Chee Keong Cheung:
Travailler avec eux m’a beaucoup aidé et en tant que réalisateur il faut s’adapter. Il faut que tout le monde puisse comprendre votre vision, quelque soit le pays dans lequel vous travaillez, il faut pouvoir mettre tout le monde au même niveau et optimiser son temps comme il se doit. Mais cette approche est assez universelle maintenant, il suffit juste de bien le prendre en compte. En tant que réalisateur, la clé est de transmettre vos idées à votre équipe et de créer un environnement propice pour raconter une histoire.
On a tourné à peu près deux semaines à HK. C’est très différent par rapport à l’Angleterre. Ca a été un tournage très intense et avec de la chance les spectateurs se rendront compte de tout ce qu’on a pu réaliser.
Mike Leeder et son co-producteur Ean Tang ont tout fait pour que le film se fasse dans de bonnes conditions à HK. Comme je l’ai dit précédemment, ils ont recruté tellement de gens talentueux aussi bien devant que derrière la caméra et de pouvoir bénéficier de toutes ces expériences a été incroyable. Henry Chung à l’œil pour ça, toutes les scènes tournées à HK, il les a photographiées et le rendu est excellent.
J’ai remarqué, que lorsqu’on vit à Londres, on ne fait plus attention à la ville, ses monuments et lieux touristiques. Alors souvent quand on tourne, on ne cherche pas à filmer la ville telle qu’elle est ou on l’oublie même. A HK, je voulais filmer tous les extérieurs et les gratte-ciels les plus connus mais ce sont des endroits que les hongkongais ne voient plus non plus.
Quand j’étais à HK, dès que je voyais un lieu, comme le toit d’un immeuble ou une rue et je disais « OK, on n’a pas besoin de décors ici ». Le lieu en lui-même apporte une valeur ajoutée au film. Comme voir un homme dans la rue poussant un chariot, je préfère le garder à l’écran plutôt que de l’éliminer au montage. C’est, à mon avis, ce qui donne quelque chose de neuf et d’unique au film. En tant que réalisateur, je profite de tout ce qui est disponible au moment de filmer pour ajouter un plus au film, malgré le petit budget. Quand on travaille avec un budget limité, c’est très important de pouvoir montrer et de s’approprier des endroits éclectiques et variés.
|