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Interview de Ricardo Mamood
Une carrière hétéroclite 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Arnaud Lanuque
Date : 20/1/2005
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Fruit Chan Gor
Jackie Chan
Dante Lam Chiu Yin
Reuben Langdon
Bruce Lee
Bey Logan
Wong Kar Wai
John Woo
Corey Yuen Kwai
Films :
Gen Y Cops
Made In Hong Kong
 
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Page 1 : Un gweilo à Hong Kong
 
 Notes  
Remerciements à Ricardo Mamood pour son accueil et sa gentillesse.
Un grand merci à Bey Logan pour son aide.

Propos recueillis et traduits par Arnaud Lanuque, Fringe Club (Central, Hong Kong) le 14 avril 2003.

Sauf mention contraire, les photos de cette page ont été gracieusement données par Ricardo Mamood ou proviennent de son site Internet http://www.ricmamood.com (droits réservés).


De l'action Corey Yuen, Sammo Hung et Jackie Chan !
HKCM : Avez-vous ressenti des différences entre les réalisateurs pour lesquels vous avez travaillé ?
Corey Yuen par exemple est connu pour travailler souvent avec des étrangers…
Ricardo Mamood : Corey Yuen était fantastique. Nous n’avons pas beaucoup parlé, je ne parle ni cantonais ni mandarin et il ne parle pas beaucoup anglais mais il y a des choses que vous comprenez. Il est très gentil, c’est quelqu’un de très sympathique. Je me suis senti très à l’aise. On a attendu le dernier moment pour tourner mes scènes, mes gros plans et dialogues. Et j’avais 3 scènes qui se déroulaient au même endroit, sur le même plateau.

Et il m’a dit : " écoute nous allons filmer tes 3 scènes à la suite. Ces 2 caméras filmeront les 3 scènes et on les montera dans le film comme elles doivent l'être  ". Donc j’ai eu à mémoriser tous mes dialogues sur l’instant car vous n’avez le script que sur le plateau.
Ça c’est encore une autre histoire...

Et j'ai fait les 3 scènes à la suite, en laissant juste quelques secondes entre chacune pour le montage. En répétition ce n’était pas très concluant et il m’a dit " tu sais quoi ? Essayons !  ". Il a fait tourner les caméras et j'ai réussi dés la première prise. Et c’était fantastique, il est venu vers moi et m’a serré la main.

 

HKCM : Votre personnage dans Gen Y Cops était-il à l'origine supposé mourir en milieu de film ? Parce que j’ai vraiment trouvé que c’était dommage...
Ricardo Mamood : En fait j’étais supposé être tué beaucoup plus tôt. J’ai fait environ une heure dans le film. Ils m’ont vu travailler sur les scènes au début du film et ils ont bien aimé et m’ont donné davantage à faire. Ils m’ont écrit plus de dialogues.

J’ai aimé ce que j’ai fait c’est pourquoi j’aurais aimé que mon personnage soit plus développé, et pas simplement développé mais aussi plus profond. Parce que je ne pense pas que le personnage ait été suffisamment étoffé pour que les gens réalisent ce qui se passe. Mais j’ai aimé ce que j’ai fait, particulièrement ma scène avec Edison [Chen] quand il a le flash-back et que nous nous faisons face avec nos armes…

 

HKCM : Sur Twins Effect le réalisateur c'est…

Ricardo Mamood : Dante Lam. Il est très bon, très gentil et très doux. Il ne parle pas fort. C'est très facile de travailler avec lui si vous connaissez votre texte, votre rôle et que vous faites un bon travail. Il vous donne une idée de ce qu’il veut au début mais c’est très court et il vous laisse travailler et s'il aime c’est bon. C’est dans la boîte. On peut passer à la scène suivante. Il ne perd pas son temps, il n’a pas besoin de vous contrôler.

 

HKCM : Dans Highbinders vous avez une scène de combat avec Jackie Chan, donc vous avez travaillé avec Samo Hung. Pouvez vous nous parler de lui ?

Ricardo Mamood : Un peu oui. C’était amusant de travailler avec lui.

 

HKCM : Vraiment ? J’ai toujours entendu dire qu’il était très sérieux sur les plateaux.

Ricardo Mamood : Il est très concentré. Il aime que les choses soient bien faites. Il crie sur le plateau. Vous avez intérêt à être attentif à ce qu’il dit sur le plateau sinon il vous crie dessus. Mais il est super.

 

HKCM : Vous connaissiez le cinéma de HK quand vous étiez en Argentine ?

