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Critiques Express

Killer    (2000)
Billy Chung étant un réalisateur commercial sans grand talent (voire véritablement nul lorsqu’on regarde de près certains titres de sa filmographie), chacune de ses nouvelles œuvres cinématographiques laisse augurer du pire. Surfant sur les modes et se réappropriant les succès de ses plus talentueux collègues, il arrive souvent trop tard même si ses tournages ne durent jamais plus de quinze jours. Pire, dans sa volonté d’apporter des choses nouvelles aux films qu’il pille, il ne fait que les agrémenter de tics pompeux ou bien racoleurs, mais toujours hors propos : ralentis ou accélérés complètement hors sujet, musique dans l’air du temps, scènes « érotico chics »…

Tung (Jordan Chan), Po (Simon Loui), Yung (Ken Wong) et Mante (Mark Cheng) forment un groupe de tueurs, amis d’enfance, qui travaille pour les triades. Ils sont chaque jour harcelés un peu plus par la police et Peau de Serpent (Lo Meng), un chef de gang, flanqué de son sadique second Ha Fei (Karel Wong).
Les choses s’accélèrent lorsque la liaison entre Mante et Pauline (Claire Yiu), la petite amie officielle de Ha Fei, est mise à jour et qu’une nouvelle cible est désignée au quatuor par leur chef, Prince (Kenneth Tsang). Le destin ne frappant pas qu’une fois, Ivy (Yoyo Mung), la fiancée de Po se rapproche de plus en plus de Tung…

Killer se voudrait une fresque sur l’histoire de quatre amis d’enfance qui grandissent au sein des triades et deviennent de redoutés tueurs à gages. Parvenus à un âge de transition (le temps est venu de s’installer, trouver un travail honnête et fonder une famille), ils tendent à se ranger de leur vie de malfrats mais ne savent pas trop bien comment s’y prendre. Seul Tung (Jordan Chan) semble posséder la formule magique et n’hésite pas à leur prodiguer de judicieux et amicaux conseils.
L’intention est louable et le résultat aurait pu être intéressant à défaut de passionnant (Killer venant tout de même à la fin d’une longue liste de films traitant du même thème). Mais jamais Billy Chung et ses scénaristes (ils se sont mis à trois pour un tel résultat !) ne parviennent à donner de l’épaisseur à ces personnages et à nous faire croire à l’amitié du quatuor. Comble de l’idiotie, seuls deux des quatre tueurs sont mis en avant : Tung (Jordan Chan) et Po (Simon Lui) ! Yung (Ken Wong) et Mante (Mark Cheng) restent en retrait et sont quasiment muets : leur psychologie n’est même pas effleurée alors que le second, avec le viol de sa fiancée Pauline (Claire Yiu), est un des ressors principaux de Killer
Jordan Chan, s’il est parfois un très bon acteur, fait le minimum syndical. Avec trois expressions à son visage (attitude « gentille » lorsqu’il est avec Ivy, attitude « méchante » lorsqu’il va agir et attitude « triste » le reste du temps), on sent qu’il n’a pas été trop convaincu par le film et que sa participation est due à des impératifs financiers. Simon Lui, un des co-scénaristes, s’est offert son rôle préféré : le tueur tragique. Il est inconsistant et bien entendu absolument ridicule, prenant la pose chaque fois que l’occasion lui en est donnée et essayant d’intellectualiser en vain un récit qui n’en vaut pas la peine. Parmi les actrices, si Claire Yiu fait preuve d’un indéniable manque de talent, Yoyo Mung s’en tire avec les honneurs : c’est bien la seule artiste à sortir indemne de Killer ! La seule bonne surprise reste la participation d’un des Venoms de la Shaw Brothers, le méchant joué par Lo Meng.

Comme toute série B au budget minuscule tourné en l’espace de dix ou treize jours (selon les sources), Killer contient son lot de scènes d’exploitation racoleuses au possible (pourquoi tant de séquences d’amour, aussi « clipesques » et ridicules qu’inutiles ?) et de scènes de violence. Pour ces dernières, rien de nouveau : banales et mal filmées, elles ne parviennent jamais à attirer l’attention du spectateur.
Car en plus d’être un film idiot, Killer est un film ennuyeux : il ne s’y passe rien ! On suit le train-train de quatre membres de triades : nuits dans les bars, assassinat, nuits dans les bars, etc. Les quelques événements qui finissent enfin par survenir sont inintéressants tant les personnages ne parviennent pas à gagner notre sympathie.

« S’éclater et se faire éclater, c’est deux choses différentes » : une des phrases clés de Killer qui repousse un peu plus loin les limites du n’importe quoi.

Un échec total et sans appel.
David-Olivier Vidouze 6/24/2005 - haut

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 6/24/2005 David-Oliv...

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