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Critiques Express

Pursuit Of Vengeance    (1977)
Après la réussite tant critique que commerciale du remarquable "Le Sabre Infernal", il était plus que tentant de refaire un film avec le personnage de Fu Hong-xue joué par Ti Lung, armé de son iconique épée tournoyante, c’est ce à quoi s’attelle Chu Yuan l’année suivante, avec dans un premier temps, le caméo de son comédien fétiche dans "Death Duel" où le personnage de Derek Yee rencontrait Fu Hung-xue, dans une œuvre qui traitait de l’impossibilité pour un artiste martial renommé d’échapper aux lois du Jiang Hu, et ce "Pursuit of Vengeance".
Fu Hong-xue est avec Chu liu-xiang et Li Xunhuan (le "Sentimental Swordsman") l’un des plus beaux personnages de Ti Lung et du wu xia pian en général, et ces trois héros légendaires, aux caractères pourtant très différents (témoignant de la grande palette de jeu de leur interprète), ont tous la même origine littéraire (Gu Long) et ont chacun eu droit à au moins 2 films par Chu Yuan.
Dans "Le Sabre Infernal", le spectateur avait peu d’information sur le héros mis à part sa réputation. Le personnage était clairement inspiré des personnages monolithiques de Clint Eastwood chez Sergio Leone jusque dans l‘aspect visuel (barbe de 4 jours, poncho), mutique, mystérieux, sans attaches et invincible.
"Pursuit of Vengeance" s’attache à le dévoiler et fait la lumière sur son passé.
Le film s’ouvre sur un Ti Lung marchant dans un décor montagnard enneigé, cette marche étant mise en parallèle avec des scènes d’un ancien combat en flash-back.
On suit Fu Hong-xue qui rencontre le personnage de Tony Liu, et est invité, avec 4 autres hommes, par le chef d’une école très réputée, la Wan Da School. Le patriarche a invité ces 6 hommes car étant nouveaux dans la ville, il pense que l’un d’entre eux va chercher à le tuer. Commence alors une intrigue à la Agatha Christie, où un meurtrier potentiel s’est infiltré dans un groupe et doit être démasqué par les héros. Au dessus d'eux, plane l'ombre d'un certain "1000 Visages", ce qui comme son nom l'indique, est gage d'identités multiples ou incertaines. On apprend progressivement l’origine de ce domaine qui s’est bâti sur les cendres d’une ancienne école, dont le Maître a été la victime d’un meurtre orchestré par une vingtaine de ses proches (correspondant au flashback du début). 7 des tueurs ont pu échapper aux coups de leur victime et se sont enfuis, et la légende dit que le fils du Maître réapparaîtra armé de son sabre 20 ans plus tard pour les tuer.
Du fait de la scène d’introduction, on devine très vite que le fils en question est Fu Hong-xue (tout comme les sous-titres qui nous précisent le jeu de mots Hong-xue/Neige rouge), et les fans du personnage introduit dans "Le Sabre Infernal" seront d’autant plus ravis de voir un film qui lui est consacré ; on peut considérer "Pursuit of Vengeance" comme une préquelle (ou une suite) même si on retrouve au casting Lo Lieh, Norman Chu ou Fan Mei-sheng (morts dans le film précédent, mais ici ils ne reprennent pas du tout les mêmes personnages). Le problème des suites c’est l’inévitable comparaison avec l’œuvre d’origine et autant le dire tout de suite "Pursuit of Vengeance", qui est globalement une œuvre divertissante, ne vaut pas "Le Sabre Infernal".

On retrouve pourtant toujours le même soin apporté aux décors, mais bizarrement il ne se dégage aucun onirisme d’eux, aucune ambiance proche du fantastique qui est la marque des grands films de Chu Yuan, sans doute est-ce du au fait qu’il ne s’y attarde pas. Dans ses meilleurs films, le décor est presque un personnage à lui tout seul, et symptomatique de l’âme de ses personnages. Par ailleurs, tout comme l'épisode très "Alice aux pays des merveilles" des répliques en miniatures de "Swordsman And Enchantress" était sous-exploitée, l'idée du "1000 visages" n'est exploitée qu'en tant que gimmick ou ressort pour un énième rebondissement, alors qu'elle est très chuyuanesque dans l'esprit.
D’autre part, on peut percevoir un certain manque de rigueur avec l’introduction d’un humour de kung-fu comédie, qu’on sait pas très fin, qui est surtout visible à l’apparition assez tardive du personnage de Lo Lieh, qui joue un tueur à gages peu soucieux des bonnes manières ou de pudeur (il prend un bain en pleine rue bondée !). Si on devait comparer le dyptique "Le Sabre Infernal"/"Pursuit of Vengeance", avec un autre dyptique dans la carrière de Lo Lieh, ce serait "Les Exécuteurs de Shaolin"/"Clan of the White Lotus". Si "le Sabre Infernal" et "les Exécuteurs de Shaolin" sont des œuvres sérieuses et thématiquement riches, les deux autres films sont des suites divertissantes, mais moins rigoureuses dans leur récit, avec comme point commun un final où Lo Lieh montre son postérieur. La lourdeur de l’humour est tout de même bien moins pesante que dans les films de Sammo Hung, n’exagérons rien.

On a plaisir de retrouver Ti Lung avec les BGM si typiques accompagnant son sabre hachoir à chaque fois qu’il l’actionne, mais moins le partenaire qui lui est accolé, Tony Liu. Ce dernier qui a été lancé avec grands espoirs à la fin des années 70 par une Shaw Brothers sur le déclin, apparut dans plusieurs films de Chu Yuan, mais le moins qu’on puisse dire, c’est que contrairement à Ti Lung, Yuen Wah, Derek Yee, Cheng Li, Ling Yun ou Lo Lieh, il rentre beaucoup moins bien dans l’univers du cinéaste adaptant Gu Long, la faute à une certaine absence d’élégance ou de classe naturelle. Non pas qu’il soit totalement catastrophique, mais il a tendance à en faire trop (ce qui sied mieux à des rôles comme celui de l’eunuque maléfique de "Secret Service Of The Imperial Court"), sa nonchalance affichée ne paraissant pas du tout naturelle, surtout qu’ici, il est souvent employé comme sidekick cherchant à dérider le monolithique Fu Hong-xue (même si comme souvent chez Chu Yuan, les personnages ne sont jamais ce qu‘ils sont aux premiers abords). Parfois, on a même l’impression qu’il imite le jeu d’Alexander Fu Sheng, ce qui ne lui va pas du tout.
Pour ce qui est du niveau chorégraphique, on ne retrouve pas les idées visuelles accrochantes telles que l’échiquier ou les hommes en formation d’idéogrammes du "Sabre Infernal", même si on à droit à une sorte de toile de fer à la fin.

En résumé, un Chu Yuan dans la bonne moyenne, certainement pas au niveau de ses chefs d’œuvres, mais pas encore la pente bis, dont le principal intérêt est de faire revivre Fu Hong-xue.
Anne Saïdi 7/31/2008 - haut

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 7/31/2008 Anne Saïdi

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