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The Drug Addicts (1974) |
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Pour son premier film en tant que réalisateur, David Chiang décide de s’attaquer à un sujet à fortes connotations sociales, la drogue. Il est aidé pour cela de collègues comme lui issus de la Shaw Brothers : Chang Cheh (qui « présente » le film et assiste son acteur fétiche à la réalisation), Ti Lung (partenaire à l’écran et ami au civil) et Ni Kuang (scénariste attitré de Chang Cheh) parmi les plus connus.
Après une cure de désintoxication, un professeur de kung-fu (Ti Lung) est chargé par la police d’utiliser l’amitié qu’il porte à un mauvais garçon (Wong Chung) pour faire tomber une organisation mafieuse.
Le très intéressant générique passé (on y voit des toxicomanes en ombre en train de fumer), le film s’ouvre sur des scènes de manque malheureusement risibles tellement elles sont caricaturales. L’idée était peut-être, au milieu des années 70, de réaliser une sorte de repoussoir à destination du public de jeunes, mais le bouchon est poussé beaucoup trop loin, en tout cas pour notre époque. En découvrant Drug Addicts aujourd’hui, la première critique qui vient à l’esprit est que la représentation du terrible monde des drogués est très datée. Tellement datée qu’elle perd tout son impact et fait rire plutôt qu’autre chose… Il faut voir la tête que s’est faite Ti Lung pour s’en convaincre : habillé d’oripeaux qu’il ne cesse de déchirer devant nos yeux, la mine défaite, les cheveux ébouriffés et le bras tendu pour demander sa dose… Le tout dramatisé par une mise en scène grandiloquente et elle aussi ridicule (utilisation plus qu’abusive de zooms avant ultra rapides sur le visage de notre « héros » chaque fois qu’il se tord de douleur, par exemple). Heureusement pour le spectateur, cette partie du film ne dure que jusqu’à la désintoxication de Ti Lung, autre séquence des plus grotesques (un de ses amis l’enferme dans une cabane en bois qu’il démolirait d’un seul coup de pied !).
Drug Addicts bifurque alors vers le récit policier traditionnel et perd un peu de sa portée sociale. (On ne s’en plaindra pas vraiment…) Une taupe (Wong Chung) est infiltrée dans une organisation qui fait du trafic de drogue. A sa tête sévit un redoutable mafieux qui tient sa bande de mauvais garçons par on ne sait quel mystère : le repenti a beau souvent expliquer à Ti Lung qu’il n’a d’autre choix que d’exécuter ses ordres, le spectateur n’en saura jamais plus. La police va donc tenter d’utiliser l’amitié que se portent Ti Lung et Wong Chung pour faire tomber l’organisation. Une trame des plus classiques…
Côté drame et peinture sociale, le film tombe à plat. Heureusement, la scène de kung-fu finale vient nous remettre du baume au cœur et nous réconcilier avec David Chiang, bien mieux à sa place devant la caméra que derrière !
Les films contemporains de la Shaw Brothers n’ont jamais été de grandes réussites. Drug Addicts n’en est qu’une preuve supplémentaire.
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David-Olivier Vidouze 2/4/2005 - haut |
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