Ricardo Mamood : Oui mais pas beaucoup. Evidemment le principal import était Bruce Lee. Après Jackie Chan est arrivé. On a commencé à voir les films de Jackie Chan bien avant qu’il soit connu aux USA. Les films qu’ils voient aux USA maintenant on les avait vus avant en Argentine. Mais à cette époque je n’aurais jamais pensé que je serais à HK. J’ai toujours voulu être un acteur mais je n’aurais jamais cru que le premier film dans lequel je jouerais serait à HK. C’est pour ça que je dis que j’aime beaucoup HK, cette ville m’a permis de réussir ce que même mon propre pays n’a pas pu me donner donc je suis très reconnaissant.

 

HKCM : Beaucoup d’étrangers venant travailler à HK idolâtrent Jackie Chan. Et vous-même, avez-vous ressenti une pression en travaillant avec lui sur Highbinders/ The Medallion  ?

Ricardo Mamood : Ne vous méprenez pas ce fut un grand privilège, une grande opportunité de travailler avec M. Chan lui-même. Pas de doute. Peut-être que ce n'était pas mon idole quand j’étais en Argentine mais j’avais vu son travail bien avant de rêver de participer à ses films, avec lui ou dans une scène. Mais je suis aussi un acteur et je sais que ce n’est pas bon de laisser ses sentiments personnels interférer. Si je l’admirais, je ne pourrais peut-être même pas travailler, je serais trop nerveux.

Donc vous mettez ça de coté et vous faites juste votre travail. J’essaye de me dire : "  Je fais une scène avec un acteur, c’est tout  ". Parce que si je réfléchis trop je ne serai pas capable de faire la scène, je serais trop focalisé sur le fait de partager l’écran avec un tel géant et je serais incapable de parler. Quand les caméras tournent, vous êtes un acteur, c’est un acteur et il y a un travail à faire, plus d’idoles, juste des personnages.

 

HKCM : Vous n’avez pas eu de problème avec le rythme des scènes d’action dans The Medallion ?

Ricardo Mamood : Non. C’était court mais ce n’était pas facile. On a fait quelques répétitions avec Reuben Langdon. C’est lui qui m’a suggéré pour le rôle, donc merci Reuben. Parce qu’ils avaient besoin d’un acteur, ils ne pouvaient pas utiliser un cascadeur, il y avait du dialogue. C’est un moment assez amusant où nous nous faisons face avec nos armes, à la John Woo. Il dit que c’est un policier mais je ne le crois pas et je lui dis : "  Tu es un flic ? Moi c’est Ricky Martin  ". C’était très comique à faire.

 

HKCM : J’allais effectivement vous interroger sur cette histoire de Ricky Martin…

Ricardo Mamood : Bey Logan l’a inventée, et c’était très amusant. Et après vous savez j’essaie de lui tirer dessus et M. Chan prend l’arme et m’assomme. Mais ça demandait du travail physique. J'ai beaucoup travaillé parce que je dois me propulser en étant attentif à la trajectoire. Je me projette, j’atterris sur le sol et je dois être prêt à recevoir le coup de pied à la tête. J’avais un chapeau, j’étais un agent d’Interpol infiltré se faisant passer pour un marin russe, et quand Jackie Chan me frappe à la tête mon chapeau part. Ils aimaient beaucoup cette prise alors je devais m’assurer que mon chapeau volait à la prise suivante. Et ça a nécessité quelques prises et ce fut très amusant.

 

carriere future
HKCM : Est-ce que vous voyez votre carrière à HK comme une première étape pour quelque chose de plus international ?

Ricardo Mamood : Oui, c’est ce qui est prévu. Comme je l’ai dit, HK est fantastique et j’espère pouvoir revenir ici et continuer à faire des films, et produire. HK c'est génial comme tremplin mais ça n'est pas suffisant si je veux faire une longue carrière. Maintenant avec quelques films, un bon CV et des rôles au théâtre je peux aller aux USA.

 

HKCM : Les USA sont votre but ? Pas l’Argentine ?

Ricardo Mamood : Pas l’Argentine. Mon but c’est les USA ou l’Australie, et j’irai aux USA en premier. Los Angeles ou New York. Comme j’ai dit, j’adorerais revenir et faire des choses ici mais HK pour moi ne sera pas un séjour de longue durée, je ferais toujours les mêmes choses. Si je vais à l’étranger et fais plus de choses je pourrais toujours revenir à HK et faire de plus grandes choses encore. Mais pour faire ça il faut que j’avance, que j’aille ailleurs, dans d’autres endroits pour voir s'ils peuvent utiliser mon style et mes capacités un peu plus.

