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Biographie |
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Un clône de Bruce Lee parmi les dizaines qui ont sévit après la mort du maître.
De son vrai nom Huang Kin Lung, il est lui aussi d’origine taïwanaise (était-ce si étonnant qu’une île réputée entre autre pour son industrie de la contrefaçon soit le vivier de si nombreux pseudo-Bruce). Il étudie la gymnastique et les arts martiaux en Birmanie et commence sa carrière cinématographique dans l’écurie Shaw Brothers par des figurations. Comme il bénéficie d’une certaine ressemblance avec l’original, il se fait remarquer par les frères Shaw et est crédité au générique sous le nom de « Xiao Long » ce qui signifie « Petit Dragon » en mandarin. Son premier vrai rôle n’est autre que dans l’ébouriffant « Super Inframan » flamboyante réponse chinoise aux sentaï japonais, films et séries de super héros tatanant des monstres en latex. Une entrée en fanfare donc…
Se sentant sous-exploité par les Shaw qui ne lui donnent pas de vrais grands rôles, il rompt son contrat en 77, conservant cependant le nom de Bruce Le qui lui a été finalement donné. Il signe avec des petits producteurs, « PT Insantra films » pour figurer en vedette. Il y tournera à la chaîne des films de bruceploitation essentiellement réalisé par des tacherons comme Joseph Kong ou Joseph Velasco retrouvant souvent les autres acteurs maisons, le vétéran Lo Lieh et l’impressionnant Bolo Yeung.
Dans la foulée, Bruce tourne beaucoup. Dans les quatre à cinq films par an (les dates de sorties sont souvent assez peu précises), généralement sans grande imagination. Des histoires de moines shaolin, de vieux maîtres assassinés ou bafoués, de vengeances, de méchants japonais (les méchants sont toujours japonais) et de combats à un contre vingt au nunchaku. Certains sont considérés comme plutôt bon comme Enter the game of Death en 77 (son meilleur disent les spécialistes), la plupart sont assez navrants. Et surtout Bruce n’hésite jamais à singer son maître reprenant consciencieusement tous les tics de l’original. (Cris stridents, passage du pouce sur le nez pour narguer l’adversaire, muscles bandés et poses crispées au regard farouche après le coup.).
Avec le succès, au début des années 80 il fonde sa propre maison de production « Dragon film » et se lance dans la réalisation. Après s'être fait la main sur un "Bruce le super héros" qui en dit long sur l'égo de l'acteur, il tente de passer dans la catégorie au dessus, le film d'aventures internationales.
En 1982, il rencontre quelqu’un qui va avoir une grande importance pour sa carrière future, le français André Koob. Directeur de la compagnie Eurogroup spécialisée dans la distribution de films (notamment de films d’horreur italiens, c’est lui qui distribue Fulci en France par exemple), Koob s’est pris de passion pour le film de kung fu et est persuadé de tenir là un créneau juteux et encore sous exploité en Europe.
Mais les années 80 marquent la fin de la Bruceploitation, le genre surexploité commence à ne plus faire recette en Asie même s’il continue encore à se vendre de part le monde. Bruce Li quitte les plateaux en 85 suite à la mort de sa femme, Jackie Chan a définitivement abandonné le réalisme des combats pour la kung-fu comedy, les films de ninjas inondent le marché et Tsui Hark et John Woo revivifient le fantastique et le polar.
Malgré tout, Bruce Le insiste et persiste à jouer les clones en se tournant vers d’autres horizons pour internationaliser sa carrière.
Néanmoins la carrière de Bruce Le patine, les films s’espacent : A Hong Kong, on le retrouve dans « Ninja vs Bruce Lee» (utilisant semble t-il une large part de chutes d’autres films), « Le defi de la grande muraille » qu’il réalise et où il tatane des ninjas japonais comme à la grande époque et enfin un film de guerre « Black spot » en 91.
En 92, il change complètement son fusil d’épaule et réalise et interprète « Comfort women » sous le nom de Jackie Lui (à ne pas confondre avec Jackie Lui Chung Yin, interprète entre autre de l’excellent « la Mission » de Johnny To). C’est un catégorie 3 (film érotique selon les critères de Hong Kong) dénonçant les prostitutions forcées de jeunes filles par l’armée japonaise pendant la guerre. Paradoxalement le film semble décrit comme plutôt peu racoleur, intelligent et nuancé (ne présentant pas les japonais que comme des méchants dénués de scrupules). Bruce Le (qui abandonne ce nom) tente une reconversion vers un cinéma plus traditionnel.
