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Step Into The Dark (1998) |
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Le cinéma, c’est comme les restaurants, chacun a ses spécialités! A Hong Kong, on peut en relever 3 majeurs : L’action, la comédie et la romance. Tous les grands succès locaux sont associés de près (le plus souvent) ou de loin (plus rarement) à l’un de ces genres. Au contraire, la science fiction ou le fantastique n’ont jamais été très prisés. Cela n’empêche toutefois pas certains films de s’y essayer. C’est le cas de ce petit Step Into The Dark que l’on doit au toujours actif Wong Jing.
On ne va pas contre sa nature. Tel est le sentiment que laisse le film une fois visionné. Car on a beau aimé les films de Hong Kong, il faut bien reconnaitre ques les films d’horreur venant de l’ex-colonie ne font quasiment jamais peur. Step Into The Dark ne fait pas exception, loin de la. Il faut dire qu’en général pour effrayer le spectateur, un film doit se concentrer très spécifiquement sur les événements dépeints et prendre son histoire au sérieux (cf : Shining, Les Innocents…). Or, l’habitude purement Hong Kongaise de mélanger les genres n’aide pas vraiment à respecter ces règles. Eh oui, comment voulez vous faire peur dans un film quand un tiers du métrage est consacré à la comédie et un autre tiers à la romance ?
Pas de surprise donc, les quelques moments du film qui se veulent effrayant ne réussiront qu’à vous arracher un vague bâillement. Il faut dire que le(s) réalisateur(s) ne s’est pas vraiment foulé marquant la présence du surnaturel par un simple projecteur vert braqué sur le décor ou les personnages. Mal préparées, mal mises en valeur, ces séquences pseudo horrifiques ne sont donc qu’un pétard mouillé. Ce n’est pas avec ce film que les capacités des Hong Kongais à faire peur vont changer.
Heureusement, le film se rattrape dans deux valeurs sures de l’ex colonie : la romance et la comédie. Concernant l’aspect romantique du film, tout repose sur le couple de vedettes, Lau Ching Wan et Athena Chu. Tout deux d’excellents acteurs, leurs prestations dans le film différent quand même un peu. Et c’est Ching Wan qui surprend. Généralement très convaincant, il semble ici un peu fatigué et pas vraiment dans son personnage. De là à dire qu’il a fait le film pour payer ses impôts, il n’y a qu’un pas. Heureusement, un Lau Ching Wan, même fatigué, demeure toujours supérieur à 10 Ekin Cheng et son interprétation reste efficace à défaut d’être passionné. D’autant plus qu’il se réveille un peu quand il est en face d’un bon partenaire. Et peut on rêver meilleur partenaire qu’Athena Chu ? (Attention ! Vous entrez dans la zone de délire du fan numéro un d'Athena Chu !). Comme toujours, Athena est radieuse et son interprétation du personnage sans le moindre reproche. Elle rend à elle seule crédible la romance entre Faith et Care. Et cette relation (impossible) entre les deux amoureux nous vaut les plus beaux moments du film qui ne vous arracheront pas certes une larme mais devrait quand même vous émouvoir un minimum. Ils sont fort ces Hong kongais !
Et puis il y a l’humour. La c’est pas compliqué c’est Emotion Cheung et Simon Lui qui s’en chargent. Le premier surprend parce qu’en général le type d’humour qu’il pratique est assez lourd or ici, même si il y a toujours des déchets, un bon nombre de ces idioties font mouches. Je vous recommande particulièrement la parodie de Titanic qui arrive dans le récit comme un cheveu sur la soupe mais se révèle hilarante. Et puis, surtout, il y a Simon Lui dans un rôle au croisement entre le professeur Venkman de S.O.S Fantômes et l’escroc pur et simple. Jouant son personnage avec une décontraction et un naturel désarmant, il est l’une des surprise les plus agréables du film. Totalement lâche, vénale et arrogant cet absolu « enfoiré » est vraiment réjouissant à chacune de ses apparitions. Mine de rien donc l’aspect comique du film s’avère très positif. En conclusion, Step Into The Dark présente une valeur horrifique proche du zéro. Mais toujours détenteur d’une certaine « Hong Kong’s magic touch » le film s’avère très distrayant par son mélange de comédie et de romance. Mieux vaut considérer ici le fantastique comme un bonus qui permet de varier les situations liés a ces deux genres.
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Arnaud Lanuque 7/25/2004 - haut |
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