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Fantasia 2009
Le Japon (2/2) : mangas animés et live 2/2 - Page 7
Infos
Auteur(s) : Yves Gendron
Date : 9/10/2009
Type(s) : Compte rendu
Critique
 
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Les séries manga à succès sont le plus souvent adaptées en anime pour la TV ou le cinéma. Depuis peu, il semble qu'on veuille les adapter en live. Fantasia 2006 avait déjà présenté le diptyque des DEATH NOTE, cette année ce sont six films live qui sont présentés. J'ai raté YATTERMAN, l'adaptation par Takashi Miike d'une série des années 70 et qui était présenté en film d'ouverture du Festival, mais comme je ne suis pas un grand admirateur du cinéaste, je n'ai pas de gros regrets.

20th CENTURY BOYS ***1/2 (PART1 BA) (PART 2:BA)

La série à succès THE 20th CENTURY BOYS fait 24 volumes, comprend plus de 300 personnages et son histoire s'étale sur plus de 45 ans, des années 60 jusqu'au début du 20e siècle. Combinant la nostalgie de l'enfance et la crainte bien réelle des Japonais envers les sectes apocalyptiques, le récit relate le combat d’un chanteur rock raté Kenji contre une figure messianique surnommé "Ami". Pour réaliser son but de domination mondiale, celui-ci s'est basé sur "le livre des prophéties", un ouvrage rédigé par Kenji et ses copains alors qu’ils étaient gamins. Pour Kenji et sa bande, ce qui avait été un jeu durant leur enfance devient à l’aube du 21¨¨me siècle une réalité des plus menaçante. Adapter pareille épopée n'a pas été une mince affaire et 20TH CENTURY BOYS au cinéma s'étale sur 3 films d'une durée complète de plus de 7 heures. Ce sont les deux premiers volets qui ont été présentés à Fantasia cette année.

Vue la complexité de l’intrigue, le nombre des personnages de même que les incessants flash-backs,  l’histoire n’est pas aisée à suivre bien qu’elle demeure compréhensible en général. Intriguant, rempli de suspense et d’humour bien que mis en scène en général d’une façon assez académique, la réticence principale que j’ai éprouvée envers 20TH CENTURY BOYS tient au fait que j'ai trouvé que le protagoniste principal du récit, Kenji manquait d’envergure. Ce problème est résolu dans le deuxième volet lorsque Kenji est remplacé par sa nièce dégourdie et effrontée Kanna. Le seul regret de taille que j’ai éprouvé est d’avoir à attendre pour connaître la fin de cette épopée le troisième volet n'étant pas présenté.

 
K20 LEGEND OF THE MASK *** (BA)

Le film d’aventures pulp-rétro K 20 accroche dès le début avec une prémisse enlevée et des décors art déco impressionnants. Dans un Japon qui n’a jamais connu la Seconde Guerre mondiale et dans lequel la noblesse est encore fermement au pouvoir, un criminel audacieux et expert en déguisement surnommé "Kaijin Niju Menso Den" (Le voleur fantôme aux 20 visages) sème la terreur parmi la classe dirigeante. Victime d’une arnaque, l’artiste de cirque Heichiki Endo (Takashi Kaneshiro) se trouve faussement accusé d’être le bandit et ne pourra prouver son innocence qu’en le débusquant lui-même.

Après un début prometteur, l’intrigue semble s’égarer dans le convenu et se termine avec un retournement aussi prévisible que saugrenu. Malgré une certaine déception, K 20 constitue quand même dans son ensemble un divertissement assez potable pour son aspect visuel avec quelques scènes d’action parkour bondissantes de même que certaines touches d’humour. Dommage par contre qu’on n’ait pas autant travaillé sur le scénario que sur les effets spéciaux ou la direction artistique.

 
OROCHI BLOOD ****1/2 (BA)

OROCHI est l’adaptation d’une oeuvre par le maître du manga d’horreur Kazuo_Umezu. Une aura de mystère hante la demeure de Aoi Monzen une actrice de cinéma renommée. C’est ce que découvre Orochi qui bien qu’elle ait l’apparence d’une jeune fille est une immortelle douée de pouvoirs surnaturels. Deux décennies plus tard, Orochi retourne à la villa Mozen maintenant habitée par les deux filles de Aoi dont l’une, Kazuki, est l’exacte réplique de sa mère. Le mystère planant sur la demeure et toujours là et va se r¨¦v¨¦ler être encore plus terrible que tout ce que Orochi avait pu imaginer.

