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Critiques Express

L' Homme au pistolet d'or    (1974)
La série des James Bond a toujours surfé sur les modes populaires et l’actualité. Rien d’étonnant donc qu’un an après Enter The Dragon et l’arrivée du ciné kung-fu en occident, les producteurs Albert R. Brocolli et Harry Saltzman aient décidé de situer les prochaines aventures de l’agent 007 en Asie du Sud Est (après avoir songé à l’Iran) et de faire quelques clins d’œil narquois aux films martiaux chinois.

L’Homme au Pistolet d’or se déroule donc dans les décors exotiques de Macao, Hong-Kong, et de la Thailande pour s’achever sur une île de Mer de Chine, refuge du tueur à gages Scaramenga, le grand méchant du film. Ce dernier est joué par le superbement suave Christopher Lee alors que son comparse le petit nain sournois Nick Nack est incarné par Hervé Villechaise. Deux acteurs asiatiques américains jouent des rôles importants dans le film, Soon Teck Oh est le propre comparse de Bond le lieutenant Hip alors que Richard Loo joue Hai Fat un homme d’affaires hongkongais véreux. Bien qu’on établit dans le film que Scaramanga rend parfois de «petits services» au gouvernement communiste chinois celui-ci n’intervient pas dans le récit excepté pour prévenir Scaramanga qu’un avion approche de son antre.

Quelques scènes ont été tournées dans une somptueuse villa chinoise de Kowloon nommée «Dragon Garden» (Jardin du Dragon). Dans le film, la base des services secrets britanniques est dissimulée dans la carcasse du Queen Elizabeth un prestigieux paquebot de luxe qui fut saboté et s’échoua non loin de Hong Kong en 1971. Des scènes ont aussi été tournées dans quelques voies fluviales de Thaïlande, de même que des rues pittoresques de Macao et Hong-Kong. L’archipel où se trouve l’antre de Scaramanga n’est pas en fait situé dans la mer de Chine mais sur les côtes thaïlandaises et les paysages de falaises et de pitons rocheux sont tout simplement superbes. La région est devenue depuis un parc national et l’île utilisée comme décors dans le film a depuis été rebaptisée « île James Bond ».

Une scène du film se déroule dans une arène de kickboxing où l’on entrevoit à quelques occasions les combattants se battre. James Bond affronte aussi brièvement des lutteurs sumos. Mais le vrai moment «kung-fu» du film arrive lorsque Bond est capturé et tenu prisonnier dans un kwoon, où après avoir assisté à un duel à mort entre des épéistes thaïlandais il doit affronter un expert en arts martiaux. Ce dernier est joué par l’acteur martial Charlie Chan Yiu Lam et celui-ci fait une assez bonne impression surtout avec la moue arrogante et cruelle qu’il exprime et qui sera caractéristique de plusieurs des personnages qu’il jouera par la suite dans de nombreux films kung-fu. Roger Moore reçut quelques leçons spéciales de karaté et il s'entraïnera beaucoup avec Charlie Chan pour que leur joute soit crédible et cognante. Filmé et chorégraphié selon l’approche occidentale du combat filmé, ce duel ne se compare pas au style hyperkinétique du cinéma kung-fu hongkongais mais s’avère somme toute bien réglé et amusant. Roger Moore a autant de grâce qu’un éléphant pataud mais il n’est doublé a aucun moment, et Charlie Chan et lui s’échangent quelques belle baffes.

