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Critiques Express

Xanda    (2003)
Xanda, depuis l’annonce de sa réalisation a été un film très attendu, réalisé par l’inégal Marco Mak (la même année que son pâle Colour Of The Truth) mais surtout produit par le grand maître Tsui Hark, ce qui est censé être une garantie de qualité. L’objectif de Xanda est principalement de faire la promotion du Sanda (ou Xanda), cet art du combat mis au point dans les années 70 en Chine, dont la richesse technique est indéniable et dont bien des techniques proviennent du Marco Mak. Jusque là, le film est susceptible de réjouir non seulement tous les pratiquants de cette formidable discipline (et nous verrons que ceux-ci ont de quoi être satisfaits) mais également les cinéphiles amateurs de films de combat, nostalgiques de la période des films de ring avec Van Damme. Mais ici et là, Marco Mak laisse grossièrement des défauts qui montrent bien que dans son Xanda, le mieux est sûrement l’action.

Tout d’abord, il est bon de souligner que le Sanda n’est ni un « style de combat imaginaire » ou « sorte de Kickboxing moderne croisé avec le Muay thai » ou autre inexactitude qu’il est possible de lire dans les articles traitant de ce film. Appartenant à la grande famille des arts martiaux chinois au même titre que le Kung-fu et le Taiji Quan, le Sanda est en gros une forme de combat chinoise, qui n’a rien à voir visuellement avec les enchaînements de Kung Fu mais qui entretient de nombreux liens avec les techniques ancestrales chinoises, notamment les projections du Sanda qui ne sont pas étrangères au Shuai Jiao (lutte chinoise). Etant d’une richesse technique large (les projections, saisies, techniques de poings et de pieds sont autorisés), le Sanda est à la mode et cet art du combat se devait d’avoir un film vantant ses qualités, comme Ong Bak honorait l’art du combat thaïlandais. C’est maintenant chose faite avec le Xanda de Marco Mak, et les spectateurs ayant été auparavant initiés au Sanda ne seront pas trahis.
Xanda se fait un devoir d’expliquer aux spectateurs pour qui Sanda est un mot inconnu ce qu’est cette discipline martiale et sportive. Il suffit de s’identifier au personnage de Qiang, villageois campagnard et champion de tao de Kung-fu, débarquant à Shenzhen et découvrant qu’à la ville, on n’a d’yeux que pour le Sanda, discipline très médiatisée en Chine. On va comprendre bien vite qu’un bon technicien de Kung-fu comme lui n’est pas forcément un bon combattant de Sanda (la hargne du combattant ne s’acquérant pas en répétant des enchaînements dans le vide) mais qu’une bonne maîtrise technique est tout de même indispensable pour le combat. C’est un premier point tout à fait juste, et le meilleur reste à venir puisqu’on peut enfin voir Qiang mettre en application sur le ring ses techniques traditionnelles de Kung-fu, ce qui à l’écran peut paraître parfois peu crédible mais dont le fond est sincère et juste : Marco Mak veut bien montrer les similitudes entre le Kung-fu et le Sanda, un rapprochement nécessaire au Sanda s’il ne veut pas être comparé à de la boxe simple et brutale. A l’écran, le pari est remporté et le Sanda est à l’honneur.

Les combats de Xanda se distinguent de ce qui a déjà été fait dans le genre du « film de ring » par la simple insertion dans les chorégraphies des techniques propres au Sanda, à savoir des balayages et des projections impressionnantes ici mis en scène de façon très cinématographique, avec toute l’exagération visuelle que cela entraîne (des coups un peu trop aériens par exemple). Les chorégraphies sur le ring sont plutôt réalistes et rendent parfois très bien le désordre totale des poings qui s’enchevêtrent à grande vitesse. Pas de chorégraphies de Kung Fu traditionnel donc dans Xanda, mises à part les très belles scènes de Kung-fu où Qiang exécute un enchaînement dans son village et sur des toits de camions (une des plus belles scènes de Xanda). Les combats sur le ring ne sont pas déplaisants car esthétisés par la très belle photographie et des ralentis (trop nombreux) laissant parfaitement voir les litres de transpiration se balader dans les airs après chaque frappe. Au final, on regrette presque que les combats sur le ring soient aussi soignés et découpés au détriment d’un aspect « brut » du combat violent. Mais personne ne se plaindra de contempler la beauté du tibia d’un combattant venant s’écraser au ralenti et à pleine puissance sur le cou de son pauvre adversaire. Malheureusement, en dehors de ses combats, Xanda brille moins et dévoile ses faiblesses.

Xanda doit être un outil de promotion du Sanda mais pas seulement, pour un Marco Mak décidé à toucher un plus large public que celui des amateurs de combat. Xanda, pour occuper le temps qui sépare les combats, porte ce lourd fardeau que sont les démêlés de Qiang avec les deux femmes qui l’aiment, l’une étant son amie d’enfance handicapée et l’autre une jeune femme de la ville. On peine à croire à ces histoires sentimentales interprétées mollement par des acteurs de niveau amateur, mais c’est ce qu’a choisi le scénariste pour montrer comment le Sanda aide Qiang à surmonter les obstacles dans sa vie. La pauvreté du scénario n’est pas gênante (elle n’a jamais empêché personne d’apprécier un bon film d’action) mais ce sont donc ces acteurs très « faux » (Sang Wei Lin fait quand même des efforts notables) qui ne sonnent pas juste, tout comme certaines choses caricaturales : le gros méchant combattant teint en blond, le club de Sanda présenté comme l’armée et ses élèves comme des héros. Et le film de Marco Mak persévère dans cette naïveté de l’histoire et du personnage fraîchement débarqué de la campagne, et ceci paraissant trop réchauffé en 2003, le film s’est vu sévèrement critiqué pour sa maladresse.

Il y a fort à parier que certains pratiquants de Sanda seront contents de voir une œuvre cinématographique rendre honneur à leur art, et d’une façon assez fidèle même si les scènes de combats sont imprégnées de cette exagération qui est un passage obligé pour maximiser l’attrait visuel des techniques martiales. Cependant, mise à part la beauté technique du Sanda, rien dans Xanda n’a de quoi marquer les esprits et rien de nouveau n’est proposé par rapport à ce qui a déjà été fait mille fois sur le thème du « petit gars de la campagne doué en arts martiaux et qui gravit les échelons ». On regarde donc avec plaisir, puis on oublie peu à peu.
Florent d'Azevedo 11/10/2004 - haut

Xanda    (2003)
Coproduction entre la Chine et HK, ce film a vraisemblablement été tourné pour le marché chinois (il n'est pas sorti à HK et la majorité de l'action se passe à Shenzhen, nouvel El Dorado du sud de la Chine qui fait de plus en plus d'ombre à HK). Pas forcément original dans sa trame, Xanda est tout de même un peu plus qu'un simple film de boxe, et la psychologie des personnages y est un peu plus poussée. Il n'est pas question ici de vengeance mais d'une philosophie de dépassement de soi pour être meilleur. Et rien que pour ça le film vaut le coup d'œil. Ajoutons à cela des combats plutôt bien troussés et au final, Xanda s'avère être un divertissement de bonne facture
Thomas Podvin 1/18/2004 - haut

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