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The Anonymous Heroes (1971) |
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Inutile de se le cacher, The Anonymous Heroes n’est pas le grand film d’aventure militaire matiné de kung-fu que l’on serait en droit attendre d’un réalisateur aussi prestigieux que Chang Cheh. En effet, si les acteurs sont tous excellents (David Chiang, Ti Lung, Ku Feng et Cheng Li), il faut néanmoins avouer que l’on a beaucoup de peine à se passionner pour cette histoire de vol de fusils et ce, malgré toute l’énergie déployée par les différents protagonistes. Œuvre de pur divertissement, The Anonymous Heroes reste cependant tout à fait recommandable (et finalement indispensable) pour ceux qui désire découvrir plus en avant l’œuvre de Chang Cheh.
Celui-ci, en véritable auteur qu’il est, y distille à tours de bras la quasi-totalité de ses thèmes de prédilection (amitié virile, héroïsme exacerbé, violence graphique). A cet égard, la séquence finale en est un condensé remarquable. En résumé, si ce film n’est pas exempt de défaut, notamment par son rythme inégal (la séquence de l’attaque du train aurait mérité un meilleur traitement), il n’en demeure pas moins un agréable intermède dans la carrière du maître.
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Stéphane Jaunin 3/1/2003 - haut |
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The Anonymous Heroes (1971) |
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Autant le dire tout de suite, Anonymous Heroes est un film long et poussif, parfois éclairé cependant par de beaux combats à mains nues. Chang Cheh nous prouve ici qu'il est bien plus à l'aise dans le films d'arts martiaux que dans les reconstitutions historiques pseudo contemporaines, là où les pistolets ont remplacé les sabres. En effet, on ne filme pas un gunfight comme on filme un combat martial, et l'un des plus grands metteurs en scène de la Shaw Brothers ne semble pas du tout dans son élément. L'histoire est simple et peu originale (on croirait encore une fois lire le scénario d'un bon vieux western) : deux amis tendance anarchiste (David Chiang et Ti Lung) décident de rallier la cause révolutionnaire et de voler 3000 fusils et munitions à un seigneur de la guerre (un des "Warlords" de la Chine pré-républicaine) pour les livrer aux rebelles. Nous suivrons leurs péripéties durant près de d'une heure quarante cinq. Heureusement pour nous, Liu Chia Liang (assisté de Tang Chia) est aux commandes des chorégraphies martiales et les acteurs fétiches de Chang Cheh s'en donnent à coeur joie. Cela réjouira les amateurs ! On regrettera cependant le sourire narquois - ou niais - qui ne quitte que rarement le visage de David Chiang. Les décors font très carton pâte (la caserne...) mais sans le charme d'autres productions Shaw Brothers, sont parfois anachroniques (amusez-vous à observer la route en pleine nature si bien goudronnée, avec sa signalisation parfaite et son joli talus en ciment, tout à fait années 70 !), voire ridicules (l'affrontement sur un train en marche...). Mais ce qui est le plus gênant dans Anonymous Heroes, c'est le manque de rythme : au bout d'une heure de film, le récit n'a presque pas progressé. On s'endort et c'est dommage... Avec une telle équipe, Chang Cheh aurait dû nous réaliser un nouveau chef-d'oeuvre ! Au lieu de ça, il nous livre un produit quelconque, perdu dans une filmographie pléthorique.
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David-Olivier Vidouze 2/1/2003 - haut |
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The Anonymous Heroes (1971) |
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On pourrait dire qu’il s’agit là d’un film surprenant de la part de Chang Cheh. Surprenant, dans le sens où il est traité sur un ton très léger, même les scènes les plus violentes sont tournés avec une sorte de second degré, comme s’il voulait parodier ses propres films. Les deux héros (David Chiang et Ti Lung), n’ont de cesse de se chamailler, ils sont deux joyeux lurons qui se retrouvent parachuter dans le feu de l’action comme deux enfants au milieu d’un jeu. Et ils se mettent à tirer dans le tas avec joie !
Bien qu’étant assez distrayant et finalement très agréable à suivre, ce film manque parfois d’un manque de rythme. De plus, Chang Cheh ne semble pas aussi à l’aise dans ce genre de film (une sorte de western se déroulant à l’époque de la révolution chinoise), que dans le wu xia pian par exemple. Les scènes de fusillades ne sont pas très bien filmées et les cascades sont involontairement hilarantes. On en déduira donc que Chang Cheh a signé là un film de grande rigolade, à regarder entre un Disciples Of Shaolin et un Boxer From Shantung par exemple, histoire de faire retomber la pression.
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Philippe Quevillart 1/30/2002 - haut |
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