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Entretien avec Freddie Wong, conservateur de la HKIFF Society
Entretien avec Freddie Wong Page 1
Infos
Auteur(s) : Thomas Podvin
Date : 4/1/2005
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Studios :
EDKO Films
Lexique :
H.K.I.F.F.
 
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 Notes  
Entretien réalisé par Thomas Podvin
Remerciements à Freddie Wong pour nous avoir accordé de son temps
Merci aussi à Pierre Rissient

Visitez le site du HKIFF à www.hkiff.org.hk


Programmateur et ex-président de HKFilmCritics Society, Freddie Wong a étudié le cinéma en France à la fin des années 70. Il s'est investi dans le HKIFF en 1979, lors de la 4éme édition du festival, qu'il a quitté après 4 ans, pour y revenir lors de la 25 ème édition. Au total il a travaillé 8 ans pour le festival. Entre temps il a travaillé 3 ans à Edko Films Ltd, une compagnie de distribution. Aujourd'hui, en tant que programmateur, Freddie nous parle du HKIFF et de ses coulisses. Pourquoi, comment et sous quelle autorité ?...Vous saurez tout.

HKCinemagic.com: Remontons au début des années 70. Quelles sont les personnes à l'origine du HKIFF ( HK International Film Festival) ? Faisaient elles partie de l'industrie du cinéma ?
Freddie Wong: Absolument. A cette époque des gens passionnés travaillaient au Département des Services Urbains et Culturels (UCSD). C'est un petit département, qui s'appelle maintenant Leisure and Cultural Services Departement (LSCD). Roger Garcia et Paul Yeung, responsable à la mairie, proposèrent de créer un petit festival de films.

HKCM: Quand le festival a-t-il vraiment rencontré le succès ?
F.W.: Le premier et le second festival sont restés confidentiels. Par contre, lorsque je l'ai rejoint, il était déjà à peu près aussi grand qu'aujourd'hui. Nous avions 3 sections : Cinéma Asiatique, Cinéma International, Cinéma de Hong Kong. Il y avait 3 programmateurs pour chaque section. Pour la 4 ème et 5 ème édition, j'étais en charge de la section Cinéma Asiatique, puis de la section Cinéma International pour la 6 ème et 7 ème édition. Nous avons été les premiers à monter une rétrospective du réalisateur japonais Yasujiro Ozu, contenant 15 films, qui a été un franc succès.

HKCM: La HKIFF Society a été créée lors de l'été 2004. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?
F.W.: Quand je suis revenu travailler pour le festival, il était toujours sous la bannière du LCSD. L'année d'après, le festival a été repris par le Hong Kong Arts Development Council(HKADC). Il a d'abord été copresenté par le HKADC et le LCSD, puis dans les années qui ont suivi par le HKADC seul. A ce moment la, on parlait déjà de créer une société dans le but de devenir indépendant. Cela nous permettait de faire beaucoup plus de choses, et c'est d'ailleurs pour cette raison que notre programme a considérablement grossi depuis Juillet 2004. La compagnie du festival veut se diversifier, proposer d'autres événements que le festival lui-même.


HKCM: Cette nouvelle orientation a-t-elle rencontré le succès jusqu'à présent  ?
F.W.: Oui. Nos programmes mensuels ont été présentés dans deux des hauts lieux du cinéma hongkongais : le Hong Kong Art Center(HKAC) à Wanchai et la Broadway Cinematheque à Yau Ma Tei. Cette cinémathèque appartient à Edko Films, c'est un multiplexe de 4 bâtiments, dont j'ai été directeur à ses débuts.

HKCM: Le monde est petit  !
F.W.: J'ai travaillé pour le HKAC, et aussi pour la cinémathèque…donc nous avons utilisé ces deux lieux, nous avons eu plus de succès public à la cinémathèque, car le HKAC n'est plus très fréquenté, même si les deux programmes étaient les mêmes. La société HKIFF est donc devenue populaire grâce à ses programmes mensuels : en juillet nous avons proposé une rétrospective Aki Kaurismaki, en août une semaine de l'animation japonaise, les œuvres complètes de François Truffaut en Septembre, le festival One World en Octobre, un festival de films humanistes ou a approche humanitaire, et l'Euro Vision, un festival de films européens en novembre. Tous ces programmes ont connu le succès, et nous avons réussi à nous faire connaître, ce qui nous a permis d'être approchés par des consulats de différents pays qui nous ont proposés leur collaboration.

HKCM: Quel est le genre de public qui vient à ces manifestations ?
F.W.: Le public est plutôt jeune, et majoritairement constitué de chinois plutôt que d'expatriés.

HKCM: What is the relationship between the HKIFF and the HK Film Archive (HKFA)?
F.W.: C'est une bonne question, car à l'époque où le HKIFF faisait partie du LSCD, les deux étaient unis comme les doigts de la main, sous la bannière du Film Programme Office (FPO), travaillant chaque année ensemble sur le festival. Le HKFA organisait les rétrospectives des films chinois ou hongkongais, et le HKIFF se chargeait des sections Asie et International, ainsi que du Hong Kong Panorama. Depuis que nous avons crée notre société indépendante, le festival ne fait plus partie du LCSD ou du HKAD, alors que le HKFA est resté dans le FPO, toujours supervisé par le LCSD. Nous travaillons toujours ensemble lors du festival, le HKFA organise des rétrospectives de film HK, mais c'est maintenant une entité séparée, nous ne sommes plus soudés.

