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Five Tough Guys    (1974)
Lorsqu’il réalise Five Tough Guys en 1974, Pao Hsueh Lieh a déjà derrière lui quelques grands films à son actif, dont une bonne partie réalisée en tandem avec son mentor Chang Cheh. Entré à la Shaw Brothers en tant que directeur photo, il s’est peu à peu fait une spécialité des films d’arts martiaux, passant avec facilité du grand spectacle (The Water Margin) à l’exploitation (Five Tough Guys, justement). Son acteur fétiche, il l’a trouvé en la personne de Chen Kuan Tai avec lequel il va signer ses plus grandes œuvres et auquel il restera fidèle jusqu’à la fin (même après avoir quitté la Shaw Brothers, ils continueront de tourner ensemble ; cf. Duel At Tiger Village, par exemple). Five Tough Guys est le fruit de cette collaboration et nous propose, en un peu plus d’une heure et vingt minutes, un pur produit de série, dans la grande tradition du film de poursuite.

Un patriote, le général Tsai (Ling Yun), est devenu gênant pour le nouveau chef de gouvernement (Ku Feng) dans une Chine en plein remous. La popularité du militaire auprès du peuple empêche le politicien de l’abattre ouvertement et le conduit à échafauder plans sur plans, qu’il confie à son fidèle second (Tung Lam). Pendant ce temps, un mystérieux patriote (Wai Wang) est chargé d’escorter le général jusqu’à la concession britannique, ultime refuge du grand homme. Conscient qu’il ne peut mener cette dangereuse tâche seul, il tente, au hasard de ses rencontres, de recruter de valeureux héros pour l’aider : Chen Kuan Tai, un mauvais garçon chef d’une triade locale, Wong Chung, un étudiant fougueux, Fan Mei Sheng, patron d’une société d’escorte au chômage depuis l’avènement des armes à feu, et Shut Chung Tin, artiste martial condamné à faire des démonstrations dans la rue. Une fois formée, cette petite armée fait secrètement sortir le général Tsai de sa cachette et l’emmène sur les routes, vers Pékin. Durant toute la durée du voyage, les méchants n’auront de cesse de multiplier les attaques, recrutant à leur tour hommes de mains ou nations corrompues (le Japon et son molosse judoka, Hitochi Ohmae).

La trame du récit est donc d’une simplicité enfantine : comment un groupe d’hommes va réussir à conduire à bon port une personnalité indispensable à la paix et la stabilité du pays. Suivant la construction de grands classiques du cinéma d’aventure (on citera La Forteresse cachée d’Akira Kurosawa, Le Grand attentat d’Anthony Mann ou bon nombre de westerns), ce « road movie » hongkongais recycle toutes les conventions du genre. Ainsi, une fois la route prise, nos cinq héros devront lutter contre les sempiternelles attaques des traîtres au pays : à chaque étape un ennemi différent, de la patrouille de militaires armés jusqu’aux dents aux traditionnels artistes martiaux forcés de vendre leurs services pour survivre. La Chine que décrit Pao Hsueh Lieh est à un tournant historique, une époque où les athlètes sont passés de mode, remplacés par des hommes munis de mitraillettes, fusils et pistolets. Nos cinq « Tough Guys » sont les héros d’un temps révolu, celui du Jiang Hu et du culte des arts martiaux (leur dernière épreuve sera d’ailleurs un combat à mains nues avec un terrible judoka japonais, sorte de couronnement à leur folle aventure).
Les « road movies » d’action ont une structure qu’on peut aujourd’hui rapprocher de celle des jeux vidéos, chaque affrontement s’apparentant à une sorte de passage à un niveau supérieur. Bien entendu, ces étapes sont d’inégales valeurs et l’une d’entre elles sort particulièrement du lot. Il s’agit du passage dans un village qui semble hors du temps, aux règles très strictes, un endroit où même les militaires ne vont pas. Nos héros y seront poursuivis par un artiste martial et sa bande pour une bataille à l’ancienne, sous les yeux des gardiens du Jiang Hu.

Lau Kar Wing et Wong Pau Gei, un des grands duos de chorégraphes de la Shaw Brothers, font preuve d’un indéniable talent en enchaînant des styles de combats fort différents sans perdre pour autant leur inventivité. Une fois le premier acte de Five Tough Guys achevé (c’est-à-dire lorsque nos héros commencent leur dangereuse équipée), les armes et la configuration des affrontements ne va jamais cesser d’évoluer, captant ainsi toute l’attention des spectateurs, jusqu’à un final un peu décevant aux portes de la concession britannique (Wai Wang est tellement peu crédible en artiste martial…).

La bande des cinq « durs à cuire » est composée d’acteurs de premier plan de la Shaw Brothers. Outre Chen Kuan Tai, parfait en meneur issu des triades, on retrouve l’excellent Fan Mei Sheng fier et colérique, le jeune Wong Chung, le sous-estimé Shut Chung Tin et Wai Wang, propre sous tout rapport. Ce dernier serait impeccable dans le film si seulement il ne prenait pas part aux combats et restait à sa place d’agent secret. Côté féminin, Lily Ho fait une courte apparition dans la première partie d’un film qui aurait allégrement pu se passer d’elle. Une fois de plus, le chef des méchants est interprété par un toujours superbe Ku Feng, secondé par le vil Tung Lam. On regrettera que les personnages, leurs motivations et leur évolution au cours de ces aventures ne soient pas plus développés, mais ces qualités sont l’apanage des chef-d’œuvres des grands réalisateurs. Et ni Pao Hsueh Lieh, ni Five Tough Guys n’entrent dans cette catégorie.
Sans ambition démesurée, le film se pose comme un produit destiné à distraire avant tout les spectateurs en leur offrant un spectacle alliant kung-fu et rebondissement. Tout le reste n’est que vanité !
David-Olivier Vidouze 4/30/2006 - haut

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 4/30/2006 David-Oliv...

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