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Critiques Express

Le Tigre noir du karaté    (1973)
When Taekwondo Strikes est le petit frère de Hapkido et l’occasion pour son auteur de poursuivre son exploration des arts martiaux Asiatiques en dehors de la Chine. Comme son titre l’indique, c’est le Taekwondo qui est ici à l’honneur mais la formule reste fondamentalement la même avec des grosses inspirations à la Fist Of Fury et une équipe technique identique. Pourtant, si Hapkido mérite d’être considéré comme un petit classique du genre, on ne saurait prétendre la même chose de When Taekwondo Strikes qui marque les limites du système Wong Fung.

Le réalisateur ne s’est jamais distingué par ses scénarios élaborés. Même dans ses meilleures œuvres, ses histoires demeurent simples, linéaires de bout en bout et les personnages brossés à grands traits. Le monde de Wong Fung est archétypal mais cela ne l’empêche pas d’œuvrer de manière consciencieuse à la création de ses longs métrages. L’homme cherche sincèrement à offrir un spectacle de Kung Fu excitant avec une ligne scénaristique claire et suffisamment de rythme pour que le public ne s’ennuie jamais. Auncun ego ne semble être en jeu ici, juste une conscience de ses propres limites et qualités. Et reconnaissons que, une fois ces éléments intégrés, Wong Fung remporte régulièrement la mise. Ses films sont toujours distrayants et jamais prétentieux. Du cinéma populaire tout ce qu’il y a de plus honnête culminant avec Hapkido (sorte de mètre étalon de son cinéma avec toutes les caractéristiques décrites plus haut) et The Tournament (œuvre un peu à part pour son traitement scénaristique plus élaboré qu’à l’habitude).
Mais toute formule à ses ratés. Et dès que Wong Fung essaye de sortir de ce schéma, il échoue lamentablement. C’est le cas avec Stoner, production bien trop grosse pour les petites mains de l’artisan cinéaste. When Taekwondo Strikes souffre d’un autre défaut, celui de son réalisateur de se prendre bien trop au sérieux. Comme toujours, le scénario du film est simple avec les méchants Japonais d’un côté affrontant les résistants Coréens et leurs alliés de l’autre. Une trame très proche de celle d’Hapkido et qui ne permet pas vraiment de creuser loin. Sauf qu’ici, Wong Fung s’acharne à donner du sens à son film à travers des paraboles bien lourdes (les références christiques risibles) et des grands discours écoeurant de nationalisme (« la vie d’un homme est moins importante que celle de la nation » et, hop, vas-y que je tue un ancien disciple trop influençable histoire de bien le montrer, et ça se prétend meilleur que les Japonais après ça…). Lui qui savait si bien donner du rythme à ses films pour conserver l’attention du public plombe littéralement When Taekwondo Strikes par ses tentatives dramatiques navrantes et récurentes (le milieu du métrage en souffre le plus). Et même si ses idées avaient été mieux écrites et mieux intégrées au récit, les prestations d’acteurs inexistantes de Jhoon Rhee ou d’Andre Morgan ne leur auraient pas permis d’aboutir à davantage qu’un ennui poli.

Face à ce récit aux développements indigestes, il ne reste que les combats auxquels se raccrocher. Heureusement, les chorégraphies de Samo sont une valeur sur, tout comme les compétences martiales de l’ensemble de la distribution. Les affrontements martiaux sont présents en quantité et d’une bonne qualité générale. Aucun doute donc, c’est bien là-dessus que When Taekwondo Strikes mérite d’être recommandé. Angela Mao a de nombreuses occasions de montrer son talent martial, avec une énergie qui fait plaisir à voir. A ses côtés, le moche et piètre acteur Jhoon Rhee fait honneur à son art même si Wang In Sik impressionne encore davantage par sa fluidité et sa maîtrise parfaite des coups de pieds comme des clés. Même Carter Wong (pourtant peu adapté au Taekwondo) et la gweipo Anne Winston (visiblement une réelle pratiquante à qui il ne manque qu’un peu plus d’expérience au cinéma pour convaincre) s’en sortent correctement. Pourtant, on ne peut s’empêcher d’éprouver une légère déception. Alors que When Taekwondo Strikes a été fait un an après Hapkido, les combats ne sont pas aussi définitifs que ce dernier. Seuls le long final (superbe) et une démonstration énergique d’Angela Mao dans une auberge contre Samo et sa bande marquent véritablement les esprits. On ne peut pas dire que le reste soit mauvais, très loin de là, mais il manque à ces autres scènes le petit truc en plus qui fait la différence. Peut être est-ce un effet secondaire du scénario mal fichu…
Notons également que, comme toujours, si le film s’axe sur le Taekwondo dans son récit, cet art martial est loin d’être systématiquement utilisé à l’écran. Samo le mélange à d’autres techniques issues aussi bien du Kung Fu que de l’opéra de Pékin. Un cas similaire à celui d’Hapkido cependant un peu mieux justifié par le scénario ici. C’est bien le seul crédit qu’on lui accordera !

Film artistiquement médiocre à cause d’ambitions aussi mal placées que hors d’atteintes pour son auteur, When Taekwondo Strikes ne mérite d’être vu que pour ces combats nombreux et efficaces. Par la suite, Wong Fung alternera constamment petites œuvres artisanales sympathiques (The Tournament, Legendary Strike…) et productions plus ambitieuses ratées (Stoner, The Himalayan…). On ne s’étonnera pas qu’il tire sa révérence à la fin des années 70, incapable de lutter face aux génies du genre qui se font jour, de Lau Kar Leung à Yuen Woo Ping en passant par son propre protégé auquel il aura transmis tout son savoir : L’incontournable Samo Hung.
Arnaud Lanuque 8/2/2005 - haut

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 8/2/2005 Arnaud Lanu...

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