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Interview Julien Carbon, Laurent Courtiaud : Les Nuits Rouges du bourreau de Jade
Lieux de tournage 1/1 - Page 2
Infos
Auteur(s) : Léonard Aigoin
Van-Thuan LY
Date : 28/4/2011
Type(s) : Interview
 
 Liens du texte  
Personnes :
Carole Brana
Carrie Ng Kar Lai
Johnnie To Kei Fung
Wong Kar Wai
Films :
Nos années sauvages
Hong Kong Stories
PTU
 
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HKCinemagic : On s'est interrogés pour Johnnie To, à cause des décors plus que du point de vue stylistique. On a cru reconnaître certains décors de ses films dans le vôtre, notamment dans la scène où Frédérique Bel rencontre Carole Brana dans un coffee-shop.
Julien Carbon : C'est les mêmes ! On a essayé d'utiliser tous les autres lieux possibles, les endroits qui n'ont pas été filmés avant. Ce sont souvent les mêmes endroits de Hong Kong qu'on voit dans les films. Pour des raisons de facilité, de rapidité, Johnnie To tourne une grande partie de ses films dans un rayon de 200 mètres autour de ses bureaux. C'est une zone industrielle, le soir il n'y a personne. Cela lui permet de faire des économies ; il gère ça très bien. C'est souvent les mêmes endroits.

On ne voulait pas non plus que ce soit des clichés. C'est vraiment notre vision à nous de la ville. On voulait aussi un Hong Kong décalé, avec des endroits à l'atmosphère inattendue. On a filmé la ville un peu vide, un peu dépouillée. Ces lieux existent vraiment. Ce sont des îlots au milieu de cette ville qui est bruyante, animée. C'était le choc qu'on voulait faire. Concernant ce coffee-shop, on a un peu hésité à la prendre, parce que Johnnie l'avait utilisé dans PTU. Mais il très pratique, très beau, il a beaucoup de cachet. Les autres choix ne convenaient pas vraiment.

 

 

China Café, lieu de tournage de PTU et des Nuits du bourreau de jade.
Photo par Gary Wong de http://pc633hk2047.mysinablog.com/index.php

 

Laurent Courtiaud : Il y en avait un autre à Hollywood Road, qui était également très beau, très bien, qui nous convenait tout à fait, mais celui-là présentait un avantage : il y avait une mezzanine, qui surplombe l'entrée. Au départ, on avait un certain découpage de la scène, mais comme à l'étage le coffee-shop avait une configuration complètement différente, ça permettait d'avoir deux endroits en un. Il y avait une séquence qu'on n'a pas gardée, dans laquelle Carole Brana appelle Carrie Ng, qui était censée se passer dans un autre coffee-shop mais qu'on avait tournée sur cette mezzanine. En plus, l'entrée par la rue était pas mal, ce qui nous permettait d'avoir un aperçu de l'extérieur. Mais c'est vrai qu'on a hésité à la prendre à cause de PTU.

 

Laurent Courtiaud, pensif sur le plateau.
Screenshot tiré du making of.
© The French Connection.

 
HKCinemagic : Vous nous avez fait visiter les rues de Hong Kong à la sortie française du DVD de Running Out Of Time. Si vous deviez le refaire aujourd'hui, est-ce que vous nous montreriez des lieux différents et pour quelles raisons ?

Laurent Courtiaud : Running Out Of Time en fait…

Julien Carbon : Ah oui c'est le truc qu'on avait fait avec Yves [Montmayeur] ! [Il s'agit de Hong Kong Stories, 2003, ndlr]

 
HKCinemagic : Oui, vous racontiez notamment cette histoire d'une prostituée qui avait été torturée pendant plusieurs jours.

Laurent Courtiaud : Parce que maintenant il y aurait d'autres faits divers.

Julien Carbon : On aime bien les faits divers.

Laurent Courtiaud : On adore cette ville, et elle est vraiment partie intégrante du film et de l'atmosphère, de nos sentiments. En fait, en se promenant on trouverait encore d'autres endroits. Il y a certainement des endroits qu'on remontrerait encore.

Julien Carbon : Justement, le premier endroit qu'on avait repéré pour le film, les marches dont on parlait. En fait avant Les Nuits Rouges, on a tourné un court-métrage qui est un prequel des Nuits Rouges, avec Carrie aussi. Ça s'appelle Betrayal.

 
HKCinemagic : Où peut-on le voir ?
Julien Carbon : On ne peut pas le diffuser.

Laurent Courtiaud : C'est à usage interne. C'est un test, et on a mis dessus des musiques dont on n'a pas les droits.

