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Critiques Express

All Men Are Brothers    (1975)
All Men Are Brothers est la suite directe de Water Margin, un projet dantesque pour Chang Cheh, qui adaptait quelques chapitres du roman mettant en scènes les fameux 108 bandits. Employant presque toutes les grandes stars de la Shaw Brothers (la plupart ne faisant d’ailleurs que de la figuration), Water Margin disposait même de la présence d’acteurs japonais, comme Tetsuro Tamba.

Cette suite, qui reste dans la droite lignée du précédent film, impose malgré tout un style sensiblement différent dès la première scène. Pas de musique synthétique electro-punk dans le générique, ni d’arrivée épique d’une flotte. Au contraire, l’introduction se veut intimiste et présente le contexte avec élégance. Cette première scène bénéficie d’une recherche esthétique et d’un choix extrême, comme on n’en trouvera plus dans les films de l’Ogre dès le début de sa période Shaolin, et dont certains de ses wu xia pians sont privés. A titre de comparaison, on se rapproche plus du souci du détail d’un Dead End que de la frivolité bis de Deadly Duo. La caméra, très mobile, se déplace lors de longs travellings entre les personnages, présentant à chaque fois un nouveau détail. Pas de zooms sous amphétamines, mais une maîtrise de la caméra, qui captive le regard. Les mélodies à la flûte, très réussies procurent une atmosphère romantique à cette scène de ménage à trois.

Mais contrairement à ce qu’on pourrait croire, il s’agit bel et bien d’un moment clé de l’intrigue, qui résume aussi poétiquement qu’efficacement le contexte historique et politique. Malgré sa longueur (10 bonnes minutes tout de même), ce passage est réalisé avec tant de soins qu’on ne s’ennuie pas. On se rappelle alors comment l’Ogre de la Shaw a pu se tailler une telle réputation, et à quel point il était capable de créer de grandes choses quand on lui laissait le temps. Le reste du film sera moins axé sur l’histoire et le lyrisme. Si Water Margin ne possédait pas tant d’action qu’on aurait pu le penser, All Men Are Brothers devient une succession quasi ininterrompue de combats une fois l’introduction terminée.

On renoue en ce sens avec Deadly Duo, même si la réalisation reste plus ample. Le scénario, s’il n’a plus grande importance, reste malgré tout moins bis que dans ce film, les héros n’étant pas juste des guerriers sans cervelle (exception faite de la Tornade Noire bien sûr). Comme dans Water Margin, David Chiang occupe plus souvent l’écran que les autres acteurs, même si on le voit nettement moins. Chen Kuan Tai et Danny Lee font un peu plus que de la figuration, sans avoir vraiment l’opportunité de s’illustrer (à part lors d’un climax Chang Chehien pour le boxeur de Shantung). Mais, une fois n’est pas coutume, c’est Fan Mei Sheng qui se révèle l’acteur le plus charismatique du film.

Sa prestation du guerrier aux deux haches Tornade Noire est incroyable. Il parvient à retranscrire la bonhomie du personnage, tout en se montrant terriblement crédible lors des affrontements où il manie ses armes à la perfection. Fan n’a jamais été l’acteur le plus sobre, mais il a toujours fait en sorte de rendre ses personnages vivants, et malgré leurs défauts, attachants, et plus que jamais, on regrette de ne pas le voir davantage. Ce qui nous amène à l’un des gros défauts du film. Même si l’on connaît l’affection que portait Chang Cheh à David Chiang, comment justifier que ce dernier vainque (avec facilité) Bolo Yeung à la lutte, alors que Fan Mei Sheng éprouve bien plus de difficultés face au même adversaire ?

Malgré tout, la grande quantité de combats devrait satisfaire les amateurs. Les chorégraphies, comme souvent, vont en s’améliorant tout au long du film. Un peu approximatives au début, elles vont être de plus en plus vives et efficaces, jusqu’à culminer lors du long final dans le sang. On regrettera que <Danny Leehklink type=personne>Ti Lung n’ait droit qu’à 2 minutes de combat, mais nombre de grands acteurs font des passages encore plus éclairs que le sien (on pensera à Yueh Hua qui n’apparaît que le temps d’un plan, entre autres).