Hélas, malgré de bonnes critiques, cela ne semble pas relancer la carrière de Huang Kin Lung… Il devient en 93 le coordinateur des cascades dans « Les tortues ninjas 3 » avant de quitter définitivement les plateaux. Il semble qu’il se soit depuis lors reconverti dans l’immobilier à Hong Kong.
L’étiquette de pseudo Bruce a due être bien lourde à porter pour Huang Kin Lung. Il est aisé de se moquer de ses emprunts outranciers au petit dragon et de l’indigence des films dans lesquels il se commit. Néanmoins force est de constater que Bruce Le était un véritable artiste martial réalisant lui-même les chorégraphies de ses films, un acteur plutôt convaincant dans ses derniers films et un réalisateur passionné. Pour conclure, je laisserais la parole à Jean Marie Pallardy qui décrivait à peu près en ces termes sa rencontre avec Bruce Le : « C’était un petit chinetoque très sympathique (sic), une superstar à l’époque. Et un mec simple, qui aidait les techniciens à porter le matériel ».
Rico (Nanarland.com) |
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Filmographie |
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Listes alternatives par alpha / genre / année |
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Titre
( HK - Tous )
( Fr. - Int. )
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Année |
Activité |
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Bruce Lee And Kung Fu Mania |
1992 |
Brève apparition |
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Comfort Women |
1992 |
Réalisateur, Scénariste, Acteur |
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Défi de la grande muraille, Le (Fire On The Great Wall) |
1990 |
Réalisateur, Acteur |
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Filière chinoise, La |
1990 |
Réalisateur, Acteur, Présentateur |
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Cameroun Connection |
1985 |
Acteur |
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Cascadeur Chinois, Le (Chinese Stuntman, The) |
1984 |
Assistant-réalisateur |
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Poing vengeur de Bruce, Le (Bruce's Fist Of Vengeance) |
1984 |
Acteur |
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Treasure Hunters |
1984 |
Acteur |
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Jackie le redoutable chinois (Fearless Hyena 3) |
1983 |
Chorégraphe |
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Bruce contre attaque (Bruce Strikes Back) |
1982 |
Réalisateur, Chorégraphe, Acteur |
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Ninja Vs Bruce Lee |
1982 |
Acteur |
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Super Gang, The |
1982 |
Acteur |
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Vainqueur (Bruce And The Shaolin Bronzemen) |
1982 |
Acteur |
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Bruce And Dragon Fist |
1981 |
Acteur |
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Bruce Vs Bill |
1981 |
Acteur |
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Cold Blooded Murder, The |
1981 |
Acteur |
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Combats de rue (Bruce - King Of Kung Fu) |
1980 |
Réalisateur, Chorégraphe, Acteur |
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Implacable Défi, L' (Challenge Of The Tiger) |
1980 |
Réalisateur, Acteur |
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Return Of Red Tiger |
1980 |
Acteur |
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Contrat pour la mort (Bruce The Super Hero) |
1979 |
Réalisateur, Chorégraphe, Acteur |
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Trésor de Bruce Lee, Le (Treasure Of Bruce Le) |
1979 |
Acteur |
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6 Epreuves de la Mort, Les (Enter The Game Of Death) |
1978 |
Acteur |
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Bruce And Shaolin Kung Fu 2 |
1978 |
Acteur |
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Grande Revanche de Bruce Le, La (Bruce Le's Greatest Revenge) |
1978 |
Acteur |
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My Name Called Bruce |
1978 |
Acteur |
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Vengeance de shaolin, La (Bruce And Shaolin Kung Fu) |
1978 |
Acteur |
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Clones Of Bruce Lee, The |
1977 |
Chorégraphe, Acteur |
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Cri de la mort, Le (Return Of Bruce) |
1977 |
Acteur |
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Big Boss Part II, The |
1976 |
Acteur |
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Deux héros du kung fu, Les (Bloody Hero, A) |
1976 |
Acteur |
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Justicier dans Hong Kong, Un (Bruce's Deadly Fingers) |
1976 |
Acteur |
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Big Brother Cheng |
1975 |
Acteur |
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Inframan (Super Inframan, The) |
1975 |
Acteur |
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Gossip Street |
1974 |
Acteur |
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Hong Kong 73 |
1974 |
Acteur |
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Rivals Of Kung Fu |
1974 |
Acteur |
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Tea House, The |
1974 |
Acteur |
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Article
Critique
Affiche/Galerie
Captures DVD
Bande Annonce
Captures DVD/Bande Annonce
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