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Critiques Express

Daughter Of Darkness 2    (1994)
Visiblement convaincu par son Daughter Of Darkness, Ivan Lai n’attend pas une seconde pour accoucher d’une suite. Le réalisateur ne compte pas sortir de l’esprit (torturé) du premier film et respecte toujours les codes de la category 3 en les accentuant, comme pour définir son cinéma comme quelque chose de transgressif flirtant avec l’extrême. Chacun l’aura compris, Daughter Of Darkness 2 ne relève donc pas du conte de fée disneyien mais plutôt d’une sanglante descente aux enfers comparable à celle du premier volet.

Daughter Of Darkness 2 sort du moule de son prédécesseur. En effet, aussi bien dans la construction narrative du film que dans les péripéties de ses personnages, tout dans ce film rappelle Daughter Of Darkness. L’histoire de la jeune femme désespérée est narrée à l’aide de longs flash-backs et la fin sanglante de l’histoire est connue dès le départ dans les deux films et grâce à une enquête policière pour le moins originale cette fois-ci. Nous avons donc à disposition une famille massacrée, une jeune femme dépressive pouvant assumer le rôle de meurtrière et un complice potentiel. Reste à Ivan Lai, tenant ces pièces en main, à les assembler et à nous dévoiler les raisons de la folie de son héroïne. Afin d’accomplir cette tâche, le réalisateur s’arme d’une bonne dose de pessimisme, fait s’emboîter les pièces du puzzle « adultère », « meurtres », « viols », teint le tout en noir et charge son personnage principal féminin de tous les malheurs possibles sur Terre pouvant s’abattre sur un être humain. Il en résulte, de la même façon que pour son précédent film, un personnage de femme qu’on aurait du mal à imaginer en pire situation.

On pourrait penser qu’Ivan Lai ne nous ferait pas le coup deux fois de suite sous prétexte que Daughter Of Darkness premier du nom était loin d’être un navet méprisable. Mais c’est pourtant un film quasi similaire que Lai livre ici, et dans lequel la sensation de malaise va crescendo. Le point intéressant n’est pas de connaître la fin de l’histoire, qu’on apprend au spectateur dès le début, mais les détails de la vengeance et ses motifs. Pour cela on remplace ici le mal être d’une jeune fille dans sa famille qui la méprise et la violente (le premier film) par celui d’une épouse fidèle que son mari impuissant au lit souhaite faire engrosser par un autre homme. Dans les deux cas, la femme est victime des hommes et, si elle a bel et bien un protecteur, ce dernier n’est qu’une exception parmi une horde de mâles frustrés sexuellement qu’on apparenterait plus volontiers à des animaux qu’à l’espèce humaine. La fatalité devient donc le maître mot de ces histoires tragiques : la femme est victime de son sexe et quoi qu’elle fasse elle ne peut arriver à se libérer de l’emprise masculine. Elle peut au moins étancher sa soif de vengeance par le meurtre et ainsi tenter de se faire justice pour les viols qu’on lui a infligés. Au cinéma, cette idée a inspiré des réalisateurs du monde entier qui en ont fait un genre baptisé Rape and Revenge dont les fleurons se nomment Thriller ou encore I Spit On Your Grave. Un genre qui implique forcément certaines atrocités visuelles essayant de retranscrire les douleurs du personnage en mauvaise posture, avec parfois un brin de complaisance au passage. Bien heureusement pour les fans des films category 3 de Hong Kong et de films déviants en général, Ivan Lai n’a pas dérogé à la règle.

La spécialité d’Ivan Lai, c’est incontestablement le sexe et les viols. Qu’il n’y ait point de malentendu, il n’est bien sûr ici question que de cinéma, et celui de Lai n’est pas dénué de perversité. Tout comme dans Daughter Of Darkness, Ivan Lai garde essentiellement le sang pour la fin mais se montre friand de scènes de sexe. A un point même plus exagéré que dans le premier film puisque nous avons ici une succession de « scènes de fesses », viols compris, assez conséquente. Marque de fabrique de Lai, les scènes d’amour bénéficient d’une lumière et d’angles de vue particuliers qui esthétisent le film et font se poser des questions sur la moralité de la chose dans les scènes où la femme est non consentante. Ivan Lai profite tout de même un tant soit peu de ces scènes pour montrer la plastique de son actrice, avant de se préoccuper de l’impact émotionnel (dans le cas des viols) qu’elles pourraient avoir sur le spectateur, au contraire de la scène de viol dérangeante des Chiens De Paille de Sam Peckinpah dont la sobriété de mise en scène parvient à agrandir le sentiment de malaise.
Des scènes de lit mais point beaucoup de gore donc, mis à part cette douloureuse séquence d’avortement « maison », qui montre le personnage principal s’enfoncer un fil de fer dans l’appareil génital duquel couleront des litres de sang; et la boucherie finale d’une violence rare.

L’ambiance, qui s’obscurcit de façon croissante à mesure que la malheureuse héroïne raconte son histoire, est censée être adoucie par son interlocuteur policier qui s’aventure dans le terrain des blagues douteuses… à la manière du délirant Anthony Wong dans le film précédent. Des variations de ton complètement décalées qui trouvent leur apogée au début du film. Mais Anthony Wong reste encore le meilleur pour faire le pitre dans de pareilles situations, et de façon globale le casting du second Daughter Of Darkness est moins talentueux que celui du premier. Le réalisateur a cependant eut la bonne idée de garder l’horrible William Ho, une des plus sales tronches du cinéma de l’île, dans le rôle du père de famille totalement dingue, obsédé sexuel dégoûtant et digne père de son fils. Le bougre mettra d’ailleurs encore un bon bout temps avant de rendre son dernier souffle, se relevant toujours plus féroce et amoché physiquement dans la scène de barbarie finale.

Les deux Daughter Of Darkness partagent les mêmes caractéristiques et baignent dans la même ambiance. Il est facile de dire s’il faut tenter l’aventure ou non : vous avez aimé le premier, vous aimerez le second même s’il n’innove en aucun point. Par ailleurs, ces deux films de Ivan Lai figurent probablement parmi les meilleurs Rape & revenge hongkongais et devraient contenter les amateurs de category 3.
Florent d'Azevedo 7/23/2005 - haut

Daughter Of Darkness 2    (1994)
Le film commence par l’enquête policière (notez bien les méthodes ahurissantes de l’inspecteur : masturbation de tous les hommes du village…), se poursuit par des scènes érotiques (classiques dans le cinéma hongkongais de catégorie III) et s’achève par un bain de sang (ultra-violent). Comme son prédécesseur, auquel il est quelque peu supérieur, Daughter Of Darkness II est glauque, voire insupportable : l’éternelle histoire de vengeance, avec viols, morts brutales, auto-avortement… Vous voilà prévenus !
David-Olivier Vidouze 1/2/2003 - haut

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