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Police Force (1973) |
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Police Force est resté dans les annales comme la première incursion cinématographique d'Alexander Fu Sheng digne de ce nom. Je ne trahirai par grand chose en disant que son apparition est brève (il se fait très vite assassiner), mais plus que réjouissante : il est parfait dans son rôle de jeune homme insouciant et bien dans son époque (on se croirait dans le Blow Up de Michelangelo Antonioni lorsqu'Alexander, habillé à la mode du "swingin' London", mitraille sa ravissante fiancée de son appareil photo), et sa prestation martiale est la seule convaincante du film. Il faut dire, à la décharge des réalisateurs, que Police Force n'est pas un film de kung-fu mais un film policier, où les armes à feu parlent plus que les poings. Cette oeuvre mineure dans la carrière de Chang Cheh - d'ailleurs cosignée par Choi Yeung Ming - est une bonne occasion de s'assurer que même s'il s'adonne à des genres différents, le vénérable metteur en scène conserve intacte sa thématique préférée, i.e. celle qui tourne autour de l'amitié virile. Elle est une nouvelle fois le ressort du film, son principal moteur. Alexander Fu Sheng et Wong Chung étaient amis ; le survivant orientera sa vie de manière à le venger, même s'il doit pour autant contrarier ses ambitions. Il entrera ainsi dans la police et gravira les échelons, hanté par le souvenir de son ami et la promesse qu'il s'est faite. Chaque fois qu'il l'oubliera, la fiancée rescapée s'empressera de lui rappeller avec une certaine dose de cruauté (photo des trois amis réunis offerte pour son anniversaire). A un moment donné du film, Wong Chung tente d'avouer à Lilly Li Li Li qu'il l'aime et que son ami étant décédé, il se verrait bien prendre sa place. Que nenni, ni Chang Cheh, ni le personnage interprété par la jeune actice ne semblent vouloir développer cette orientation : personne ne doit s'interposer entre ces deux hommes, surtout pas une femme ! Comme expliqué plus haut, les combats corégraphiés par Liu Chia Liang et Tang Chia, deux habitués des films de Chang Cheh, se rapprochent plus du combat de rue que des arts martiaux. Avis aux amateurs... Le scénario traîne un peu en longueur la première demi-heure et c'est une excellent surprise de le retrouver solide et captivant pour la dernière heure. On pourrait même dire qu'il y règne parfois une atmosphère de film noir... Les acteurs, pour finir, sont convaincants. Une très agréable petite surprise !
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David-Olivier Vidouze 10/24/2003 - haut |
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