Julien Carbon : Non, tout était déjà conçu.
Laurent Courtiaud : Il n'y avait pas vraiment de place pour. Mais c'était un plaisir égoïste. Law Kar-Ying par exemple, on a passé beaucoup de temps en studio avec lui, il nous a joué de la musique, il a chanté, donc c'était un vrai plaisir. Meng Hoi c'était un peu plus particulier parce qu'il y a peu de scènes d'action dans le film. Et comme on ne voulait pas que ce soit des arts martiaux, mais qu'elles soient très simples et aillent vraiment dans le sens du but qu'on s'était fixé, on avait déjà découpé nos scènes d'action.
Mais à Hong Kong, quand un directeur d'action arrive, c'est lui qui fait le découpage, c'est lui qui met en scène l'action. Sauf quand il est avec un réalisateur comme Tsui Hark par exemple qui sait très exactement ce qu'il veut. Evidemment nous on est des gweilos et on arrive, et là ils ont un peu commencé à… bon ça s'est bien passé, mais ils ont commencé à dire « On fait comme ça... ». Quand Carrie arrive et éclate les dents de Maria sur la table, ils ont commencé à vouloir lui faire faire un triple salto et qu'on la retourne, etc. On a dit à Meng Hoi « Non c'est vraiment juste ça ». Il a rouspété « Oh mais non ! C'est pas assez ! ». On a été un peu obligés de… on a un peu joué sur le fait que c'est des Occidentaux, ils ne savent pas et donc il faut accepter…
Julien Carbon : Il y a une vraie question de face dans cette histoire-là, parce que tous les chorégraphes de combat c'est des gens très particuliers. Ces équipes c'est des vrais machos. Les mecs sont en groupe, quand ils débarquent sur un tournage, ce sont de vrais spécialistes qui arrivent. C'est des durs. Ils sont super cools mais c'est des durs.
Laurent Courtiaud : En général le chorégraphe arrive, il dit « Petit, va fumer, tu reviens dans une heure et ta cascade sera faite ». |