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Explosive City (2004) |
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Un film ambitieux et bien troussé mais qui manque d’un vrai final Made In HongKong pour être totalement convainquant.
Sam Leong, réalisateur remarqué de The Stewardess, signe ici un polar de série b de bonne facture. Du moins un film d’action qui excitera les nostalgiques des années 90. La réalisation est soignée, avec une cinématographie qui colle au sujet (camera portée pour les scènes d’action, photographie adéquate…), peu de CGI et de vraies cascades (poursuites, sauts et chutes vertigineux…) et un casting prestigieux finit de completer le tableau à merveille.
Co production entre Chine, HK et le Japon, ce polar est un mélange plutôt digeste des films et téléfilms à la mode et sur le sujet : Purple Storm pour le terroriste manipulé, Naked Weapon pour les enfants kidnappés et entraînés, Shiri, la série 24 heures pour les retournements et la camera toujours mouvantes, Infernal Affairs…
L’idée de départ est plutôt séduisante car deux groupes s’affrontent (les flics, les terroristes) et des divisions au sein de ces deux groupes vont complexifier l’intrigue et apporter de la profondeur au personnage. Si chacun est attaché à son groupe (son chef, son corps de police), en perdant un être cher les motivations des personnages deviendront vite plus personnelles. Chacun se retrouvera ainsi opposé à son supérieur. Les pistes sont brouillées, les frontières entre bien et mal gommées. Les actions des personnages sont mues par leurs convictions personnelles et non plus par leur sens du devoir ou leur abnégation au chef.
Avec une telle trame on peut s’attendre à un film tel que Ringo Lam les faisait en prenant une personne ordinaire qui acculée à l’extrême et dans des circonstances extraordinaire révèle son coté animal dans un dénouement tragique et explosif. Ici si les protagonistes sont poussés à bout (spécialement Alex Fong, son meilleur rôle !), l’explosion de rage finale n’est pas si convaincante malheureusement. La seconde partie du film manque de souffle et ne répond pas aux promesses faites par la première demi heure. Le film est emballé en quelques tours de passe passe narratifs (un livre, une photo, au bon endroit au bon moment). Sam Leong a bien su intégrer ses influences au film et construire de vrais personnages. Cependant, pour que cette nouvelle incursion dans le polar soit un franc succès, il lui manque encore de l’énergie pour terminer son film comme il l’a commencé, sur les chapeaux de roue, et sans facilité ou détour scénaristique.
Post scriptum, à noter que le titre original, "Bau Lit Do Si", " la sixiéme astuce", fait référence au livre, "les 36 astuces" livre militaire écrit il y a des millénaires. Le livre en lui même se révèle être un vrai outil dans la résolution du film.
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Thomas Podvin 11/5/2004 - haut |
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