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Bruce Lee : sa vie, son oeuvre
Sa filmographie 2/6 - Page 6
Infos
Auteur(s) : Denis Gueylard
Yves Gendron
Date : 26/9/2004
Type(s) : Information
Critique
 
 Liens du texte  
Personnes :
Gordon Chan Kar Shan
Chang Cheh
Han Ying Chieh
Joseph Kuo Nam Hung
Lam Ching Ying
Bruce Lee
Jet Li
Tony Liu Jun Guk
Lo Wei
Nora Miao Ke Hsiu
Tien Feng
James Tien Chun
Donnie Yen Chi Tan
Corey Yuen Kwai
Films :
Big Boss
La Fureur de vaincre
Fist Of Fury
Fist Of Legend
La Nouvelle fureur de vaincre
Articles :
Huo Yuanjia
Studios :
Golden Harvest
Shaw Brothers
Lexique :
Nunchaku
 
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Surfant sur le triomphe du précédent, c'est à peu près la même équipe qui officia sur The Big Boss qui se retrouve sur le deuxième film de Bruce Lee pour la Golden Harvest  : La fureur de Vaincre (Fist of Fury). Le bond qualitatif entre les deux films est conséquent : Big Boss avait posé les germes de la machine Bruce Lee, La fureur de vaincre va les pousser à leurs paroxysmes.

bruce lee star

Le style est donné dès le départ : les autres acteurs du film ont beau être bons dans leurs rôles, l'intérêt ne se focalise QUE sur Bruce Lee. Charismatique à souhait, chaque fois qu'il entre dans un plan, une scène, martiale ou non, on ne remarque que lui, il n'y a plus que lui qui compte, il éclipse totalement ses partenaires à l'écran.

Le film se passe à Shanghai au début du vingtième siècle et s'inspire de l'histoire du maître Huo Yuanjia, un des plus grand pratiquants des arts martiaux Chinois qui avait fondé à Shanghai (à l'époque dominée par les Japonais) l'école Jingwu (le titre Chinois du film est Jingwumen ) et qui disparut brusquement en 1910 des suites d'un mal brutal, mal que l'on soupçonna être causé par un empoisonnement de la part des Japonais qui jalousaient le maître Yuanjia sur le plan des arts martiaux. Dans le film, Bruce Lee incarne donc Chen Zhen, le meilleur élève de l'école Jingwu, qui va enquêter (à l'aide de ses poings, ses pieds et de son nunchaku ) sur la brusque disparition de son maître, qui selon lui est due à l'école Japonaise dirigée par Susuki (Riki Hashimoto) (Pour plus de détails sur la véritable histoire de Maitre Huo Yuanjia et sa légende voir l'article : "Le Tigre à Face Jaune").

Maintenant qu'il est une vedette confirmée et et non plus un nouveau venu, Bruce peut se dispenser de Han Ying Chieh. Bien qu'officiellement c'est ce dernier qui est crédité comme chorégraphe du film, en fait Bruce Lee s'imposa immédiatement pour chorégraphier ses propres combats. Alors qu'on pourrait dire que les scènes d'action dans Big Boss étaient le fruit d'une sorte de collaboration entre Han et Bruce, pour La Fureur de Vaincre, Han doit se contenter de chorégraphier la seule scène de combat du film n'impliquant pas Bruce Lee , bien qu'il du quand même jouer un certain rôle de superviseur surtout dans les scènes impliquant quelques trucages ou acrobaties.

D'ailleurs Bruce réduit considérablement l'usage de pareils artifices qui vont à l'encontre de ces conceptions de ce que doit être le combat filmique et qui gène son style. Presque plus de saut au trampoline donc, de figure de style aérienne et la présence du sang se limite presque à des coupures marquant son propre corps.
Les plans sont maintenant plus longs pour capturer dans toute leurs splendeur non seulement la superbe gestuelle martiale du Petit Dragon à la fois brut et vivace mais aussi son visage intense et expressif de même que son physique musclé et gracile. De plus comme pour capturer encore davantage l'attention, Bruce émet des sons bien particuliers tout le long de ses combats, comme des miaulements ou des cris d'oiseau, ce qui ajoute au magnétisme presque animal du Petit Dragon, et qui seront désormais une partie essentielle de son répertoire. Tout aussi important Bruce utilise un nunchaku dont il s'était déjà servi pour la série Le Frelon Vert quelques années plus tôt mais qui fait ici sa première apparition dans un film d'art martiaux chinois, et dont il fait un usage magistral et…fracassant

Si Han Ying Chieh ne pose pas problème (même si sa position c'est trouvé être usurpé), l'entente entre Lo Wei et Bruce Lee par contre est de pire en pire. Pour Lo Wei, l'intérêt se porte exclusivement sur les combats, les scènes dialoguées et romantiques étant anecdotiques. D'ailleurs lors des scènes intimes entre Bruce Lee et sa partenaire Nora Miao, Lo Wei écoute la radio !

