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Critiques Express

Le Secret des 7 piliers de Shao-Lin    (1977)
The Secret Of The Shaolin Pole est un Kung Fu d’exploitation dans la lignée de Prodigal Boxer et Heroes Two. Le lien entre cette petite production de 1977 et les films de la Shaw Brothers sus cités, est le légendaire Fong Sai Yuk. The Secret Of The Shaolin Pole reprend le personnage à l’identique : même costume blanc, même éventail et bien sur même attitude de surdoué martial décontracté (le Fonzie du Kung Fu ?). L’illusion est complète puisque l’acteur l’incarnant n’est autre que Meng Fei, déjà interprète du prodige cantonais dans… Prodigal Boxer justement ! L’acteur n’avait jamais réussi à s’imposer lors de son cours passage à la Shaw Brothers et il avait vite rejoint le monde des productions indépendantes. Sa (relative) notoriété en faisait donc un premier rôle de choix pour les films produits hors du giron des gros studios.

Les Kung Fu d’exploitation ne brillent généralement pas par la profondeur de leur scénario. The Secret Of The Shaolin Pole ne fait pas exception à la règle. Reprenant un épisode bien réel arrivé au jeune Fong Sai Yuk, le film est complètement bâti autour du duel opposant notre héros à son rival Japonais. Il y a bien quelques vagues péripéties autour mais elles sont soit prévisibles (la rencontre avec le maître, la capture des femmes…) soit limite ridicules (le faux Fong Sai Yuk !). On ne peut pas vraiment s’en plaindre, pour une fois, le titre annonçait clairement la couleur ! Exploitation rime aussi avec budget réduit. Le résultat, c’est un recours régulier aux extérieurs, tout particulièrement une plage sur laquelle se passe facilement 50 % du film (la plage du duel, vous l’aurez compris). Les quelques décors de studio et les costumes sont corrects mais pâtissent largement de la comparaison avec la magnificence des productions Shaw Brothers. Quand à la réalisation, le classicisme le plus complet règne en maître.

Et pourtant, malgré ces défauts indéniables, The Secret Of The Shaolin Pole attire la sympathie parce qu’il est sincère, il n’y a pas de volonté de tromper le spectateur. Ce dernier est venu voir un spectacle d’action, alors on lui en donne pour son argent ! L’identité du chorégraphe est floue, certaines sources créditent Lau Kar Leung mais on peut en douter. Qui que ce soit, son travail est de bon niveau. Particulièrement remarquable sont les chorégraphies des duels donnant son titre au film. Il y a bien sûr, sur une poignée de plans, quelques techniques de cinémas utilisées pour donner l’illusion d’un combat en hauteur mais l’essentiel des chorégraphies a bel et bien lieu sur les poteaux, mettant les artistes martiaux à rude épreuve. Quand on compare avec les Kung Fu des années 90 (Fong Sai Yuk justement) où câbles et montages rapides sont la norme, la différence saute aux yeux et n’est pas forcément à l’avantage des films les plus récents. Ici, on peut clairement apprécier les performances martiales des acteurs grâce à des plans lisibles et suffisamment longs. Les chorégraphies ne sont pas très rapides mais le lieu de l’affrontement y est pour beaucoup et cela n’empêche pas une bonne technicité et précision des enchaînements. La présence de pièges (arme dissimulé, lances sortant du sable, poteaux s’affaissant sans prévenir) ajoute, s’il en était besoin, un peu de piquant aux combats et permet au chorégraphe de faire preuve d’encore davantage de créativité dans son travail.

L’excellent casting compense l’absence de psychologie des personnages et achève de faire de The Secret Of The Shaolin Pole un Kung Fu tout ce qu’il y a de sympathique. Meng Fei n’a pas la réputation d’un Alexander Fu Sheng mais son interprétation n’a pas à rougir à coté de celle du playboy de la Shaw Brothers. Surtout que ses capacités martiales, élément Ô combien important pour un tel film, sont un cran au dessus du brave Alexander. Dorian Tan a une participation réduite mais son rôle de maître handicapé lui permet tout de même de placer quelques coups de pieds dont il a le secret. En face, Chang Yi est fidèle à lui-même et compose un méchant remarquable, tout en puissance retenue. Le personnage est d’autant plus intéressant qu’il n’est pas caricaturalement cruel. Si l’aboutissement de ses ambitions passe par quelques mesures généreuses alors il n’hésitera pas à y recourir (voir quand il ordonne à ses hommes de ne pas maltraiter les prisonniers)… le temps qu’elles sont nécessaires. Mais celui qui vole la vedette, c’est Yasuaki Kurata. Pourtant son personnage n’a rien de sympathique : Il viole, frappe les femmes, tue sans pitié… Mais la classe naturelle de l’acteur Japonais et la décontraction de son jeu font la différence. Son personnage a du charisme et fait un excellent (et attachant) rival face au gentil Fong Sai Yuk.

Encore une petite perle du Kung Fu old school que les amateurs du genre peuvent traquer sans problème : Ils en auront pour leur argent.
Arnaud Lanuque 11/12/2004 - haut

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 11/12/2004 Arnaud La...

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