d’un délicat équilibre entre l’exploitation de formules sures mises en place par Jackie Chan et Yuen Woo Ping et le respect d’une certaine vérité historique. Ainsi, notre héros est un jeune mal aimé, régulièrement mis à mal par ses camarades de classe. Il est réduit à faire toutes les taches ingrates de l’école et doit espionner les leçons du maître pour apprendre les arts martiaux. On reconnaît bien là la posture de Jackie Chan dans Snake In The Eagle’s Shadow. Mais le script ne se contente pas d’emprunter aux productions seasonnal. La trame principale rejoint en effet celle des films de Kung Fu du milieu des années 70 avec la classique opposition Ching/Ming. Pour autant, les concepteurs de Choi Lee Fat Kung Fu n’ont pas totalement affabulé sur la création de ce style et on remarque une poignée de touches authentiques dans le récit. C’est ainsi le cas du cheminement de notre héros qui étudiant sous la direction d’un maître, est envoyé par celui-ci apprendre sous la supervision d’un moine Shaolin. On repère également quelques traces réelles dans certains Taos exécutés par Cliff Lok. Certes, c’est léger par rapport à la réalité historique bien plus longue et conséquente du Choi Lee Fat mais c’est déjà mieux que rien ! Dans le monde ultra concurrentiel et référentiel du film de Kung Fu de la fin des années 70, le moindre petit changement dans la trame type est bonne à prendre. Cependant, il est évident que Chan Siu Pang n’est pas capable de raconter la création du Choi Lee Fat avec la même passion que Lau Kar Leung a pu le faire pour le Hung Gar. Réalisateur de films d’action plus compétent dans l’art de bien s’entourer que dans la mise en scène, Chan ne parvient jamais à faire décoller son récit à quelque moment que ce soit. L’ensemble demeure constamment prévisible et convenu, sans une personnalité propre qui permettrait au métrage de se distinguer définitivement de la masse.
Les chorégraphies sont un peu du même acabit : correctes mais avec peu d’entres elles susceptibles de marquer longuement les esprits. Il n’y a guère de surprise à attendre de Chan Siu Pang, dont les talents de chorégraphe sont aussi marquants que ceux de metteur en scène… L’amateur pourra tout de même se satisfaire de la bonne utilisation des capacités athlétiques de Cliff Lok (certes, toujours aussi peu charismatique), Sharon Yeung (excellente en jeune femme impulsive et enfin plus exploitée que dans beaucoup d’autres métrages auxquels elle a pu participer) et Philip Ko. A ce titre, c’est logiquement le final, qui voit ces trois acteurs combattre ensemble, qui s’avère l’affrontement le plus intéressant de Choi Lee Fat Kung Fu. Détail sur lequel on peut s’interroger, pourquoi avoir choisi Philip Ko pour interpréter le grand méchant ? Après tout, c’est le seul artiste martial du casting à avoir réellement pratiqué le Choi Lee Fat ! Ko aurait fait un premier rôle idéal pour donner corps au Choi Lee Fat. Ce choix de casting maladroit ne fait que confirmer le manque d’inspiration qui caractérise trop souvent ce, tout juste correct, Choi Lee Fat Kung Fu.
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Arnaud Lanuque 1/15/2008 - haut |
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