 
HKCinemagic : On retrouve votre façon hongkongaise de faire du cinéma… (rires)

Laurent Courtiaud : On aimerait bien le diffuser, on va y réfléchir quand il y aura la sortie DVD. C'est un supplément qu'on aimerait bien mettre dessus, car esthétiquement il est très satisfaisant. Mais on ne peut pas le mettre avec ces musiques.

Julien Carbon : On a de très beaux lieux en plus. Mais cette rue c'est quand même très intéressant à montrer, c'est dans Wan Chai, le long de la Queen's Road. Ça ressemble un peu à la rue du Faubourg Saint-Antoine à Paris, parce que c'est là qu'il y a toutes les boutiques de meubles, d'ameublement. En fait, il y a une rue perpendiculaire où on remonte totalement en dehors du temps. Il y a une forêt, enfin une jungle qui a vue sur un vieux bâtiment anglais qui a été détruit, je crois que c'était un lycée dont il ne reste plus rien. Simplement la grande rambarde derrière laquelle le bâtiment a été construit, et il y a des grandes marches qui montent vers ce bâtiment qui n'existe plus. Et il y a plein d'arbres, avec plein de grosses racines entortillées. Ça fait un décor très impressionnant et c'est vraiment au cœur de la ville. Si on fait vingt mètres, on est vraiment dans le flux de Hong Kong. On a les tramways tout ça et vraiment vingt mètres plus loin c'est un endroit hors du temps.

Laurent Courtiaud : Cet endroit est considéré comme très très hanté.

Julien Carbon : Oui, il y a une maison hantée.

Laurent Courtiaud : C'est-à-dire qu'avant de tourner, il a fallu faire une cérémonie, faire attention à ne déranger aucun fantôme.

Julien Carbon : Cette maison hantée, il y a un homme qui s'y est pendu très peu de temps après qu'on ait tourné-là. Maintenant l'endroit est bloqué. On ne peut plus y aller et on ne peut plus y tourner.

Laurent Courtiaud : Dans le reportage d'Yves [Montmayeur], on montrait les marches que Wong Kar Wai avait utilisées et qu'on voit justement dans notre film puisque quand les deux filles sortent du club pour monter dans la Bentley, au tout début du film, le morceau d'escalier qu'on voit derrière c'est toujours cet escalier de Nos années Sauvages.

 
HKCinemagic : (Léonard) J'aimerais quand même vous dire que la façon de filmer Hong Kong, c'est là où vous avez le plus réussi à apporter une identité personnelle dans Les Nuits rouges. On voit la ville comme on ne l'a jamais vue, et c'est une vision très différente de ce qu'on a l'habitude de voir, un Hong Kong seul au monde en quelque sorte, avec une densité qui contraste avec les plans exigus habituels.
Julien Carbon : C'est ce qu'on voulait, cette impression de désert. Un Hong Kong désert pour justement avoir l'aspect onirique qu'on voulait, pour distancier le film de la réalité. Et c'est le principe de Brian Clemens dans Chapeau Melon Et Bottes De Cuir  : montrer des villes qui sont toujours désertes. C'est aussi une raison économique. Avoir une ville qui a l'air comme ça un peu hors du temps, un peu détachée justement pour renforcer cette impression de rêve.
 

Le vide.
© Crédit Photographique - Morgan Ommer.

 
HKCinemagic : Vous n'avez pas cherché par retouches d'images à éliminer les gens ? (rires)
Laurent Courtiaud : Non, parce qu'on n'avait pas les moyens !

Julien Carbon : Non, sinon on aurait tourné dans Central et on aurait éliminé tout le monde.

Julien Carbon : On n'avait pas assez de sous pour ça. Mais on y a pensé. Dans le prochain peut-être. Hong Kong vide, ça serait excellent.

 
HKCinemagic : On notera aussi que c'est probablement le premier film français où la personne qui s'occupe du thé et des boissons (tea lady) est mentionnée dans le générique – comme dans les films hongkongais !

Laurent Courtiaud : (rires) C'est vrai, les Occidentaux nous demandent toujours « Mais qu'est-ce que c'est une tea lady  ?».

Julien Carbon : C'est vrai qu'il n'y a pas de tea lady en France, alors les gens sont toujours étonnés de voir ça. On en a plusieurs, elles étaient vraiment adorables. Surtout qu'elles ont appris à faire le café, le café à la française !

 
HKCinemagic : C'était un véritable échange. (rires)

Laurent Courtiaud : Au début elle est venue avec du café instantané, elle a vite compris que ça n'allait pas passer.

Julien Carbon : On a aussi réussi à faire boire un dry martini à notre assistante, c'était un véritable exploit.

 
 
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