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Critiques Express

Good Bye Bruce Lee    (1975)
Quand Bruce Lee meurt le 20 juillet 1973 d’un œdème cérébral, c’est un véritable choc pour toute l’industrie du cinéma de HK et, plus largement, pour tous les très nombreux amateurs de la star. Le décès de l’acteur coïncide également avec sa consécration Internationale par le biais d’Enter The Dragon et la large distribution subséquente de ses précédents films de Kung Fu. Le petit Dragon devient alors un authentique phénomène mondial qui ne peut laisser indifférent les producteurs aux dents longues. D’abord lents à réagir, ces derniers entament une véritable frénésie de productions, à partir de 1975, destinées à profiter de l’incroyable popularité de Bruce Lee.
Parmi celles-ci, Goodbye Bruce Lee, rien de moins qu’un des tous premiers à lancer la vague du Fake Bruce Lee. On ne s’étonnera pas que ce long métrage provienne de Taiwan. L’industrie du cinéma locale était alors très active et spécialisée dans l’exploitation des grands succès Hong Kongais. Le phénomène Lee ne pouvait pas lui échapper. Un artiste martial est alors cherché pour endosser la défroque de la défunte star du Kung Fu. Ce sera Ho Chung Tao, un professeur de gymnastique avec une très petite expérience cinématographique, qui sera l’heureux élu. Bien que le Taiwanais dira par la suite regretter qu’il ait été enfermé dans la catégorie des imitateurs de Bruce Lee, il enchaînera les projets du même genre pendant plusieurs années et se taillera une petite réputation de « meilleur » faux Bruce Lee. On a vu titre de gloire plus glorieux mais c’est déjà pas si mal !

Comme beaucoup d’autres productions du (sous) genre, Goodbye Bruce Lee aspire à une certaine légitimité. Ce besoin d’être considéré comme un vrai film du petit Dragon est si fort que les auteurs ont recours à tous les artifices possibles pour y parvenir. La plupart du temps, ces tentatives échouent lamentablement et contribuent à certains des aspects les plus comiques des Faux Bruce Lee.
L’intention du réalisateur se manifeste dès le générique d’introduction, enchaînement de coupures de journaux, d’extraits de magasines et de photos de Bruce. Cela sera bien sûr l’unique et dernière fois où l’on aura l’occasion de voir le vrai Bruce Lee, la relève étant immédiatement prise par Ho Chung Tao.
Afin de rendre plus crédible la présence de ce clone, le film a recours à un scénario aussi improbable que maladroit. Bruce Li ne nous est pas immédiatement vendu comme le vrai Bruce, mais bien comme un autre artiste martial à la ressemblance marquée. Le jeune homme est repéré par des producteurs qui souhaitent lui confier le rôle du vrai Bruce dans un film que ce dernier était en train de tourner avant sa mort. Jusqu’ici, l’histoire pourrait tenir debout puisque, effectivement, Lee avait entamé le tournage de Game Of Death avant son décès. Le fait que ce dernier n’ait pas été une petite production Taiwanaise mais un projet de Concord/Golden Harvest n’est qu’un détail par rapport à la suite…. Mais jugez plutôt. Notre brave clone est donc convié à visionner ce que l’authentique petit Dragon a déjà tourné. Commence alors un film dans le film, réécriture approximative et chaotique du vrai Game Of Death, toujours avec Bruce Li dans le premier rôle mais cette fois, vendu comme étant le vrai ! Pourquoi les spectateurs prendraient l’imitateur pour le vrai alors qu’ils ont bien pu se rendre compte en début de métrage qu’il ne l’était pas ? Mystère. Les contorsions des scénaristes en charge des fake Bruce Lee sont légendaires, Goodbye Bruce Lee, sans égaler les perles du genre, tient une bonne place dans le classement des histoires improbables du sous genre. D’autant plus que l’on ne retournera plus jamais dans la salle de projection, le film dans le film occupant tout le reste de Goodbye Bruce Lee (soit plus d’une heure) et s’arrêtant avec la victoire de Bruce (le supposé vrai, pour ceux qui ne suivent plus) sur ses adversaires de la pagode. Comme quoi, engager Bruce Li pour le finir n’était peut être pas une bonne idée vu que le fameux projet inachevé semble bien complet ! Merci à Goodbye Bruce Lee de nous permettre de le voir dans son intégralité et honte à tous ces Bruce Lee in G.O.D. ou Warrior's Journey qui prétendent que le métrage n’a jamais été tourné entièrement !
Afin de crédibiliser au maximum son interprétation de Bruce, Chung Tao est convié à utiliser tous les accessoires qui ont fait la renommée de la star. Le brave homme se ballade donc pendant une bonne partie du métrage avec le costume blanc de Fist Of Fury, porte comme il se doit le fameux survêtement jaune à bandes noires (trop grand pour lui) et utilise à plusieurs reprises un nunchaku. Avouons qu’il ne se débrouille pas trop mal dans l’ensemble, utilisant consciencieusement tous les gimmicks de la star. Il est par contre trahi par son style de combat, proche en apparence de l’original mais sans une once de la puissance de Lee.

