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Critiques Express

The Bastard    (1973)
Œuvre mineure dans la filmographie d’un des meilleurs réalisateurs pour le compte de la Shaw Brothers récemment découvert. S’apparentant fortement à un film de commande, il n’en constitue pas moins un champ d’expérimentation visuelle pour de futurs chef d’œuvres à venir de la part de Chu Yuan.

The Bastard s’apparente à une pause récréative dans la filmographie de Yuen. Réalisé peu de temps après son magnifique "Intimate Confessions of a Chinese Courtesan" et annonçant le mega-succès de son "House of 72 Tenants" (remettant au goût du jour les films tournés en cantonnais), ce métrage ne se détache guère de nombreuses productions de la Shaw. Se basant sur le pitch simpliste d’un jeune prodige des arts martiaux devant venir à bout du méchant du service et comportant son lot de combats chorégraphiés habituels, The Bastard n’innove aucunement le genre.

C’est une nouvelle fois par sa forme, que le film retiendra l’attention des fans du genre. Ne se satisfaisant pas d’un minimum syndical demandé, Chu Yuan soigne particulièrement ses cadres et sa lumière, apposant sa touche personnelle reconnaissable entre tous. C’est une nouvelle réussite personnelle, aux décors et à l’éclairage somptueux. La mise en scène est fluide et parsemée de plans cinématographiquement parlants. Yuen aime à donner de l’importance aux différents niveaux de ses cadrages. Il multiplie l’apparition d’éléments aux premiers plans et notamment durant les scènes de combat. Lorsque la jeune mendiante est menacée de viol, elle est filmée – au loin - à travers les jambes d’un de ses agresseurs. Lors de la scène finale, le Bâtard, puis son opposant sont visuellement menacés par l’arme de leur adversaire respectif en premier plan de leur visage (épée prête à trancher la tête du Bâtard, la branche semblant perforer l’œil du méchant, alors qu’ils se trouvent encore à quelques mètres l’un de l’autre).

D’autre part, Chu Yuan est l’un des premiers à découper sa mise en scène lors des scènes de combat. Alors qu’il est de coutume de proposer de longues séquences en plan large pour authentifier de la véracité et de l’agilité de ses artistes martiaux, Yuen multiplie les prises de vue pour donner plus d’impact aux coups ; mais contrairement aux productions actuelles, ce n’est que rarement pour cacher certains artifices (câbles) ou incapacités de ses acteurs à enchaîner plus de deux coups. Sa mise en scène reste fluide, le talent de ses interprètes sont réels et il est à parier que le réalisateur filmait à plusieurs caméras pour ne pas affecter la continuité de certains coups.

Si les premiers combats sont décevants (courts et paresseusement chorégraphiés et exécutés), la finale est de toute beauté. Le bâtard laisse éclater sa rage et ses coups portés sont pleins de puissance. Si Yuen Woo Ping n’en était encore qu’à ses débuts, son réel talent se trouve déjà pleinement confirmé, que ce soit au niveau des chorégraphies des scènes à plusieurs adversaires, que lors du face à face magnifique entre le bâtard et un mentor d’armes particulièrement vicieux. Dommage seulement, que le tout dernier combat ne soit qu’une poursuite sommairement exécutée pour régler le compte des derniers méchants.

Si Yuen fait donc preuve d’une redoutable efficacité dans les séquences habituelles, il n’hésite pas à explorer d’autres facettes. Celle de la comédie tout d’abord, très peu présente dans ses précédentes œuvres. Explorant le côté extrêmement naïf de son (anti-)héros, Yuen multiplie quelques situations cocasses de la vie quotidienne. L’accaparation du surnom donnant le titre au film, dont le personnage principal ne connaît pas la signification première ; puis toutes les scènes l’opposant à son nouveau mentor en la personne de la mendiante. Comportements décalés, retranscription de quelques dictons sans profondeur aucune et manques de savoir-vivre donnent lieu à des situations cocasses. Le personnage de la jeune mendiante est d’ailleurs truculent, même s’il est loin d’être suffisamment exploité. Un timing comique pas toujours maîtrisé, mais qui a certainement servi de champ d’expérimentation au réalisateur pour son futur The House Of 72 Tenants .

