Lorsque Maître Huo ouvrit son école, il ne se contenta pas juste de vouloir enseigner son propre style familial le Mi-zong, il chercha aussi à incorporer des techniques empruntées à d'autres styles pour rendre l'enseignement martial le plus complet et global possible. Au cours des années, ses disciples poursuivirent dans cette direction et ajoutèrent quantités d'autres techniques. Éventuellement le Jingwu vint à enseigner plus de 247 sortes d'exercices tant à mains nues qu'avec des armes. Par la suite on sélectionna les meilleurs pour créer la série des dix formes essentielles du Jingwu. Bien que cherchant à promouvoir les arts martiaux traditionnels, Jingwu ne rejeta pas pour autant les approches modernes ou occidentales et c'est ainsi qu'à partir de la fin des années 20, l'association étendit son curriculum à des disciplines telles que la lutte et la boxe occidental. L'haltérophilie, la musculature, la natation et même le jeu d'échecs. En presque un siècle d'existence le Jingwu aura formé de nombreux maîtres célèbres et plusieurs maîtres vinrent aussi y enseigné. Même si un nombre de circonstances contraire (la mort de Maître Huo, la guerre civile, la prise de contrôle des communistes) auront empêché le Jingwu d'atteindre l'envergure nationale envisagée à l'origine par son fondateur et ses nombreux sponsors il n'en demeure pas moins que l'association a connu un niveau de développement et d'influence international des plus appréciable.

Malgré leur nombre limité, les films et les séries TV portant sur Maître Huo et ses disciples contribuèrent à populariser le Jingwu auprès des chinois même si malheureusement ils magnifièrent aussi le mythe douteux de sa mort par des empoisonneurs japonais.
Ces dernières années, on a construit un nouveau tombeau pour Maître Huo à Tianjin, de même qu'un musée, quelques salles d'art martiaux et son ancienne résidence deviennent une attraction touristique, Ainsi tout comme le Temple de Shaolin, et Foshan ville natale de Wong Fei-hong et Leung Jan figure imminente du Hung-gar, et du Wing Chung respectivement, Tianjin est ainsi devenu un lieu de pèlerinage pour les adeptes des arts martiaux commémorant la vie, l'œuvre et le souvenir de Maître Huo Yuanjin.
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