Que retient le film de Lin Bing du Game Of Death original de Lee ? Pas grand-chose hormis l’idée d’une tour peuplée de maîtres en arts martiaux.
Paradoxalement, le film Taiwanais se rapproche davantage de la version de Clouse (pourtant finalisée 3 ans plus tard) par son intrigue policière cousue de fils blancs. Car, disons le franchement, le scénario en lui-même (si l’on met de coté la petite introduction ridicule déjà discutée) est totalement incohérent. Le colis rempli d’argent qui sert de Mac Guffin est oublié en plein milieu du métrage, les gangs ennemis à sa recherche s’allient ensemble sans véritable motif, des personnages disparaissent sans prévenir (le frère de Bruce et sa compagne), le stratagème pour forcer Bruce à monter dans la pagode n’a aucune crédibilité… Tout cela sent bon le vague remplissage destiné à fournir quelques combats et surtout à mener au fameux final de la pagode.
Ce dernier est un peu l’apothéose de Goodbye Bruce Lee. Filmé dans un studio vaguement préparé pour l’occasion (deux vases, un ciel bleu dessiné en arrière fond), notre faux Bruce affronte un à un les grands maîtres que le cinéma Taiwanais d’exploitation est en mesure de fournir. Inutile de dire que ce n’est pas fameux. On a ainsi droit à un samouraï incapable de faire face à la célèbre technique de télé transportation de Bruce (!). Un expert Coréen vêtu comme un Karatéka et utilisant l’art martial Japonais, probablement censé être l’équivalent de Ji Han Jae dans l’original. Un hindou capable de se déplacer en position du lotus et adepte du nunchaku mais pas doué pour autant (le Dan Inosanto du pauvre). Un gweilo très années 70 qui grogne comme un homme des cavernes et fait de la lutte avec un corps entraîné à la bière (à priori, rien de tel n’était prévu dans l’original mais c’est toujours bien d’avoir un occidental à battre). Un boxeur noir malpoli et plus athlétique avec sa langue qu’avec ses poings (sa présence est basée sur la rumeur que Mohamed Ali devait participer au Game Of Death, le faux Kareem Abdul Jabaar de service avait lui été mis à contribution en début de film). Et au final, un Lung Fei en pantalon pattes d’eph expert en fouet. Rien de bien glorieux dans ces chorégraphies où le ridicule côtoie le tout juste correct.

C’est d’ailleurs une bonne manière de décrire Goodbye Bruce Lee dans son intégralité, tout juste bon à vous occuper entre amis pour une soirée bière et pizza.
Arnaud Lanuque 2/12/2006 - haut

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 2/12/2006 Arnaud Lan...

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