Dès Karate Tiger, il y a vingt ans, l’acteur belge parie sur un réalisateur / chorégraphe de l’ancienne colonie, Corey Yuen, et se paie le luxe d’offrir à son public un de ses premiers films acceptables. Huit ans plus tard, c’est John Woo qui, pour son arrivée à Hollywood, tourne un remake des Chasses du Comte Zaroff, Chasse à l’homme. Le film est une réussite et met le pied à l’étrier à son auteur pour son exil américain.
Bientôt, sous les yeux ébahis des fans du cinéma d’action hongkongais, Jean-Claude Van Damme va s’octroyer les services des plus grands metteurs en scène locaux : tout d’abord Ringo Lam (qui y reviendra par deux fois !) puis Tsui Hark (deux films pour le maître).
Le pari est intéressant pour les deux partis : d’un côté, les réalisateurs ont la possibilité de tourner pour de grands studios américains en cette période trouble de Rétrocession (prévue pour 1997) ; de l’autre, Van Damme est dirigé par des pointures connues et reconnues en matière de films d’action (lui qui rêve de jouer dans de « vrais » longs métrages).
Avec un peu de recul, le bilan est sans appel : John Woo, Ringo Lam et Tsui Hark ont réalisé les meilleurs films du sympathique acteur belge. Qu’ils en soient remerciés !
David-Olivier Vidouze (Août 2005) |