Ayant réussit à s’échapper du kwoon Bond croise deux jeunes écolières en uniforme qui ont l’air d’abord tout à fait inoffensive. Mais en fait il s’agit d’expertes en kung-fu qui dans un retournement comique ne font qu’une bouchée des karatekas lancés à la poursuite de 007. L’une des deux filles est en fait l’actrice martiale Yuen Qiu qui après avoir disparu pendant vingt ans du cinéma vient de récemment réapparaître en mégère à bigoudis dans Kung Fu Hustle. Dans L’homme au pistolet d’or elle à vraiment l’air d’une adolescente même si en fait elle devait avoir proche de 23 ans à l’époque. Des deux écolières c’est Yuen qui porte les coups les plus spectaculaires notamment de superbes coups de pieds portés droit sur la mâchoire de son adversaire joué par nul autre que Chin Yuet Sang qui se voit aussi affliger par Yuen d’un méchant coup de pied dans les couilles. On a rapporté que les karatekas impliqués dans la scène étaient en fait les élèves d’une école locale de judo et mon pas des cascadeurs professionnels. Cela expliquerait pourquoi Chin est l’adversaire de prédilection de Yuen Qiu : il était le seul vrai punch ball humain qualifié. Il finit d’ailleurs son apparition en toute beauté en étant balancé dans une rivière par Roger Moore chute que Chin rend encore plus spectaculaire en faisant une pirouette en tire-bouchon. La parenthèse kung-fu du film prend fin à ce moment là. En tout, les deux scènes du kwoon et des collégiennes durent ensemble 7 minutes bien que les combats eux-mêmes combinés ensemble ne font guère plus que 2 ½ min.

Lorsque Yuen Qiu réapparut dans Kung Fu Hustle, certains médias rappelèrent qu’elle avait été jadis une "Bond Girl". Un journal ou un magasine l’identifia non pas comme l’écolière martiale mais comme la Vénus chinoise qui se baigne toute nue dans une piscine dans une scène du film. La plupart des "Bond girl" porte des noms aux forts sous-entendus sexuels. La Venus chinoise n’est pas une exception. Elle se nomme en effet « Chow Mei » qui sonne comme « chew me » ce qui veut dire « mâche moi » en anglais et il est vrai que cette nunuche est belle à croquer. Pour la version française le nom à été traduit en «Suce moi ».

L’homme au pistolet d’or n’est pas le seul film de la série des Bond à jouer la carte exotique orientale. On se souviendra bien sûr de Dr No qui inspirera lui-même Enter The Dragon. Le cinquième James Bond, You Only Live Twice, commence à Hong-Kong avant de transiter au Japon où 007 aura alors l’occasion de combattre des ninjas, se grimer en japonais et bien sûr de coucher avec de jolies espionnes nippones. Diamond are Forever n’a aucun élément asiatique mais présente deux combattantes martiales acrobatiques en bikini qui font passer un mauvais quart d’heure à Bond avant qu’il ne réussisse à les dompter. Finalement dans le 18eme Bond Tomorow Never Dies 007 fera face à un agent secret chinois féminin joué par Michelle Yeoh. Cette dernière s’étant plainte de la vulgarité du nom originalement donné à son personnage qu'on lui changea pour un autre Wai Lin ayant plus de classe.

L’homme au pistolet d’or ne passe pas pour un grand James Bond. En fait l’humour ringard, la narration poussive, la nature caricaturale de certains personnages et l’ineptie totale de la Bond girl en titre (joué par Britt Ekland), tous ces éléments ont fait que l’on considère aujourd’hui ce James Bond comme l’un des épisodes les plus saugrenu et complaisant de toute la série. Christopher Lee joue certes un superbe méchant mais on ne le voit pas suffisamment. Si l’antre de Scaramanga à la fin du film n’est pas particulièrement mémorable, la base des services secrets britanniques à l’intérieur de Queen Elizabeth par contre est savoureusement baroque. En effet la carcasse du paquebot étant couchée sur le flanc, les décors de son intérieur sont donc disposés de manière oblique. Somme toute, malgré sa niaiserie intrinsèque, en plus de son âge (le film est vieux de trente ans ne l’oublions pas), L’homme au Pistolet d’or a quand même assez de cascades enlevées, de méchants pittoresques, et d’intrigues pour s’avérer assez distrayant. Les amateurs de ciné kung-fu pourront aussi s’amuser des petits clins d’œil du film et reconnaître quelques visages familiers.
Yves Gendron 3/11/2005 - haut

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 3/11/2005 Yves Gendr...

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