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The Ghost Snatchers    (1986)
L’année 1986 est celle de la mutation pour le réalisateur hongkongais Nam Nai Choi. Après un début de carrière plutôt sage en tant que directeur de la photographie au sein de la vénérable Shaw Brothers, puis, toujours chez elle, ses premières œuvres de metteur en scène (trois drames mâtinés de polar et une comédie), il fait véritablement son entrée dans le monde de la série B avec deux films sortis à l’automne, à seulement un mois d’intervalle. Le plus connu et le plus réussi est sans conteste The Seventh Curse, curieux mélange de film d’aventures (tendance Indiana Jones) et d’horreur décalée (tendance Army Of Darkness), agrémenté de touches gentiment licencieuses. Sorti le deuxième, il s’avèrera être un beau succès au box office local (10,2 millions de dollars HK de recettes). Mais le film qui marquera son intronisation dans le genre qui fera sa « gloire » restera The Ghost Snatchers qui, pour sa part, atteindra le très honorable score de 6,2 millions de dollars HK de recettes.

Tout commence lors d’une réception dans les hauteurs d’un building hongkongais. Les invités trinquent, discutent, plaisantent, pendant qu’une belle jeune femme (Chui Suk Woon) se rend aux toilettes. Elle n’y trouvera pas que des commodités destinées à satisfaire une envie naturelle, mais également une porte vers ce qui semble être un enfer peuplé de bras qui n’auront de cesse de la palper… jusqu’à déchirer ses vêtements. Une main géante s’empare soudainement d’elle, un cri retenti et elle réapparaît alors que tous les convives sont massés à la porte des toilettes. Le démon, un officier japonais tué lors de la Seconde Guerre Mondiale, a trouvé son succube qui aura pour charge de lui fournir des âmes grâce auxquelles il pourra se réincarner, lui et son armée. Mais c’est sans compter la présence sur les lieux de deux sympathiques gardiens de nuit, Fan Pien Chou (Stanley Fung) et Chu Hsi (Wong Jing), flanqués de leurs petites amies respectives, la voyante Ling (Joyce Mina Godenzi) et sa sœur Hsueh (Joey Wong), qui ne vont pas s’économiser dans leur lutte contre les forces du mal.

Premier film de Nam Nai Choi à être réalisé hors de la Shaw Brothers, The Ghost Snatchers n’est pas sans rappeler un désormais classique du cinéma fantastique hongkongais, The Imp, sorti 5 ans auparavant. Dennis Yu y décrivait les déboires d’un veilleur de nuit chargé de travailler dans un building hanté. Alors que ce film était résolument sérieux, le futur réalisateur de Cat décidait, au contraire, de faire de ce récit étouffant une comédie au sein de laquelle se croiseraient des fantômes de soldats japonais, des mafieux, des exorcistes, des zombies, de belles jeunes femmes et de bien curieuses créatures fantastiques. Dès lors, Nam Nai Choi accumule des scènes que d’aucuns qualifieraient d’anthologie tant elles sont uniques, décalées et stupéfiantes, passant de l’horreur quasi gore à la franche rigolade : des toilettes qui mènent une jeune femme (Chui Suk Woon) directement en enfer, une partie de cartes avec le dieu du jeu (plus proche de l’extra-terrestre pour enfants Alf que de Chow Yun Fat !), une séance de cinéma au milieu d’une foule de morts-vivants, un parking hanté, une dégustation d’insectes, une télévision sur pattes, un combat contre un squelette aux coups bien vicieux, un chef de triade (Michael Chan Wai Man) qui vous prête de l’argent à votre insu, une oraison funèbre au cours de laquelle l’orateur (Stanley Fung) a du mal à garder son sérieux…
Pour ces scènes de haut vol, Nam Nai Choi s’appuie sur des comédiens rompus à ce type d’outrances et sur des gueules inoubliables : Wong Jing, qui ne s’était pas encore spécialisé dans la gaudriole, Stanley Fung, en pleine période Lucky Stars, Charlie Cho, future star de la catégorie III érotique, Ma Chao, un des grands loucheurs de Hong Kong, Michael Chan Wai Man, la star chef de triade par excellence, ou même Wong Yat Fei, un des acteurs fétiches de Stephen Chow. Côté féminin, le casting est de première classe avec la belle Joey Wong, Joyce Mina "Madame Sammo Hung" Godenzi et la rare Chui Suk Woon.

Ghost Snatchers est un film d’horreur pour rire, qui s’assume comme tel, et est, pour cela, digne d’éloge. C’est une sorte de petit classique de l’âge d’or du cinéma hongkongais, une période au cours de laquelle les films étaient réalisés à vitesse grand V et n’hésitaient pas à brasser vedettes et genres pour le plus grand plaisir des spectateurs.
David-Olivier Vidouze 8/7/2008 - haut

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