Employé par la Shaw Brothers, Michael Hui, débute à la télévision en 1971. Rapidement rejoint par son frère Sam Hui, ils animent le Hui Brothers Show, un mélange de sketches et de chansons interprétées par Sam. C'est à cette époque que celui-ci deviendra d'ailleurs l'une des pop stars les plus populaires de Hong Kong.

En 1972 Michael commence à s'intéresser au cinéma. Il va participer à quelques productions de la Shaw en travaillant avec le spécialiste maison des comédies : Li Han Hsiang (The Warlord ). Mais très vite la rigidité du système mis en place par le studio l'empêche de s'exprimer tel qu'il le souhaiterait.

Pendant ce temps Sam a quitté la Shaw pour la Golden Harvest, où Bruce Lee, grand amateur de ses chansons, lui apprend les bases du combat. Il tournera pour ce nouveau studio créé par Raymond Chow, un ancien administrateur de la Shaw Brothers, quelques films d'action avant que son frère ne le rejoigne en 1974. Ils connaîtront immédiatement le succès avec Game Gambler Play (1974), une comédie sur le jeu que Michael réalise lui-même. Puis ils enchaînent avec The Last Message (1975), une comédie qui se situe notamment dans un hôpital psychiatrique.

En injectant une bonne dose de satire sociale, une nouveauté dans le cinéma local, les deux frères font mouche, permettant à la Golden Haverst de rebondir après la mort de Bruce Lee. Mais si les deux films marchent très bien à Hong Kong, leur comique est avant tout verbal et très imprégné par l'humour cantonais. Il est d'ailleurs à noter que ces succès ont largement aidé le cinéma en cantonais à reprendre l'ascendant sur celui tourné en mandarin. Trop typés, ces premiers succès reste néanmoins très localisés. Il fallait désormais songer à conquérir le marché du sud-est asiatique.