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Vampire Vs Vampire (1989) |
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Que ce soit en Orient ou en Occident, on a toujours besoin d’un chasseur de vampires ! Si en Europe c’est Van Helsing qui se charge du boulot, à Hong Kong il s’agit de la chase gardé du comédien Lam Ching Ying. A la base un acteur/cascadeur tout ce qu’il y a de plus classique, la carrière de Ching Ying va prendre un tour radicalement différent après avoir joué dans la production de Samo Hung, Mr Vampire. Il y interprète un Fat Si avec un tel naturel qu’il devient aux yeux du public local l’incarnation même du personnage. A partir de ce moment, Lam Ching Ying va exploiter le filon, sortant régulièrement des films ou il interprète son rôle fétiche. Vampire Vs Vampire fait partie de cette progéniture et reprend un concept non exploité depuis Les 7 Vampires d’Or, une coproduction Shaw Brothers/Hammer Films, à savoir la rencontre entre les mythologies vampiriques de l’Occident et de l’Orient.
Si le résumé de l’histoire est assez simple, sachez que ce n’est pas du tout le cas du film. Et c’est bien là le gros problème. Lam Ching Ying dispose d’une véritable mine d’or dans cette confrontation entre deux grandes mythologies vampiriques. La rencontre est riche de potentiel dans tous les genres : La comédie par la confrontation des techniques d’exorcismes/croyances des missionnaires par rapport aux taoïstes, l’action dans l’affrontement vampire/Fat Si, l’horreur en utilisant le personnage du vampire occidental dont c’est le concept même. Malheureusement, Lam Ching Ying fait preuve d’une incroyable inconsistance dans le traitement de son histoire, préférant privilégier des historiettes sans le moindre rapport avec son sujet principal au détriment de celui ci.
Le ton est donné dés le début du film ou l’on peut voir les deux disciples du Fat Si, (dont l’un joué par Chin Siu Ho qui tenait déjà le rôle dans Mr Vampire) se retrouver face à un enfant gyonshi farceur. Le numéro dure près d’un quart d’heure, est modérément drôle et n’apporte pas grand chose au film dans son entier. Ce genre de digression se produira régulièrement au cours du métrage avec, par exemple, le cas d’un spectre d’une femme assassiné, une histoire parallèle mise uniquement pour assurer quelques gags (pas géniaux) et une scène d’action et que Ching Ying ne conclue même pas. Frustrant. D’autant plus frustrant que cela se fait au détriment du reste. La confrontation des croyances Orient/Occident est a peine esquissé que ce soit de manière sérieuse (pas vraiment d’interrogations sur les mythologies respectives) ou pour le rire (la mère supérieure a bien quelques accrochages avec le Fat Si mais jamais sur leurs différences d’opinion). Vampire Vs Vampire se révèle au final plus proche d’une succession de petites histoires avec un fil conducteur au milieu qu’un film a part entière. Une fois qu’on a compris ça et que l’on a rangé ses ambitions au placard, on peut regarder le film sans trop de déplaisir et apprécier ses qualités : Un choix d’extérieurs bien jolies, quelques moments de comédie sympa (principalement quand Lam Ching Ying s’y colle) et des séquences d’action efficaces. Sur ce dernier point même, on ne peut quand même pas s’empêcher de déplorer que le vampire soit uniquement traité comme une sorte de « super monstre » sans la moindre subtilité ou sophistication. Vampire Vs Vampire n’est donc pas le petit joyau qu’on pouvait espérer. Il se révèle même inférieur dans le genre au pourtant déjà légèrement bancal Les 7 Vampires d’Or. Il s’inscrit plutôt dans la moyenne des productions centrés sur le personnage de Fat Si de Lam Ching Ying, un divertissement juste honnête qui aurait pu être bien plus que cela si Lam n’était pas passé a coté de son sujet.
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Arnaud Lanuque 7/25/2004 - haut |
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