All Men Are Brothers souffre d’un scénario bâché, mais ses chorégraphies très efficaces et nombreuses, son casting en or, et sa réalisation ample en font un très bon divertissement.
Léonard Aigoin 1/21/2010 - haut

All Men Are Brothers    (1975)
All Men Are Brothers est la suite directe de The Water Margin même si, comme nous l'expliquent les premières minutes du film, de l'eau a coulé sous les ponts depuis lors. Chang Cheh et Wu Ma sont toujours à la réalisation (Pao Hsieh Lieh a, lui, quitté le navire, tout comme le futur célèbre assistant réalisateur John Woo) et l'on retrouve peu ou prou une identique et grandiose équipe d'acteurs Shaw Brothers. Ne manquent pas non plus à l'appel un budget faramineux, de magnifiques costumes et de superbes décors (peu de scènes d'intérieurs ou de studio). A noter que ce second opus a été tourné dans la foulée du premier mais n'est sorti que 3 ans plus tard.
All Men Are Brothers débute par un bon quart d'heure de flashes back sous forme de petites saynètes affriolantes du style "résumé des épisodes précédents". Ces flashes back ne sont pas issus de The Water Margin mais sont une tentative d'explication des événements déroulés entre les deux films, et donc entre de nombreux chapitres du livre Au bord de l'eau de Shi Nai-An et Luo Guan-Zhong - cf. fiche de The Water Margin. Bien que spectaculaires (affrontements sur le magnifique pont des studios SB de Clearwater Bay, combats maritimes...), ces saynètes donnent au film un début brouillon et bien compliqué et n'apportent, au final, pas grand chose au récit. En substance, on y apprend que de nombreux bandits ont perdu la vie dans leur lutte contre la corruption des chefs politiques.
Les flashes-back ne sont d'ailleurs pas exclusivement limités à l'introduction : ils viennent trop souvent polluer l'intrigue et casser le rythme du film.
All Men Are Brothers partage avec son prédécesseur les mêmes qualités et défauts. Comme expliqué plus haut, le budget est conséquent et cela se voit à l'écran : décors, lieux de tournage, maquillage, costumes, accessoires, figurants, vedettes... on peut aisément parler de superproduction ! Las, comme The Water Margin, le scénario est inexistant... All Men Are Brothers est en fait composé de deux récits : des membres des "108 Bandits" tentent de sortir d'une ville fortifiée et l'armée des "108 Bandits" attaque une forteresse à flanc de mer afin d'y déloger un prince corrompu. Nous avons bien entendu droit au combat final, martial, gore et dramatique. Un scénario aussi mince qu'une feuille de papier à cigarettes qu'on pourrait réduire à "il faut libérer la Chine de ses seigneurs corrompus ; les 108 Bandits vont s'y attacher mais la tâche sera rude et beaucoup périront durant leur entreprise". On place ensuite les acteurs sur différents plateaux de tournages et hop, le tour est joué ! On a du mal à croire qu'il a fallu deux personnes pour écrire le scénario (Chang Cheh et Ni Kuang)... Question violence et représentation graphique de cette même violence, on est un cran au-dessus de The Water Margin : n'y voit-on pas un chevalier se battre comme si de rien était juste après s'être fait trancher le bras par son ennemi ? Le Holy Grail (Sacré Graal) des Monty Python n'est pas loin... mais pas question d'humour chez Chang Cheh !
Ne considérons cependant pas All Men Are Brothers comme un navet : on y trouve ici et là des choses qui valent la peine d'être sauvées et qui méritent notre appréciation. On est seulement passés à côté d'un grand film...
David-Olivier Vidouze 11/8/2003 - haut

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