 
Un succès considérable

Le film sort en mars 1972 et rapporte plus de 4 millions de dollars HK écrasant le score de Big Boss. C'est l'explosion du système Bruce Lee. Avec ce film, le « Petit Dragon » ne représente plus seulement le gentil héros mais un personnage extraordinaire, un meneur, qui venge les Chinois du peuple Japonais (Les séquelles de la Seconde Guerre Mondiale sont encore présentes chez le peuple Chinois) et contre même les occidentaux. Ecrasant toute concurrence et proposant des actions que le public n'a pas l'habitude de voir (combats au nunchaku, contre un occidental) Bruce Lee est la STAR du cinéma de Hong Kong.

Sur le plan artistique, cette fois on se trouve en face d'un très bon film d'arts martiaux aux scènes de combats d'anthologie. Côté casting, bien que pas assez exploité comme il le devrait, c'est l'avalanche : Nora Miao, James Tien, Tien Feng, Tony Liu … mais aussi on peut reconnaître parmi les figurants : Jackie Chan (qui doublera également l'acteur Riki Hashimoto lors de la célèbre cascade finale), Corey Yuen Kwai, Lam Ching Ying (qui incarnait également un des cousins de Bruce Lee dans Big Boss )…

Peu importe si les faits décrits dans le film reposent sur une exactitude, ce qui importe c'est le plaisir procuré par le film et de ce côté-là, c'est totalement réussi. Bruce Lee traverse tout le film avec une violence, une folie incroyable dans ses actes. Le scénario (simple mais solide) se focalise intégralement sur lui. La reconstitution du Shanghai du début du siècle est plaisante sans être extraordinaire. Les combats… hallucinants, le résultat est tout simplement anthologique. La célèbre descente du Petit Dragon sur l'école japonaise est un excellent morceau de bravoure : dans le même plan, Bruce Lee envoie une dizaine de coups de pieds, puis pour la première fois il utilise ses célèbres nunchaku : imparable. Ses combats sont plus rapides, plus précis, plus élaborés que dans Big Boss. Cette fois, même les combats où Bruce Lee ne se bat pas sont excellents (La gigantesque rixe entre les deux écoles où cette fois James Tien se montre très convaincant). Puis fait assez rarissime à l'époque dans le cinéma HK pour être signalé : un occidental y tient un rôle important : ici en l'occurrence Bob Baker, ancien élève de Bruce Lee venu à Hong-Kong pour lui servir de garde du corps. Sa présence dans le film donnera lieu à une excellente scène de combat entre les deux hommes. Puis le film possède un superbe thème musical orchestré par Joseph Kuo. Le métrage se finit en beauté avec ce célèbre plan cultissime ou le Petit Dragon effectue un saut prodigieux sans trucage sur la musique de Joseph Kuo.

 

 

Notons enfin que le film subit sûrement l'influence de Chang Cheh, réalisateur numéro un de la Shaw Brothers pendant de nombreuses années, qui faisait mourir ses héros et de façon graphique et assez jolie à voir. En fait, cette similitude peut s'expliquer en partie parce que tout comme Big Boss c'est Ni Kuang, scénariste attitré de Chang Cheh qui a couché sur papier le script du film.
 
les scènes manquantes et autres rip off

Par contre, concernant les scènes manquantes, elles sont plus conséquentes que dans Big Boss : déjà pendant longtemps en France nous n'avons pas eu le générique d'origine du film (ce qui est fort dommage quand on compare les deux génériques, le nôtre ne tenant pas la comparaison). Puis vient la fameuse scène du cimetière qui pendant longtemps fut enlevée des copies : passage où la folie et la démesure du personnage de Bruce Lee commencent à s'exprimer. D'autres scènes de dialogues furent coupées comme le dialogue entre Nora Miao et Tien Feng, ou quand une partie de l'école Jingwu recherche Bruce Lee en pleine nuit.

Le film donna lieu (je reste dans le cadre officiel et je ne tiens pas compte pas des Fake-Bruce-Lee) à une suite assez médiocre : La Nouvelle Fureur de vaincre (New Fist of Fury) en 1976 avec Jackie Chan et réalisé par Lo Wei, un prodigieux remake : Fist of Legend réalisé par Gordon Chan en 1994 avec Jet Li (considéré à juste titre comme son meilleur film), seul long métrage d'ailleurs à s'être frotté au mythe Bruce Lee avec succès et le personnage de Chen Zhen sera le héros d'une série télévisée de 30 épisodes interprétée et chorégraphiée par Donnie Yen en 1995 : Jingwumen / Fist of Fury TV.

 

 

Considéré par la plupart des fans du petit dragon comme son meilleur film, La fureur de vaincre est un classique absolu du cinéma d'arts martiaux et le film ou Bruce Lee explosa totalement.

 
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