Petit nanar farceur, SMASH CUT a été produit et mis en scène par Lee Desmarbre, un réalisateur basé à Ottawa, capitale du Canada. Il met également en vedette une ancienne actrice porno reconnue Sasha Grey qui est venue présenter le film avec le réalisateur et l'acteur principal entouré de gardes du corps.

Dépité par son manque de succès et le mépris des critiques, un cinéaste de film d’horreur médiocre se met à tuer tous ceux qui le contrarient. Il se met même à utiliser certaines parties du corps de ses victimes dans ses films... c’est moins cher et plus réaliste.

Ayant déjà vu cinq films consécutifs, j'étais devenu trop blasé au moment de voir SMASH CUT pour ressentir beaucoup d’enthousiasme. À vrai dire, la nonchalance du maniaque dans ses meurtres m’a également quelque peu rebuté. Malgré tout, j'ai quand même trouvé que l'humour à la fois macabre, satirique et tout à fait grotesque ne manquait pas de mordant. Sans ma lassitude du moment, j'aurais probablement un peu plus apprécié le film.

YOU MIGHT AS WELL LIVE fait partie de la selection "Pour un flirt avec le chaos ".  Robert Mutt est un ahuri sympathique que presque tous méprisent, ce qui l’amène à faire une tentative de suicide. Après un séjour dans un sanatorium, on le relâche, mais le pauvre continue d’être poursuivi tant par la malchance d'une hostilité généralisée. Toutefois une lumière finit par apparaître au bout du tunnel lorsque Robert croise son idole, un vieux joueur de baseball déchu, et quand il croise l'amour de sa vie, une paralytique muette.

Si on rit beaucoup de la bêtise du personnage et de ses malheurs, il ne perd jamais la sympathie du public, grâce à l’interprétation de sa vedette Joshua Peace qui a également écrit le scénario avec le réalisateur Simon Ennis. Une vulgarité pleinement assumée, ajoutée à une ambiance kitch/glauque typiquement canadienne complète l'approche humoristique.

EDISON AND LEO est le premier long métrage d’animation "stop motion" produit au Canada. S’inspirant librement de l’inventeur et industriel américain Thomas Edison, le film raconte l’histoire d’un inventeur génial, mais mégalomane dont l’arrogance et l’appât du gain mènent sa famille à une tragédie et transforme son fils cadet Leo en batterie électrique.

Un récit steam-punk mélangeant allégrement le loufoque et le grotesque avec quelques moments de tendresse et de gore, EDISON ne vise pas un public d’enfants. A l'ère de l’animation CGI, l'animation de poupées en pate à modeler fait  peut être un peu vieillot, mais cela n’enlève rien à la virtuosité de l’animation et au plaisir de suivre cette histoire abracadabrante.