 

HKCM : Vous n’avez pas peur de vous retrouver enfermé dans un rôle type par rapport vos origines ?
Ricardo Mamood : Certains acteurs se plaignent d’être enfermé dans un type de rôle. Moi je dis que si vous avez profité de votre carrière durant 30 ans et fait beaucoup de choses et que vous vous retrouvez dans cette situation, je peux le comprendre. Mais pour ça vous devez d’abord travailler. Alors à ce niveau là ça ne me gênerait pas d’être enfermé dans un rôle type. Je veux travailler et peut-être que la seule manière de travailler régulièrement c’est d’avoir des rôles identiques dans les premiers films. Et c’est une façon d’entrer dans ce milieu. Heureusement pour moi j’ai des origines très variés, je pense que je pourrais jouer un hispanique, un latino - je parle l'espagnol et l'italien- un gars du moyen orient, un Italien ou un gitan…

J’ai toutes ces origines donc je peux jouer toute cette catégorie de personnes. Donc je pourrais être enfermé dans ce genre de rôles mais ça ne me gênerait pas. J’aimerais bien même, ça voudrait dire que j’ai du travail.

 

HKCM : Le cinéma espagnol va de mieux en mieux ces derniers temps. Ne seriez-vous pas intéressé d'essayer de ce côté ?

Ricardo Mamood : Oui et les films mexicains aussi. A Los Angeles vous pouvez essayer les deux, vous pouvez essayer le circuit de Los Angeles et aussi celui mexicain. J’adorerais aller en Espagne et voir ce qui se passe là bas. Je pense que ce qu’a fait Pedro Almodovar pour le cinéma espagnol est inestimable. Il a vraiment révélé le cinéma espagnol au monde. D’autres réalisateurs et personnes font également du très bon travail. Amenabar, un Chilien, il est aux USA mais il s’en sort très bien. Les Autres était vraiment un bon film.

 

HKCM : Et L’Echine du Diable  ?

Ricardo Mamood : Je l’ai vu et je l’ai bien aimé. C’est réalisé par un mexicain, Guillermo Del Toro, il a aussi fait Blade 2 .

 

HKCM : Il semblerait que les hispaniques se débrouillent bien internationalement…

Ricardo Mamood : Oui, on voit une sorte d’échanges interculturels dans tous ces films. Pour L’Echine du Diable ils ont utilisé des acteurs mexicains et argentins. Pareil pour le dernier Almodovar, Parle Avec Elle .

 

HKCM : Y a t il des réalisateurs ou des acteurs avec lesquels vous souhaiteriez travailler ?
Ricardo Mamood : Oh, pas de doute, une longue liste. J’aimerais être impliqué dans un projet d’Al Pacino, ce serait super. Je l’ai vu sur scène à Broadway jouant Herod dans Salome aux cotés de Marisa Tomei. Incroyable. J’adorerais travailler avec Steven Soderbergh. Je suis sûr que je devrais faire la queue car beaucoup de gens veulent travailler avec lui.  J’aimerais aussi travailler avec John Turturro et Luis Guzman ! Un superbe acteur, incroyable ce que cet homme peut faire ! Je l’ai adoré dans tous ses films.Ce qu’il fait est génial. J’adorerais engager Luis Guzman et faire une nouvelle version de Don Quichotte avec lui qui jouerait Sancho Pancha aux cotés de James Cromwell... Mais c’est mon côté producteur qui est en train de parler là…

A HK j’aimerais bien être dans un film de Wong Kar Wai, il est différent, il y a des propos intéressants. J’adorerais travailler avec lui. Faire quelque chose de plus artistique et moins orienté action. J’aimerais faire quelque chose de plus dramatique.

 

HKCM : Et d’autres réalisateurs plus artistiques comme Fruit Chan ou Ann Hui ?

Ricardo Mamood : Fruit Chan est fantastique aussi. Made in Hong Kong ! C’est un des rares réalisateurs ici qui soit très profond et je pense que leurs films seraient davantage exposés et connus s'il y avait davantage d’éléments cosmopolites dedans. Ils seraient exportables vers d’autres lieux que ces films n'atteignent pas à cause d’un contexte culturel spécifique et d'une barrière linguistique.

 

HKCM : Pour finir, avez-vous quelque chose à dire à vos fans français ?

Ricardo Mamood : Des fans français ?

 

HKCM : Oui, il y en a sûrement. Vous nous avez laissé une bonne impression dans Gen Y Cops

Ricardo Mamood : Je suis agréablement surpris. Mon temps d'apparition à l'écran dans Gen Y Copsétait si court. J’ai vu le film et me suis dit : "  c’est si court, personne ne va me remarquer, personne ne va réaliser que j’étais dans ce film  ". Je suis content qu’il y ait des gens comme vous et l’initiative que vous avez eu. Je suis allé sur votre site et je me suis dit "  Wow, quelqu’un est vraiment en train de faire attention a une bande d’acteurs étrangers dans le cinéma de HK  ". Excellente initiative, vous permettez aux gens de nous connaître. C’est très réconfortant, on est remarqué, alors merci à vous.

 

 
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