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Killing End (2001) |
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"Chouette, encore un film de triade ... Oui, mais signé Herman Yau, réalisateur expérimenté, capable des pires atrocités labélisées catégorie 3, comme d'un film au ton dramatique et au sujet intelligent tel que From The Queen To The Chief Executive. Cependant, nous verrons pourquoi il n'est pas juste de surestimer un film d'un réalisateur en tenant compte des oeuvres géniales figurant dans sa filmographie.
On ne peut pas dire que le scénario soit très recherché. On a droit au flic juste (Andy Hui), pourchassé par les gangsters locaux, c'est à dire l'inverse de ce qui se devrait se dérouler dans le plus juste des mondes. Ce flic de choc, cohabite avec un collègue qu'il considère comme un frère. Ce même flic rencontre une charmante jeune femme un peu prompte à perdre la mémoire. C'est le coup de foudre. Mais le chemin conduisant à l'aboutissement du couple est embûché de mafieux en costumes noirs.
Herman Yau fait ici couler le récit de manière simple, fait cohabiter tout le long de la péliculle ralentis sur fond de rock planant et nombreuses scènes de regard et d'observations. Les personnages se scrutent, se jugent, et se parlent visuellement avant même de s'être adressés la parole. Voitures de luxe, jolies filles, boîtes de nuit avec salles VIP peuplées de gangsters ( comme de coutume ), les éléments classiques de tout bon film sur le monde criminel Hong-Kongais qui se respecte, font partie du décor de Killing End. De même que l'imagerie "pop star" qui visiblement ne peut quitter le membre typique d'une triade au cinéma. Prenons ce cher Fai - version actualisée du méchant de Yes, Madam !- , tein bronzé, lunettes teintées, mèche de cheveux qui tombe, fringues de jeune branché. Qui suspecte une telle méchanceté dans un corps si "clean" ? le spectateur, qui a déja vu des films de triade, et qui sait que tout homme branché qui fait savoir qu'il n'a rien à se reprocher ( rien, c'est souvent mort d'homme, trafic de drogue ou d'arme voire les deux, etc... ) doit être considéré avec la plus grande prudence. Si vous n'êtes pas un spectateur initié aux films de triade, et bien je vous le dis ici : méfiez-vous de Fai ;-). Rien d'étonnant donc dans la manière de représenter les gangsters, et c'est dommage de la part d'un réalisateur tel que Herman Yau, faisant souvent des étincelles. Mais, après tout, on ne se lasse pas d'un bon personnage de playboy méchant, vivant dans l'or et la soie grâce à ses crimes.
Andy Hui, aussi sympathique qu'il soit, n'est pas à la hauteur du personnage qu'on lui a taillé ( n'a-t-il pas le même rôle que dans le très moyen Marooned ? ). Pas très expressif, il ne parvient pas à faire ressentir la persévérance et la volonté de vengeance dévorante dont est sensé être impregné son personnage. Par contre, Rachel Lee est sublime et campe à la perfection June, jeune femme un peu perdue, tout comme sa mémoire.
Killing End est un film respectable. Même si les personnages ne sont pas très profonds, et l'intrigue non plus, Herman Yau nous offre tout de même de belles scènes que ne sauraient fabriquer le premier venu.
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Florent d'Azevedo 1/11/2004 - haut |
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