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Critiques Express

Seeding Of A Ghost    (1983)
La carrière de Richard Yeung Kuen est étonnante. Il débute comme assistant-réalisateur attitré du vétéran Mok Hong See, auteur prolifique de drames en tout genre, puis met en scène à partir de 1967 des comédies musicales, films d’arts martiaux, films pour adultes et drames classiques. Il entre à la vénérable Goldig Films (H.K.) Ltd. en 1973 et y poursuit sa très versatile carrière jusqu’à la quitter en 1979 après un dernier film d’arts martiaux (Duel Of The Seven Tigers). Suivent quelques œuvres pour de petites sociétés de production et il rejoint la Shaw Brothers pour laquelle il signe un premier film d’horreur, Hell Has No Boundary, avec Derek Yee, honorable succès au box office (3,255 millions HK$ de recettes). Il travaillera pour le studio de Run Run jusqu’à la fin et poursuivra sa carrière en œuvrant à droite à gauche, sans jamais réaliser de film véritablement marquant. Seeding Of A Ghost est le deuxième film de Richard Yeung Kuen pour la Shaw Brothers, un curieux - à défaut de réussi - mélange d’horreur et de sexe.

Hong Kong, nuit noire. Un sorcier est poursuivi par une bande d’hommes armés de bâtons et d’armes blanches suite au pillage d’une tombe. Alors qu’il traverse une rue, il est violemment heurté par un taxi. Le chauffeur, Chau (Philip Ko), s’arrête et cherche en vain la moindre trace du corps. Il rentre étonné dans son véhicule et s’aperçoit que le sorcier est tranquillement assis sur la banquette arrière. Avant de le quitter, ce dernier le met en garde : il a été mis en contact avec le monde de la magie noire et n’en sortira pas indemne… Le jour suivant, la femme de Chau, Irene (Maria Yuen Chi Wai), est séduite avec insistance par un beau playboy, également marié, Anthony Fang (Norman Chu). Elle ne résiste pas longtemps et une relation passionnée se noue. Un soir pourtant, alors qu’Irene lui demande avec insistance de quitter sa femme (Tin Mat), le couple adultère se dispute. Elle quitte le véhicule dans lequel ils roulaient et se retrouve dans un quartier perdu, loin de tout. Deux jeunes surgissent, la poursuivent alors qu’elle tente de fuir, la violent et la laissent pour morte dans une maison abandonnée.
Chau retrouve le corps sans vie de sa femme et décide de l’amener au sorcier pour lui permettre d’assouvir sa vengeance. Entre temps, le brave chauffeur de taxi apprend que son épouse avait une liaison avec Fang. Lui non plus ne sera pas épargné…

A la vision de Seeding Of A Ghost, il est indéniable que Richard Yeung Kuen est un réalisateur qui, sans génie pour autant, connaît bien son métier. Il livre une mise en scène solide, ponctuée de beaux mouvements de caméra et dotée d’un sens de la narration qui fait que l’attention du spectateur ne faiblit (pratiquement) jamais. S’il n’hésite du reste pas à utiliser toutes les ficelles du cinéma d’exploitation, on s’étonnera du nombre élevé de nudité frontale, chose impensable aujourd’hui (le marché chinois, nouveau et important débouché pour les productions hongkongaises, est inaccessible aux œuvres comportant trop de sexe et de violence).
La nudité est d’ailleurs ce qui caractérise les trois premiers quarts de Seeding Of A Ghost, qui s’avèrent être plus érotiques qu’horrifiques. Tout est bon pour nous montrer des femmes nues : course sur la plage après un soutien-gorge arraché (pauvre et ridicule Norman Chu), traditionnelles séquences de douche ou de bain, exorcisme insistant sur le corps entièrement dévêtu d’une possédée, scènes de lits…

L’horreur fait enfin son apparition au travers de séquences de la vie de tous les jours radicalement détournées : un des violeurs mange goulûment un cerveau sanglant sous les yeux épouvantés de sa mère, un autre vomis des lombrics avant de se faire sexuellement harasser par sa propre sœur… Peu d’effets spéciaux pour un résultat garanti : la simplicité est toujours payante.
Seeding Of A Ghost s’enfonce plus avant dans l’horreur à partir du moment où l’un des violeurs (Hung San Nam) est contraint de s’accoupler à son ancienne victime, Irene, à moitié décomposée. Plaqué sur une couche dans la demeure du sorcier, la jeune femme lévite au dessus de lui et le viole à son tour. De cette union contre nature naîtra un monstre… dans le ventre de la femme du playboy. Le dernier quart d’heure, véritable moment de bravoure, nous dépeint cette venue au monde au milieu d’une foule de convives invitée par le couple.
Pour qui a vu nombre de films d’horreur, cette ultime séquence de Seeding Of A Ghost paraîtra bien ridicule, grand-guignolesque à souhait. Pour ceux qui ont conservé de l’affection pour les films d’horreur gores de la grande époque, entre Tex Avery et Lovecraft - on pense bien entendu au fondateur et culte Evil Dead de Sam Raimi -, la fin de Seeding Of A Ghost sera rangée dans leur mémoire parmi les plus délirantes réussites des films fantastiques hongkongais.

Il est étonnant de découvrir au générique d’une telle production Norman Chu et Philip Ko, acteurs prometteurs qui ont commencé leur carrière à la Shaw Brothers dans des films d’arts martiaux. Obligations contractuelles, épuisement d’un genre… Le premier réussira à œuvrer par la suite dans des films de bon standing (moyennant certaines incartades). L’autre commence avec Seeding Of A Ghost une lente et longue plongée dans l’univers du cinéma bis.
David-Olivier Vidouze 1/3/2008 - haut

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