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Revenge Of Scar Face (1992) |
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Probablement tourné en une poignée de jours avec le budget café d’un blockbuster US, Revenge Of Scar Face est une histoire de triades tout ce qu’il y a de plus classique.
Le réalisateur a pourtant de bonnes intentions. Sur son canevas de départ ultra basique (l’ascension d’un truand dans le monde impitoyable des triades), il cherche à complexifier son intrigue, développer ses personnages. Malheureusement il ne dispose ni de temps, ni d’acteurs suffisamment talentueux pour explorer ces deux directions convenablement. Résultat : Revenge Of Scar Face ne fait qu’effleurer des situations intéressantes sans aller jusqu’au bout de ses intentions. C’est le cas par exemple de la colère qui habite Ken Lo qu’on apprend au détour d’une conversation être lié à son traitement de réfugié. Rien de plus ne découlera de cette intéressante révélation… Encore plus emblématique : Les remords qu’éprouve le personnage. Ainsi quand il doit tuer un policier trop fouineur, il préfère annuler l’opération à cause de la présence d’enfants. Le problème c’est que ce type de bons sentiments font yoyo chez lui. Un coup il se montre magnanime, un coup il se montre sans pitié, sans qu’on sache bien le pourquoi de ses changements.
D’autant plus regrettable que Ken Lo donne bien corps au personnage. Il a un certain charisme et se montre un acteur convenable. Mais il ne peut pas faire de miracle avec ce scénario foutoir… Le reste de la distribution n’est guère fameuse, la plupart sont des acteurs de seconde zone qui ne sont pas en mesure (par absence de talent ou de bon scénario) d’améliorer le film par leurs « prouesses ».
Revenge Of Scar Face ne se sort pas de ce bourbier narratif par une débauche d’action (méthode classique de beaucoup de séries B HK). Le film ne nous offre des affrontements qu’en nombre limité et sans le moindre génie (en cela, c’est conforme à l’ensemble de la réalisation…). Ken a bien l’occasion de jouer de ses pieds quelque fois mais la chorégraphie est minimaliste rendant ces séquences sans grand intérêt. L’essentiel est constitué de gunfights plats, pas de quoi s’exciter donc.
Un film à réserver aux seuls fans de Ken, et encore, même eux risquent la déception…
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Arnaud Lanuque 5/9/2004 - haut |
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