Laurent Courtiaud : Non pas du tout. En fait toute l'équipe de tournage est hongkongaise, on a choisi nous-mêmes notre équipe évidemment. On a travaillé avec les gens avec lesquels on voulait travailler. C'est nous qui avions dit dès le début qu'on prendrait des Français pour le son parce qu'il n'y a quasiment pas de films à Hong Kong qui se font en prise de son directe. Ça se fait toujours en post-synchro. Wong Kar Wai le fait un peu, mais c'est même pas le cas tout le temps. Donc il y a vraiment très peu de bons preneurs de son à Hong Kong. Comme on savait que la post-production allait devoir se faire en France c'était plus pratique à tous points de vue d'avoir des Français qui viendraient faire le son à Hong Kong pour pouvoir suivre ensuite pour les dialogues. Et parce qu'ils auraient un meilleur niveau.
Donc on a fait venir un ingénieur du son et un perchman. Pour eux, ça a été très difficile. Ils ont très vite réussi à s'intégrer dans l'équipe, mais ça a été l'enfer. Donc on est contents d'avoir choisi des gens incroyablement talentueux et motivés. Parce que Hong Kong est une ville extrêmement bruyante, et donc ils sont arrivés et ils se sont dit… ils ont failli devenir fous quoi. Il y a des climatisations dans tous les sens, on ne peut pas les couper, c'est absolument impossible. On tournait dans des décors naturels avec des autorisations simples, et des fois, on n'avait pas toujours d'autorisation. Donc il n'y avait pas toujours la possibilité de faire faire le silence aux alentours.
Julien Carbon : Enfin même si on a une équipe qui est extrêmement expérimentée, je parle de l'équipe hongkongaise, comme ils n'ont vraiment pas l'habitude de faire le silence, c'était extrêmement difficile d'obtenir le silence sur le plateau. Il a fallu batailler un petit moment, mais après ils se sont quittés comme des frères. Ça s'est vraiment super bien passé.
Silence plateau ! Carbon montre à Carrie comment réagir.
Screenshot tiré du making of.
© The French Connection.
Laurent Courtiaud : C'est vrai qu'on ne les connaissait pas à l'avance, eux. On a casté nos ingénieurs du son !
Julien Carbon : On les avait bien briefés avant.
Laurent Courtiaud : Ça s'est bien passé, on les avait bien briefés. On avait le monteur [Sébastien Prangère], c'est un copain, c'est le monteur de Pascal Laugier, c'est lui qui a monté Saint-Ange et Martyrs et qui monte aussi pour Christophe Gans. Donc c'est notre pote, on voulait tourner avec lui. On a choisi notre monteur nous-mêmes. Pour le reste des techniciens français, pour le maquillage comme je disais on a réparti le travail. Comme Carole était française, il fallait plutôt des maquilleurs français pour faire toutes les prothèses avant qu'elle vienne à Hong Kong. On est potes avec Gaspar Noé, donc on est allé naturellement voir les gens avec qui il avait travaillé. Et pour la post-production, on est tombé sur des gens absolument fabuleux en Belgique, c'est…
Julien Carbon : Alea Jacta.
Laurent Courtiaud : Alea Jacta. Les gens qui ont monté la boite, c'est des gens qui viennent de C'est Arrivé Près De Chez Vous .
Julien Carbon : Ceux qui ont fait Panique Au Village . |