HKCM: Quels sont les plus grandes réussites du HKIFF sur ces 3 décennies  ?
F.W.: Sur le long terme, le HKIFF a eu un énorme impact sur le public local, il a véritablement renforcé la culture cinéphile de l'île. D'un autre coté, il est important de promouvoir les films de Hong Kong et les films en langue chinoise à l'étranger, et c'est un processus continu et fluctuant, nous ne pouvons pas dire quelle a été l'année la plus réussie sur ce plan là, mais c'est une des voies les plus importantes qu'ait pris le HKIFF. Nous n'avons crée une compétition que récemment, il n'y en avait pas eu pendant 20 ans. Il y a 5-6 ans nous avons introduit les FIPRESCI Awards. Il y a 3 ans, nous avions 3 compétitions majeures: les Firebirds Awards, qui sont des récompenses pour le « jeune » cinéma international, les Asian DV Awards, et les Humanitarian Awards pour les meilleurs documentaires. Nous avons eu beaucoup d'autres par la suite.



La première année de compétition, nous avons connu des problèmes a cause de l'épidémie de SRAS, certains membres du jury ne sont pas venus. L'année dernière, nous avions Hou Hsiao Hsien dans le jury, et Marco Bellochio en était le président. Par contre pour le prochain HKIFF, nous ne savons pas s'il y aura ce genre de compétitions, car nous avons du faire face à une sérieuse baisse de budget.

HKCM: Est-ce du au fait que vous soyez devenus indépendants  ?
F.W.: Lors des deux dernières années, nous avons trouvés de très bons sponsors, la Cathay Pacific notamment. Du coup, le gouvernement a revu à la baisse sa contribution, arguant que notre sponsor était suffisant. Malheureusement Cathay s'est soudainement retiré du festival, même nos contacts au sein de la compagnie n'étaient pas au courant, c'est une décision qui a été prise au plus haut niveau. Nous faisons quand même le festival, on essaye de s'arranger en baissant le nombre de films et de projections, tout en maintenant la qualité globale.

HKCM: Recevez vous des subventions du gouvernement chinois ou hongkongais  ?
F.W.: Nous n'avons pas de relations avec le gouvernement chinois, mais exclusivement avec celui de Hong Kong. L'argent investi dans le festival a toujours été celui du Home Affairs Bureau (HAB), depuis l'époque ou le HKIFF était géré par le LCSD puis par le HKADC. Même depuis que nous sommes indépendants, les subventions viennent du HAB. Nous pouvons maintenant avoir des sponsors, ce qui était impossible par le passé quand nous étions un organisme gouvernemental. A l'avenir nous devrons survivre avec à la fois l'argent du gouvernement et celui des sponsors. Nous avons vraiment besoin de ces partenaires financiers, car nous essayons de faire toujours plus : organiser des compétitions, créer une relation permanente avec le marché du film hongkongais…tout cela coûte de l'argent.

HKCM: Obtenez vous beaucoup d'argent du « Ticket Office » (sorte de CNC hongkongais)  ?
F.W.: Oui, une part substantielle du budget provient du box-office. Il s'agit de plusieurs millions de dollars HK. C'est une grosse part.

HKCM: Le HKIFF est une belle vitrine en Asie pour les films HK. Avez-vous des relations et des échanges avec des festivals français ou avec la Cinémathèque Française  ?
F.W.: A un moment nous avions des relations informelles avec des festivals, des producteurs/distributeurs et des cinémathèques. Avec la France, nous avons parfois suggéré des films pour Cannes, pour la Quinzaine des Réalisateurs, ou encore d'autres festivals. Nous les tenions au courant des films hongkongais ou en langue chinoise qui sortaient et qui pouvaient être intéressants pour la sélection de Cannes par exemple.

HKCM: Comment obtenez vous les copies des films quand vous organisez une rétrospective  ?
F.W.: Pour la rétrospective François Truffaut, les copies nous sont parvenues par le Ministère des Affaires Etrangères français, pas par la Cinémathèque Française. Mais ça coûte très cher, car même par le ministère nous avons du payer les droits pour chaque film. Du coup, nous sommes allés chercher des copies un peu partout dans le monde : certaines sont venues des Etats-Unis, une ou deux du Royaume Uni, et même quelques unes d'Australie. Nous nous sommes aussi tournés vers la Cinémathèque Française, mais je ne pense pas qu'ils aient beaucoup de copies des films de Truffaut, particulièrement de copies avec sous titres anglais.

HKCM: Présentez vous systématiquement les films avec des sous titres chinois et anglais  ?
F.W.: Pour le chinois, nous faisons des sous titres électroniques (sorte de petit panneau d'affichage lumineux placé sous l'écran et synchronisé avec la diffusion du film) , mais même avec les sous titres chinois, il nous faut les sous titres anglais car le public hongkongais est bilingue. Le mieux est donc d'avoir les sous titres anglais directement imprimés sur la copie, la majorité du public étant capable de les comprendre, et nous pouvons alors ajouter les sous titres chinois électroniques.

 
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