Autre facette, celui d’une nouvelle incursion dans l’érotisme suite à son précédent Intimate Confessions Of A Chinese Courtisan et annonciateur de sa séquelle Lust For Love Of A Chinese Courtesan". Aussi peu réussi soit ce dernier, aussi étrange est l’apparition de la longue séquence dite érotique dans The Bastard. S’intégrant très mal au reste du film, bien trop kitsch et esthétisant pour titiller une quelconque libido masculine, cette scène semble purement gratuite et racoleuse. Elle ne peut être perçue que comme simple satisfaction personnelle de la part de Yuen, tant elle semble parfaitement déplacée dans ce film.

Les acteurs s’en donnent à cœur joie, même si leur jeu frôle parfois le cabotinage. Chung Wa trouve l’un de ses premiers rôles probants après avoir joué les tueurs mystérieux dans bon nombre de productions. Lily Li Li Li ne donne toujours pas d’aperçu de ses réelles talents d’artiste martial, mais fait preuve d’un réel comique.

The Bastard est un pur film de divertissement dont seul le talent de Chu Yuan parvient à le distinguer du lot des autres productions semblables. Il reste néanmoins qu’une oeuvre mineure dans la filmographie de son réalisateur.
Bastian Meiresonne 7/28/2004 - haut

The Bastard    (1973)
S'il est loin d'être sa première oeuvre cinématographique, The Bastard est l'un des premiers films d'arts martiaux de Chu Yuan. On y retrouve déjà ce qui fera sa signature : un héros ambigu (il l'affuble même du nom de "Bâtard" !), une ambiance assez portée sur le mélodrame, un climat oppressant sur fond de mystère ou de secret, des scènes érotiques servant le récit (rien à voir avec de la catégorie III, certes, mais assez rare dans les films de kung-fu) et une mise en scène très soignée (mouvements de caméra élégants, décors élaborés...).

Arrivé au faîte de sa maîtrise des arts martiaux, un jeune homme (Chung Wa) décide de quitter le temple où il a été élevé par un moine pour partir à la recherche de son père. En chemin, il croise une jeune mendiante (Lilly Li Li Li) avec laquelle il se lie d'amitié. Peu de temps après, il retrouve son père qui s'avère être un puissant et redouté notable, doté d'une petite armée personnelle. Celui-ci lui cache qu'il a un frère jumeau en prison pour meurtre et va tenter de lui faire prendre sa place...

Chu Yuan n'adapte pas un de ses auteurs favoris, Gu Long, comme il le fera à moult reprises, mais c'est du côté de la France qu'il va chercher son inspiration ! Rien de moins qu'Alexandre Dumas et son "Masque de Fer", autre célèbre histoire de frère jumeau emprisonné.

Les deux frères sont diamétralement opposés et, aux yeux du réalisateur, aucun n'est parfait. Le premier, méchant, retors, lâche et faible, se cache derrière la fortune ou les sbires de son père afin d'éviter tout châtiment. Il n'est même pas un redoutable ennemi au kung-fu imparable, mais un personnage méprisant et haïssable. Le second, lui, est bon, trop bon même, à la limite du niais. Il ne comprend pas lorsque les gens se moquent de lui (il gardera tout le film le surnom de "bâtard", donné par un passant railleur) et tombe amoureux comme une jeune pucelle tout juste sortie du couvent. Il est aussi courageux, d'une bravoure fougueuse toute adolescente mue par ses sentiments, et doté d'une grande maîtrise des arts martiaux. Ces deux frères pêchent par excès et ne pourront se sortir indemnes de cette aventure. Le seul personnage qui trouve grâce aux yeux de Chu Yuan semble être celui de la jolie mendiante, sacrifiée par un homme égoïste qui ne l'a pas reconnue à sa juste valeur. Elle représente en fait la seule force pure et sans tâches du récit.

The Bastard est un mélange réussi de drame et d'arts martiaux : ne vous attendez donc pas à une heure et demi de combats, tout est savamment dosé ! Cependant, comme c'est bien souvent le cas, le climax final est mené tambour battant : quinze minutes d'action non stop servie par les chorégraphies de Yuen Woo Ping et Yuen Cheung Yan.
The Bastard n'est pas un classique, certes, mais une oeuvre originale et intéressante.
David-Olivier Vidouze 2/4/2003 - haut

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