Il y a deux mystères dans OROCHI : l’un entourant les femmes Monzen et l’autre le personnage d’Orochi  elle-même. Si le premier est obliquement révélé très vite, le second par contre n’est jamais élucidé. Malgré une gestion inégale des mystères du film, l’ambiance gothique envoûtante suscitée par la mise en scène et les décors ajoutés à la prestation des acteurs font qu’on ne se soucie guère des manques du scénario... du moins initialement. En fait, à mi chemin, j’étais presque complètement conquis par le film, et convaincu d’avoir enfin trouvé mon grand coup de cœur du Festival. Malheureusement, le dernier tiers du film, la mise en lumière des  mystères et leurs résolutions, s‘avèrent déficients, ce qui gâte le dénouement final pourtant horrible à souhait. Comme c'est souvent le cas dans des films à mystères, il est plus facile d'établir une intrigue qu’à la résoudre. Malgré tout, je n'oublie pas qu'OROCHI m'avait complètement embarqué pendant une bonne partie de sa durée.

OROCHI le film m’a si intrigué que je me suis rapidement procuré l’œuvre originale (le manga de Kazuo Umezu). J’ai été très surpris de constater que l’un des éléments centraux du film n’est pas présent dans le manga (il aura été peut-être emprunté à une autre oeuvre de Umezu). OROCHI le manga est un récit d’horreur qui repose sur des angoisses enfantines très prenantes convenant parfaitement à un public jeune. Je l'ai côté ****1/2. Pour l’adaptation ciné toutefois, on a du juger que ce type de peur étaient insuffisant et on a fait des choix à la fois pour étoffer le récit et modifier le type de l’horreur afin de mieux convenir a un public contemporain (l’œuvre originale date après tout de la fin des années 60). Ce choix s'avère compréhensible, mais crée aussi certains problèmes dans la résolution du récit.

 
MW ***1/2 (BA)

Bien qu’il soit surtout reconnu comme le créateur du ROI LEO, PRINCESSE SAPHIR et ASTRO, le grand auteur de manga Osamu Tezuka a également créé des œuvres particulièrement troubles et noires dont la série MW est un excellent exemple. Datant du milieu des années 70, la série  reflétait l’actualité de cette époque marquée par la Guerre du Vietnam et les activités des terroristes d’extrême gauche japonais. Or trente ans après la création du manga original, MW est maintenant adapté en un thriller contemporain.

Un maitre criminel aussi machiavélique que cruel Michio Yuki cherche à se venger d’une terrible tragédie ayant causé l’extermination d’un village entier terrassé par un gaz mortel le MW. Le seul confident de Yuki est l’autre survivant de l’hécatombe, le Père Garai, un jeune prêtre catholique tourmenté, qui s’avère être également le seul être capable d’arrêter le grand plan de son "ami" ne visant rien de moins que l’extermination de la race humaine grâce au gaz MW dont il veut s’emparer.

Au départ MW s'avère être un thriller assez enlevé qui débute avec une poursuite échevelée et continue d'être intriguant avec son personnage d'anti-héros criminel et charismatique. Le personnage du prêtre tourmenté est par contre le maillon faible du récit et ni le personnage ni le lien qui l'unit avec Yuki ne sont présentés de façon bien convaincante. Au final MW s'avère donc un thriller très bien produit et mis en scène, mais au scénario plutôt inégal.

Comme avec OROCHI je me suis procuré l'oeuvre originale de Tezuka : un roman graphique de plus de 570 pages. J'ai alors découvert que le film, tout en conservant la nature cruelle et machiavélique du personnage de Yuki, avait également édulcoré d'importants aspects de sa sexualité incluant le lien particulier qui l'unit avec le père Garai. En effet, dans le manga, Yuki s'avère être un séducteur bisexuel qui se travestit souvent en femme séduisante pour arriver à ses fins. La relation qu'il vit avec le prêtre est également homosexuelle et dépeinte assez graphiquement par Tezuka. Le personnage du père Garai dans le film est également assez différente du manga. Dans l'oeuvre originale, c'est un ancien délinquant au physique de dur à cuire qui s'impose de façon plus marqué que sa version cinéma bien qu'il s'avère être tout aussi tourmenté et impuissant à freiner les déprédations de Yuki.

Le but du film étant de créer un thriller mainstream, certaines omissions dans la transposition du manga sont compréhensibles. Il n'en demeure pas moins navrant que les éléments les plus audacieux du manga de Tezuka aient été supprimés. MW a été présenté comme un hommage à maître Tezuka mais le film à mes yeux est loin de faire vraiment justice à l'oeuvre originale et son auteur de génie. Il aurait été beaucoup plus pertinent et créatif de vouloir faire une adaptation animée du manga autant pour respecter les thèmes audacieux de l'histoire que le graphisme stylisé grandiose de Tezuka, comme cela est survenu avec METROPOLIS il y a quelques années. Malgré ses très bonnes qualités de thriller MW constitue donc pour moi une occasion manquée. Dommage.

 
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