Depuis peu les héros dans de nombreuses comédies américaines sont de jeunes loubards sans envergure dont le prototype est représenté par l’acteur Seth Rogen  (Zack and Miri Make a Porno) dans des comédies comme KNOCK UP.

Cette fois-ci on retrouve ce genre de personnage transposé dans le film d’horreur comique INFESTATION dans lequel des insectes géants envahissent la planète pour se repaître d’humain. Or, parmi le petit groupe de survivants l’on retrouve un perdant balourd et désabuser que les circonstances forceront à renouer avec son père tyrannique et à vouloir sauver la fille sexy qu’il aime et qui est enlevée par les coquerelles. Heureux mélange d'horreur et de comédie avec des effets spéciaux très réussis, INFESTATION vaut le détour.

LESBIAN VAMPIRE KILLER est le film d’horreur comique où je me suis le plus marré. Deux ahuris sympathiques arrivent dans un petit village peuplé de femmes vampires lesbiennes. Or l’un des héros est le descendant d’un ancien chevalier dont le sang, mélangé à celui d’une vierge pourra ressusciter nulle autre que la  reine des vampires Carmilla.

LESBIAN VAMPIRE KILLER est un pastiche quasi parodique des films d’horreur anglais qui recrée brillamment l’atmosphère gothique propre au studio de la Hammer_Film_Productions mais avec une verve comique débridée qui faisait crouler de rires toute la salle, et moi avec. Le film est aussi diablement sexy avec toutes ces femmes vampires aguicheuses vêtues de voiles. Lorsque j’ai lu la presse à propos du film, j’ ai appris qu’il avait été dans son ensemble assez mal reçu par la critique, ce qui m'a un peu surpris. Il faut dire que le film est assez vulgaire et misogyne, ce qui aurait pu rebuter plusieurs, mais il s’agit d’une facette du film pleinement assumé ce qui à mes yeux a eu un effet désamorceur.

The horribly slow murderer with the extremely inefficent weapon ***1/2 (court-métrage)

LESBIAN VAMPIRE KILLER était précédé d’un court métrage parodiant les bandes annonces de films d’horreur et dans lequel un tueur fou indestructible attaque sa victime avec une...
... cuillère. Au départ on croit vraiment avoir affaire à une bande-annonce d’un nouveau film comico-horrifique, ce n’est qu’après quelques instants qu’on réalise qu’il s’agit d’une double parodie à la fois des films slashers et des bandes-annonces elles-mêmes. D’une durée de 10 minutes (c’est un peu trop long, mais ça fait partie de la blague), ce court est rigolo en diable. Le film a remporté l'or dans les prix du public pour les court-métrages.

Tout comme LESBIAN VAMPIRE KILLER, I SELL THE DEAD est un pastiche loufoque des films d’horreur britanniques à la Hammer. Au lieu d’une seule histoire, le film en raconte plusieurs centrés sur un couple de détrousseurs de cadavres truculents Arthur et Willie (joués respectivement par l’ancien hobbit Dominic Monaghan et le metteur en scène Larry Fessenden, qui a aussi produit le film). Ayant été condamné à mort pour un crime qu’il n’a pas commis, Arthur confesse quelques-unes de ses mésaventures tournant autour de créatures surnaturelles et d’un redoutable gang de détrousseurs, le clan des Murphy.

Malgré un budget très limité et un tournage qui s’est déroulé à New York, I SELL THE DEAD recr¨¦ parfaitement l’ambiance propre à l’horreur britannique et, sans verser dans la parodie, offre des variations irrévérencieuses sur le thème des détrousseurs de cadavres, les vampires et les goules. Le jeu truculent des acteurs est également brillant. Le film manque peut-être un peu d’envergure (peut-être parce qu’il est découpé en historiettes) et est peut-être un peu prévisible, mais il s’avère quand même diablement rigolo.  

TRICK’R TREAT raconte une série d’histoires d’horreur se déroulant durant une même soirée d’Halloween dans une petite ville banlieusarde. Combinant efficacement le gore avec un mordant humour macabre et ironique qui se révèle dans les dénouements "surprises" de chaque histoire, TRICK’R TREAT constitue un très bon film culte " Halloweenien ". Ceci dit, j'ai quand même trouvé que les histoires racontées avaient un caractère assez convenu pour le genre digne de comic book d’horreur, ce qui n'enlève toutefois rien à leur efficacité.

La véritable astuce du film est dans sa construction narrative puisque si certains des récits se suivent, d’autres par contre se déroulent simultanément. Grâce à un emploi habile du retour en arrière, ces histoires différentes, mais liées ensemble se recoupent avec fluidité et humour. Le film se termine avec une coda où presque tous les personnages de chaque histoire se croisent au même endroit et au même moment. À la fin, j’ai trouvé un peu dommage de voir le film en juillet et non la soirée d'Halloween. Vu dans l’ambiance de la fête, le plaisir du visionnement aurait été double.